Février ou la fuite du temps

Roue du Temps

Février. Je n’aime pas février.

J’ai toujours la furieuse sensation de me faire voler de 3 ou 4 jours et ce phénomène se répète chaque année sans que personne ne puisse rien y faire.

C’est au cours du mois de février que l’on réalise le mieux l’importance de la fuite du temps, comme si elle attendait ce mois pour étendre ses ailes diaphanes et affirmer sa présence au yeux du monde.

Le temps joue également un rôle d’adjuvant à ce phénomène : la lumière peine à traverser les brumes éthérées mais parvient à blesser mes yeux de par sa vive blancheur.

Mes yeux se ferment, mon corps s’abandonne à cette douce torpeur mais mon esprit bataille pour reprendre le contrôle de ma conscience, et réaffirme sa prise. Je ne dois pas dormir. Je ne dois pas.

Mon esprit résiste et lutte encore mais se résoud finalement à quelques minutes de repos, yeux fermés. Blackout.

Une suite de rêves entremêlés de brumes s’impose à mon inconscient qui les accepte sans broncher.

Depuis quand est-ce que je parle espagnol dans mes rêves ? Aucune idée. Je me réveille.

Le temps s’écoule entre mes doigts comme d’un sablier, inexorablement. “Le temps, c’est ce que vous en faîtes” disait une pub pour Swatch. Oui, mais ce n’est pas si simple : la Roue Du Temps tisse selon son bon vouloir, incluant personnes et évènements dans un dessin dont elle seule connaît la signification.

Le Temps est une donnée versatile. Il nous en manque toujours et nous le gaspillons lorsque nous en avons trop. Nous parvenons à l’oublier quelques temps et voici qu’il se manifeste à nous, un sourire cruel aux lèvres. Tic tac.

Même l’onomatopée représentant le mouvement de la pendule nous rappelle que nous ne luttons pas à armes égales contre lui. Le Temps est un ruban de Moëbius sur lequel nous sommes obligés de marcher pour une durée que le “Grand Horloger” a fixé.

Et pourtant le Temps est le plus bel exemple de démocratie et d’égalité : il s’applique à tout le monde sans différenciation de langue, culture ou couleur. Il façonne nos manières de penser puis les modifie subtilement, petit à petit.

Le Temps et son amie Vieillesse nous attendent, ne les décevons pas.

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2 pensées sur “Février ou la fuite du temps”

  1. D’humeur poétique ce soir… d’ailleurs, ce post va m’accompagner dans les bras de Morphée et je sens que, grâce à la paisibilité (néologisme ;)) qui s’en dégage, je vais bien dormir… merci donc.

    Toutefois, avant de fermer les yeux, je vais casser un peu l’ambiance… moi, j’aime bien le mois de février : la paie arrive plus vite :-p

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  2. LOL Rnó, tu veux dire que je viens de trouver un nouveau concept : l’hypnose par blog ? ;-)
    C’est vrai que la paie arrive plus vite pour ceux qui travaillent. Pour les autres, on a moins de temps pour dépenser… ^_^

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