Working boy : Matt the bartender, cocktail, Tom Cruise

Working boy : Matt the bartender

Qui l’eût cru ? Je viens de me trouver un job d’été pile à quelques kilomètres de là où j’habite en Bretagne : je suis barman la nuit dans le seul bar-tabac de Port Manech.

En relisant la phrase précédente, j’imagine que ceux qui me connaissent un peu doivent déjà se tordre de rire par terre : bah oui, la nuit c’est pas vraiment la période de la journée pendant laquelle je suis le plus vif et barman, rien ne m’avait prédestiné à cela.

Mais bon, je m’adapte, cela m’aidera à payer mon loyer de septembre :-)

Je reviens un instant sur comment j’ai obtenu le job. D’habitude, je passe mes vacances sur la plage, je fais du vélo, de la planche à voile, un petit coup de pêche sous-marine, petit barbecue en famille – bref, le stéréotype du touriste de base en grandes vacances.

Je tourne avec 3 t-shirts et un jean déchiré en deux mois et je mets un pull les 3 jours où il pleut (oui, j’ai le micro-climat pile au-dessus de ma maison en Bretagne ^_^). Vous l’aurez compris, j’aime bien ne pas faire grand-chose et me ressourcer lorsque je suis en vacances.

Et cette année, je ne sais pas ce qui m’a pris : je suis entré dans la bar du Rocher vers 15h un mercredi en demandant s’ils avaient besoin de quelqu’un pour tenir le bar. On me dit qu’ils ont déjà quelqu’un mais que je peux toujours écrire mon numéro de téléphone au cas où.

Pas de problème, je lâche mon numéro, sort du bar et part à la plage. Je reviens 3 heures plus tard : un message m’attendait sur le répondeur, me disant de rappeler le Rocher.

Ni une ni deux, je passe mon coup de fil à un futur ami et patron : paf, embauché de nuit pour 39-40 heures par semaine. Incroyable : pas de CV, pas de galères pour faire du porte à porte, pas d’entretien.

Bon évidemment, j’ai dû faire de gros efforts pour m’adapter : d’abord la clope, que je ne supporte pas et qui a empesté mes 3 t-shirts.

Ensuite, les noms des cocktails, tous plus farfelus les uns que les autres : je n’ai jamais, au grand jamais, vu autant de personnes mélanger des sirops à de la bière. Pour moi, Nordiste de souche, c’est une hérésie d’ajouter quoi que ce soit à de la bière alors lorsque mon premier client m’a demandé une bière avec du citror (ce qui, je l’ai appris plus tard, s’appelle un twist), je l’ai regardé avec de grands yeux ronds !

Cela fait maintenant une semaine que je fais cela et pour l’instant je tiens le coup donc je suis assez content. Par contre, le dos et les poumons morflent sérieusement.

Allez, plus que quelques semaines… hé, mais qu’est-ce que je raconte moi !? dans quelques semaines ce sera la rentrée ! ;’-(

Double champagne : PLP et CAPES !!!

Champagne !!!

Voilà, c’est aujourd’hui officiel : je suis l’un des heureux lauréats qui ont été admis à non pas un mais deux concours de l’Education Nationale, le CAPLP (Certificat d’Aptitude au Professorat de Lycée Professionnel) qui recrutait seulement 80 personnes cette année et le CAPES ( Certificat d’Aptitude de Professeur de l’Enseignement Secondaire) qui en recrutait 1020.

C’est vraiment un bonheur indicible que de voir son nom sur la liste des admis et assez bien classé en plus !

Mes amis les plus proches sont presque tous et toutes reçus même si je déplore l’absence de Clémence sur la liste des admis – c’est vraiment dommage, on aurait pu avoir une dream team en septembre.

Concrètement, au delà du concours, cela signifie également de petits changements : finie la vie d’étudiant insouciant, bienvenue dans le monde du travail et des responsabilités !

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J’aime jouer ‘live’ en Bretagne

Arrivée en Bretagne sans encombres, malgré la chaleur étouffante dans la voiture : à quand la climatisation de série dans toutes les voitures ?

Comme d’habitude, j’ai dû organiser un véritable déménagement : guitares, ampli, câbles et pédales d’effets, ordinateur, écran… bref, une voiture remplie pour deux mois d’utilisation intensive.

Je me suis offert avant de partir une table de mixage (Behringer UB1204FX-Pro), histoire de pouvoir enregistrer quelques chansons pendant l’été.

Cela fait trop longtemps que j’ai beaucoup d’idées et de matière à création non exploitée alors maintenant que j’ai un peu de temps devant moi, autant en profiter de manière constructive.

Sitôt arrivé, sitôt réquisitionné : ma voisine possède une LiveBox et ne peux accèder à Internet. Mon côté serviable a encore frappé : je lui dis que je passerai y jeter un coup d’oeil dans la soirée.

Funeste erreur qui m’a acculté une bonne partie de la nuit… J’allume son PC, vérifie que sa LiveBox est correctement branchée : connexion impeccable au site de Wanadoo.

Clic de la LiveBox : plus rien. 1er plantage du micro. Conflit entre Avast et Securitoo (solution antivirus & firewall payante de Wanadoo).

Désinstallation d’Avast, de l’hyperthreading, d’un spyware. Plantages à répétition. Un disque dur présent mais 5 disques fantômes détectés par XP. Graveur de DVD non reconnu et ports USB qui ne fonctionnent pas. Merci la Camif !

Bref, une bonne soirée de perdue, cela faisait longtemps – presque un an jour pour jour en fait, date à laquelle la même voisine avait acheté son premier PC à crédit (les fameux NetUp).

Elle m’a donné rendez-vous demain car elle veut que je contacte la hotline Camif. Je sens un bon délire en perspective – faut que je pense à enregistrer la conversation.

Vu l’ampleur du cas, je penche pour une solution un peu plus radicale : le formatage pur et simple – retour à la case départ. Un peu expéditif, certes mais je n’avais pas vu un tel brin depuis Windows ME, c’est pour dire !

Epreuve de didactique et adieux douloureux

Samedi 2 juillet – 7h. Douche rapide. Habits casual : je déjeûne avec Betty et Noémie à 8h30 à l’hôtel donc pas question de tâcher nos vêtements avant la dernière épreuve.

Cela me laisse un peu de temps pour relire les Instructions Officielles de 3ème, histoire de boucler la boucle. Petit déj’ décontracté : bonnes blaques, ambiance détendue, sourires complices :-)

9h45 : tous dans le hall. Caroline me demande si elle peut laisser ses valises dans ma chambre, vu qu’elle part vers 22h et qu’elle doit libérer sa chambre. Pas de problèmes tchote, je lui file même le digicode au cas où.

Betty et Noémie décident quant à elles de prendre leur (lourdes mais lourdes !) valises avec elle pour les déposer à la consigne SNCF. 5 paires de chaussures pour 3 jours dans le sac de Noémie, cela me fait sourire :-).

On saute dans le métro, quelque peu retardés par Caroline qui n’a pas acheté ses billets en avance. Pas bien ! Coup de bol, le bus 64 arrive au moment où l’on sort. Impeccable, nous sommes dans les temps.

11h15 – 14h45 : épreuve de didactique. Sujet épais 11 pages qui rappelle furieusement celui de l’année dernière (12 pages) qui était dix fois trop long à lire pour pouvoir en rendre compte. J’ai par contre amélioré ma performance – enfin je pense.

J’ai utilisé l’heure qui m’était allouée dans les deux épreuves donc cela reste positif. Pas eu de mal non plus à trouver mes mots, il y a des jours où cela coule de source, naturellement.

En sortant de l’épreuve je vois Clémence, de la fac de Nantes, qui se précipite vers moi en courant. Elle arrive juste et attend sa réunion d’information. Elle a l’air en pleine forme et elle fait partie des rares personnes – avec son copain Arnaud – que j’aurais plaisir à revoir une fois que tout cela sera terminé. Je lui souhaite bon courage et tente de rattraper Betty et Noémie, qui se sont dirigées vers l’arrêt de bus.

Arrivé là, coup d’oeil circulaire : elles ne sont pas là. Je commençais à désespérer de les avoir perdues lorsque j’entends un éclat de rire cristallin. Je me retourne alors : elles sont là, assises sur le trottoir opposé, dans le seul coin d’ombre aux alentours. C’est là que je me suis aperçu que mon coeur battait plus vite.

15h30 – Quick. On mange ensemble sur le pouce, on récupère les valises à la consignes et l’on se dirige vers le quai 4. Vu le poids de la valise de Noémie, je lui offre de la lui porter – ce qu’elle finit par accepter.

Moins de 10 minutes pour composter son billet et sauter dans le train, Betty commence à flipper. Nous voici devant le train et personne ne sait quoi dire. C’est encore Noémie qui brise la glace, s’approchant pour me faire la bise. Puis Betty.

Je les regarde monter dans leur voiture. Betty est déjà hors de vue mais Noémie reste quelques instants devant moi, me sourit et me lance un petit geste de la main dont elle seule a le secret. Je crois que je n’ai jamais eu autant envie de prendre ce train. Son regard en disait long – trop presque. J’ai senti mon cœur se serrer et me suis détourné, empruntant les escaliers menant vers la sortie. J’ai rarement eu aussi mal au cœur dans une gare.

Après-midi. Retour à l’hôtel, changements de vêtements. Descente en ville pour aller au cinéma histoire de tuer le temps.

Je voulais voir Star Wars mais me suis finalement rabattu sur le seul film disponible à cette heure-là : L’amour aux trousses, film qui ne vaut pas tripettes mais qui a eu le mérite de me faire rigoler à plusieurs reprises dans un moment où j’en avais besoin.

Fin de soirée. Morose. C’est comme si je venais d’être plongé dans l’obscurité. Je suis allé au resto et j’ai enchaîné sur la soirée boxe sur Canal+, à laquelle je n’ai pris qu’une part très passive, mon esprit vagabondant parmi les souvenirs épars de ces deux derniers jours.

O rage ! Ô désespoir ! ô distance ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie?

Quand je pense que j’habitais à quelques dix kilomètres de chez elle et que 800 kilomètres nous séparent désormais… la vie est vraiment cruelle, isn’t it ? Je suis amoureux ^__^

Epreuve de synthèse et socialisation active

Vendredi 1er juillet – 4h 45.

Saleté de portable : l’heure n’étant pas à l’heure, il m’a réveillé 15 minutes trop tôt. J’en profite pour avaler mes deux chaussons aux pommes, sauter à pieds joints dans la douche, enfiler mon pantalon et ajuster ma jolie cravate bleue.

Un dernier coup d’oeil dans la glace avant de partir, un petit recoiffage de dernière minute et un regard complice dans le miroir. Je suis prêt. J’attrape mon sac et descends dans le hall de l’hôtel.

Apparemment je suis le premier. Les filles ne tardent pas à descendre et je fais alors la connaissance de Caroline, la parisienne. Echange courtois mais sans plus : c’est son premier Capes et elle est visiblement très tendue, contrairement à nous.

Dix minutes plus tard, le taxi arrive et me demande si nous sommes bien la chambre 710. Je réponds oui, interloqué que ce soit mon numéro de chambre qui ait été retenu. On s’entasse donc tous dans le taxi, discutant d’abord avec le chauffeur avant d’écouter Noémie pipeletter (dérivé du nom pipelette) durant tout le trajet.

Je crois que je n’ai jamais été aussi détendu avant un concours. Elle aura vraiment réussi à mettre tout le monde à l’aise, à l’exception peut-être de Caroline qui est restée silencieuse durant tout le trajet… J’ai eu l’impression de sourire intérieurement, quelque chose qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps.

6h15. Appel. Correction de mon nom qui n’a pas encore été prononcé correctement, ce qui fait rire tout le monde à chaque fois. Je crois que c’est pour cela que les gens se souviennent de moi ^_^.

On nous amène en loge (salle de préparation) : 3 heures pour préparer une dissertation de 20-25 minutes et 3 faits de langue (5-10 minutes). J’ai trouvé ces derniers très longs, rien à voir avec ceux que l’on a l’habitude de fréquenter.

9h45. Passage dans une des chambres de l’internat : faits de langue, synthèse, entretien, restitution orale.

10h46. Sortie. Retrouvailles avec Betty et Noémie. Echanges d’impressions. Caroline sort en dernier, vient vers nous puis nous abandonne. On rentre donc à trois, délirant sur des sujets aussi divers et variés que possible, poussant les trips à l’extrême : Noémie et moi nous lançant dans une sorte de jeu où chacun entraînait la blague de l’autre et la développait dans un effet boule de neige

Comme il n’y a que 3 bus par heure, nous avons eu le temps de nous amuser puis d’aller grignoter chez Quick à la gare Matabiau où j’en ai appris beaucoup sur mes deux nouvelles copines : où elles vivaient, ce qu’elles faisaient, leurs parcours scolaires… bref, enfin une véritable conversation partagée par des gens qui ont les mêmes valeurs de référence. Et cela fait du bien.

13h – 15h. Sieste. Se lever à 5h du matin laisse des séquelles.

15h – 19h. Révisions de didactique : relecture de tous les cours de l’année.

19h – 20h30. Resto avec Betty, Noémie et Caroline qui a finalement décidé de nous rejoindre. Cela a encore été animé grâce à la présence de Noémie et de Betty. Il n’y a pas à dire : on a vraiment formé une belle équipe.

Dommage que Caroline soit restée en retrait et n’ait pas plus participé aux échanges. On a appris d’elle qu’elle faisait un DEA, qu’elle partait comme assistante en Californie – rien que ça ! – et qu’elle avait 28 ans – quelques années de plus que nous donc. Je n’ai pas résisté à raconter ma fameuse aventure de cascadeur…

Lors de mon assistanat en Angleterre, le collège est resté ouvert une journée pendant les vacances de Pâques et comme je m’entraînais au tennis ce jour-là, j’en ai profité pour allez voir mes mails dans la bibliothèque. Un prof est passé et m’a dit que le collège fermait 20 minutes plus tard. Aucun problème, cela me laisse largement le temps.

15 minutes plus tard, j’empoigne mon sac, pousse la porte et… déclenche l’alarme. Cela me fait sourire jusqu’à ce que je découvre que toutes les portes du collège sont fermées et que je ne peux donc pas sortir. Enfer et damnation. J’étais en train d’évaluer mes chances de me sortir de ce pétrin lorsque l’alarme a progressivement augmenté en volume, interdisant toute réflexion.

Ce genre d’alarme a certainement été testée sur des rats : après 2 minutes, vous n’avez qu’une idée en tête – sortir et vite. Je remonte donc dans la bibliothèque et inspecte les fenêtres : d’un côté, 2 gros étages, de l’autre un étage à pic. Les fenêtres étaient des vasistas qui s’ouvraient de l’intérieur, impossible de voir où je m’apprêtais à sauter.

J’ai donc ouvert un vasistas, lancé mon sac en essayant d’évaluer le temps qu’il mettait à toucher le sol puis me suspendit à la fenêtre, les mains prenant appui sur la fine couche de métal séparant le verre de la vitre de mes mains. Une grande inspiration.

Boum. Réception sur les deux jambes fléchies, accompagnée d’une roulade arrière. Sac. Voiture. Honte. Silence. Autant dire que j’ai mis peu de monde au courant de cette mésaventure. L’alarme sonnait encore 45 minutes après mon saut…

J’ai eu du mal à finir mon histoire tellement Betty et Noémie étaient écroulées de rire : j’ai eu le droit à un fou rire non-stop pendant au moins 3 minutes avant d’être affublé de petits surnoms comme “le cascadeur”, “le roi de la roulade arrière” ou encore “l’agence tous risques” – ROFL. Quand je pense qu’on était là pour passer un concours national… ;o).

Vraiment une très bonne soirée. J’ai surpris quelques regards de Noémie qui m’ont agréablement plu.

21h – 23h : relecture des Instructions Officielles du collège. Couché 23h mais impossibilité de trouver le sommeil. Pourquoi ?

Réunion d’information Capes 2005

Jeudi 30 juin – 8h.

Je ne suis pas fan des téléphones portables mais j’avais décidé d’en prendre un pour aller à Toulouse. Et j’ai bien fait au vu de la journée précédente. Par contre, au niveau de la sonnerie du réveil, ce n’est pas encore au point… je me suis réveillé d’un bond tellement cela ressemble à une alarme d’incendie…

J’hésite une fraction de seconde et leur explique que mon digicode ne fonctionne pas. Et là, pas de problème, je suis immédiatement transféré dans la chambre 710 avec un digicode qui marche. Instant de bonheur, l’un des premiers depuis le début de l’épopée fantastique.

Je prends le chemin du Lycée d’Hôtellerie et de Tourisme : je prends le métro de Matabiau jusqu’à Arènes et j’enchaîne sur le bus 64 direction Colomiers Sud qui me dépose en face du lycée.

Moins de 40 minutes en comptant large. Je me pose donc à l’ombre et j’attends avec impatience la réunion. Vers 13h, j’aperçois deux filles de Nantes de mon cours de didactique. Pas de bol, elles ne sont pas très rock’n’roll. Dur de les faire dévier du Capes – des vrais gens des concours.

14h – réunion.

J’entre dans la salle de réunion et m’installe pas trop loin de la sortie, histoire d’avoir un peu d’air. Les ventilateurs ronronnent et j’ai déjà la tête dans la nuage lorsque quelqu’un me tape sur l’épaule.

Je me retourne et j’aperçois alors Betty, une jeune fille que j’avais rencontré à Poitiers la semaine précédente lors des épreuves orales du CAPLP. On discute quelques secondes avant que la réunion débute.

Et là, on a le droit au laïus désormais célèbre : définition des épreuves, supposée garantie de la bienveillance du jury, équivalence des sujets… enfin toutes ces choses que l’on boit la première fois mais que l’on dissèque avec un sourire narquois les fois suivantes.

Les dessins s’accumulent sur la feuille de brouillon sur laquelle j’écris les dernières recommendations. J’observe ensuite mes horaires de passage : 6h20 le lendemain, 11h20 le surlendemain.

L’avantage, c’est que ce sera le matin et qu’on évitera la chape de chaleur avant les épreuves. L’inconvénient, c’est qu’il va falloir se lever vers 5h…

Une fois la réunion terminée, je me dirige vers l’arrêt de bus lorsque j’aperçois une petite blondinette qui me sourit. J’embraye et j’engage la conversation, histoire de tuer le temps.

Il s’agit d’une ex-parisienne qui fait ses études à Lille et qui a passé un an comme assistante à Londres. Elle a l’innocence de ceux qui passent le concours pour la première fois, c’est quelque chose qui nous fait sourire maintenant.

Le bus arrive, on monte et je la quitte à la gare Matabiau, sans même penser à lui demander son prénom. Pas grave.

Je rentre donc dans ma nouvelle chambre, code à la main. Pourquoi faut-il toujours qu’on me file les digicodes les plus impossibles à retenir ? Même en les décomposant en nombres à 2 chiffres, cela tombe toujours sur des numéros de départements que je ne connais pas…

Douche, révision de grammaire d’environ 70 pages et là l’erreur : j’ai allumé la télévision de l’hôtel et je suis tombé sur le championnat du monde de surf. Cela peut être insignifiant pour vous mais cela m’a rappelé les années 80 sur Canal+, du temps où ils étaient dans le vent.

18h – je descends m’acheter deux chaussons aux pommes et un marocain, ce qui s’appelle ici un “talon”.

En arrivant dans le hall de l’hôtel, je retrouve Betty ainsi qu’une autre jeune fille à l’accent que je reconnaitrai entre mille et qui s’appelle Noémie. Je les surprends alors qu’elles parlaient d’un taxi pour aller au lycée le lendemain.

Je m’insère dans la conversation et leur demande si je peux prendre le taxi avec elles, histoire de faire baisser le prix unitaire. Elles me répondent qu’il n’y a aucun problème et qu’elles ont déjà enrôlé une parisienne qui s’appelle Caroline.

On discute quelques minutes et je leur demande où elles comptent manger ce soir-là : à la Crapaudine, un petit resto à quelques centaines de mètres de là, vers 19h. Je fais donc un saut à la boulangerie, remonte dans ma chambre et relis quelques pages de grammaire.

19h – j’enfile mon jean et je me rends à la Crapaudine où je vois Betty et Noémie en train de finir leur assiette : elles pensaient que j’étais parti en avance et avaient avancé un peu leur venue.

On discute un peu et j’apprends que les deux viennent du Nord – mes racines – ce qui ne m’a vraiment étonné vu l’accent : Betty est de Douai et Noémie de Puisieux, un village à une dizaine de kilomètres du village où j’ai habité pendant 15 ans ! Le monde est vraiment petit.

Elles sont toutes les deux à la fac d’Arras (“ah bon ? y’a une fac à Arras ?!”) et c’est également leur troisième Capes. Betty était même dans le même camping que moi à Aix-en-Provence. Bref, incroyable !

Plus on discutait et plus on trouvait de points communs, ce qui fait que la conversation s’est quasiment finie en patois, tranchant sérieusement avec l’accent toulousain des tables environnantes.

Si je connaissais un peu Betty, Noémie m’a fait littéralement décollé avec son humour au taquet et ses expressions bien senties. En plus je la trouve très jolie ;-)

21h30. Réveil du portable réglé sur 5h. Hop, couché.

Nantes-Toulouse en avion (ou presque)

Comme l’oral du CAPES se déroule cette année encore à Toulouse, j’ai choisi le moyen de transport le plus court et le moins fatiguant : l’avion. En effet, le trajet Nantes/Toulouse dure 1 heure tout rond alors que cela prend environ 6 heures en voiture ou en train. Et vu qu’il faisait entre 36° et 39°, le choix fut vite fait, surtout que l’avion revient à peu près au même prix que la voiture avec les péages – si l’on a moins de 25 ans bien sûr.

Mais un voyage se passe-t-il vraiment sans péripéties ? Le mot voyage ne dénote-t-il pas la notion d’aventure, les petits plus qui font qu’il restera gravé à jamais dans nos mémoires ? Assurément. Et d’ailleurs en voici un petit aperçu.

Mercredi 29 juin – 14h. Arrivée à l’aéroport de Nantes Atlantique. Enregistrement du sac de voyage et direction le hall d’embarquement. J’attends depuis déjà une bonne demi-heure lorsque j’aperçois un regroupement de personnes près du comptoir. Je lève alors les yeux vers l’écran de contrôle, sur lequel je lis “Vol pour Toulouse : retard 25 min”. Ah. Je me rapproche de l’hôtesse et tend l’oreille : l’avion est bien arrivé mais il est dans l’incapacité technique de redécoller, plus d’informations nous seront communiquées dans les minutes suivantes. Bon, cela commence… Effectivement, la nouvelle tombe sans trop tarder : le vol est tout bonnement annulé. Comme ça, paf ! Le jour où je dois me rendre à Toulouse pour passer mon concours. Il est alors 15h50 et je dois être impérativement à Toulouse le jour suivant à 14h…

Je me dirige donc comme tout le monde vers le comptoir réclamations, ouvert spécialement pour nous. Première étape : récupérer le sac sur le tapis. Seconde étape : écoute des options de réacheminement. Ce sont en fait des options qui n’en sont pas – jugez plutôt : les billets “affaires” ont été automatiquement reporté sur le vol suivant. Les autres ont eu le droit à un Nantes/Paris suivi d’un Paris/Toulouse. Autant dire que l’ambiance était électrique – appréciez la litote ! Bien évidemment, nous eûmes droit à une seconde surprise : le vol Nantes/Paris a accusé un retard de 30 minutes – ce qui amputait sérieusement mes chances d’attraper la correspondance et pouvait m’obliger à rester bloqué à Paris. Course effrénée dans le terminal 2F, arrivée à la porte 35 en nage, petit coup d’oeil circulaire inquiet : c’est bon, l’embarquement n’a pas commencé. Et pour cause, le dernier vol accuse lui aussi un retard de 15 minutes. Décidément, à Air France de nous faire préférer le train !

23h50. Arrivé enfin à Toulouse, j’attrape mon sac et me jette dans la navette qui me dépose devant la gare Matabiau. Un petit kilomètre plus loin, haletant et toujours en nage, j’aperçois la lumière bleutée de l’enseigne de l’Etap Hôtel, tel un phare dans la nuit. Je m’engouffre et tombe sur le veilleur de nuit qui m’alloue la chambre 700 et un numéro digicode impossible à retenir. Je monte au 7ème étage, tape le code : rien. Voyant rouge qui refuse de passer au vert. Je réessaie. Toujours rien. Maudissant cette journée infernale, je redescends au rez-de-chaussée et informe le veilleur que son code ne fonctionne pas. Extraits.

Veilleur ” Le code ne marche pas ? Vous êtes sûrs d’avoir tapé le bon code et d’avoir appuyé assez fort sur les touches” ?
Matt (“Mais tu me prends vraiment pour une bille mon garçon ?!?”) Oui, j’ai même tenté à plusieurs reprises.
Veilleur “Bon on va voir ça ensemble”.

Nous remontons. Nous testons. Et nous constatons que le code ne fonctionne pas. Il m’ouvre avec son passe et m’annonce aussi fier que s’il avait inventé l’eau chaude :

Veilleur : “Ben voilà, maintenant vous y êtes ! Si vous voulez sortir, vous fermez la porte et si vous voulez rentrer ben vous venez me voir et je vous ouvrirai”.
Matt : ” Hein ?! Je vais devoir vous chercher à chaque fois que je veux entrer dans ma chambre ?! Mais c’est pas possible ça ! Je ne peux pas être relogé ?”
Veilleur : “Ah ben non, l’hôtel est complet”.
Matt : “Trop cool. Bonne nuit”.

Jeudi 30 juin – Minuit 30. Fin du périple. Je viens de prendre ma douche et je suis claqué. Mon voyage qui devait prendre trois heures en a pris au final plus de dix. Oui, je crois qu’on peut dire que j’aime l’aventure…

Couper un fichier APE à l’aide d’un fichier CUE

Il vous est peut-être arrivé de vous retrouver avec un album encodé au format APE (Monkey’s Audio) ou MPC (MusePack), contenu en une seule piste, et livré avec un fichier CUE.

Seulement voilà, vous souhaitez avoir un fichier pour chaque piste de l’album : il vous faut donc couper votre fichier APE à l’aide du fichier CUE.

Le problème, c’est qu’il est impossible de couper un fichier APE directement à cause des entêtes qui ne sont pas toujours les mêmes.

Le format APE étant un format lossless, il ne détruit pas les sons comme le fait le MP3 (format lossy et donc destructeur de qualité audio), il compresse simplement la musique exactement comme si l’on compressait un fichier WAV avec Winrar.

Il nous faut donc décompresser notre fichier APE en fichier WAV : pour cela, on utilise Exact Audio Copy (EAC). Téléchargez la dernière version et décompressez-là dans le dossier de votre choix.

Voici les étapes pour couper notre fichier APE – cela prend environ 3 minutes en tout.

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Enlever la barre de défilement horizontale sous IE

Bien, j’ai finalement trouvé la solution pour faire disparaître la barre de défilement horizontale (horizontal scrollbar) sous Internet Explorer. Pas besoin de toucher aux marges ou d’ajouter des divs imbriqués, il suffit de rajouter cette ligne dans votre fichier CSS :

html { overflow-x: hidden; }Code language: CSS (css)

Quand je pense que j’ai quasiment réécrit tout le code CSS alors qu’une ligne de code suffit pour que tout rentre dans l’ordre…

Enfin, maintenant que cela fonctionne avec tous les navigateurs, j’ai défini le thème LSD comme le style par défaut de ce blog – vu que c’est celui que j’utilise depuis déjà pas mal de temps – et puis, cela donne un petit coup de jeune à la présentation générale. ^_^

J’ai aussi modifié le filtre anti-spam : désormais, les commentaires sont ouverts sur tous les posts, même les plus vieux dans une limite de 500 jours contre 100 auparavant.

Et en 2 jours, ce que j’avais prédit est finalement arrivé : j’ai maintenant plus de commentaires que de posts – yay ! ;-). Alors comme ça on aime les tutoriels hein ? Bon, je vais voir ce que je peux vous mitonner pour satisfaire votre soif de découverte…

Backup files and databases easily with cron photo

Backup files and databases easily with cron

This post is an extension to my former tutorial : Backup all your MySQL databases with one line of cron, which can now be considered as obsolete since some people reported having some issues with the gzip file generation.

So here is another attempt at dealing with the security of your files and databases on your domain.

In this tutorial, I assume your web host has Cpanel installed with the cron features that will backup everything for us at regular intervals.

To access the Cron Manager in Cpanel :

  • Go to Cpanel > Cron Jobs
  • Select the Standard or Advanced view – the choice is yours !

Let’s assume you chose the “Standard view” for the sake of simplicity and ease of configuration. First, backup your files.

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Lecture de fichiers APE sous Winamp

J’ai trouvé hier un album remasterisé que je possède déjà, encodé au format APE (Monkey’s Audio) avec un fichier CUE (Cue Sheet). D’habitude, cela ne pose aucun problème à Winamp, avec lequel je lis tous les formats audio, même les plus exotiques.

Seulement voilà, Winamp, qui lisait très bien les fichiers APE jusqu’à ce matin ne veut maintenant plus les lire !

Du coup, je me pose quelques questions et je vérifie que mon plugin APE est bien installé, que Winamp a bien la main sur l’extension. Je pousse même jusqu’à mettre à jour Winamp.

Rien n’y fait. Exaspéré, je me mets à la recherche d’une mise à jour du plugin APE pour Winamp.

Voilà donc la solution si Winamp ne lit plus vos APE :

  • téléchargez la mise à jour du plugin APE pour Winamp
  • décompressez le fichier et exécutez-le. Il installe les fichiers requis sous C:\Program Files\Winamp\Plugins
  • c’est tout ! Votre Winamp peut désormais lire tous les APE, même les plus récents. Cela ajoute également quelques fonctionnalités à la Media Library pour ce type de fichiers.

Explications : le plugin APE disponible sur le site de Winamp (version 3.97) ne permet plus de lire les nouveaux APE encodés avec des versions plus récentes.

Alternativement, vous pouvez :

  1. téléchargez Monkey Audio Codec sur le site officiel
  2. l’installer
  3. exécuter le fichier C:\Program Files/Monkey's Audio\Winamp Plugin.exe