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Relatives in “Cider With Rosie” by Laurie Lee

  1. Cider with Rosie by Laurie Lee : chapter analysis
  2. Relatives in “Cider With Rosie” by Laurie Lee

Introduction

Laurie Lee belongs to a large family, due to his father’s two marriages.

The first time, his father got 8 kids but only 5 survived: Marjorie, Dorothy, Phyllis, Reggie and Harold.

The second time, with Laurie’s mother, he got 4 kids and just 3 survived: Laurie, Tony and Jack. There are 8 members in the family and Laurie is one of the youngest.

I. The 3 half-sisters

Marjorie: is the eldest. She’s a blonde Aphrodite. She’s tall, long-haired, and dreamily gentle, and her voice is low and slow.

She’s quite unconscious of the rarity of herself, moving always to measures of oblivious grace and wearing her beauty like a kind of sleep. (p.61-62)

Dorothy: is a wispy imp, pretty and perilous as a firework. She is an active forager who lives on thrills, provokes adventure, and brings home gossip.

She is agile as a jungle cat, quick-limbed, entrancing, and noisy. In repose, she is also something else: a fairy-tale girl, blue as a plum, tender and sentimental. (p.62)

Phyllis: is the youngest of the three. She’s a cool, quiet, tobacco-haired, fragile girl, who carries her good looks with an air of apology. She is an odd girl, an unclassified solitary, compelled to her own devices, quick to admire and slow to complain. (p.62-63)

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The Short Story and the Novel

Introduction

The Short Story appeared in the 19th century, inherited from tales and narratives. As Edgar Allan Poe stated, a Short Story must have a “unity of impression, of totality and of single effect”.

It could be compared to poetry: consciousness, inner life, and the end of the story subjected to many interpretations lead to a sudden illumination from the part of the reader: at a certain point, this latter understands everything.

The Novel is based on a principle of disgression whereas the short story is based on compression. In the short story, there are no useless details and everything is important: one single detail can deeply affect a character and have many consequences on the plot.

The short story is short (!) but tends to go thoroughly into the characters’ minds. The spiritual and inner quest, as well as the closed spaces, are necessary to the achievement of the plot: there is often a scheme of circularity, ie we always go back to the beginning, even if it has changed.

The final situation is the sum of the initial situation mixed up with transformations, either affecting the character himself or his surrounding.

The Short Story and the Novel

Length : A short story is short and a novel is relatively long.

The term ” short story ” is normally applied to works of fiction from one thousand to fifteen thousand words.

Novels are generally thought of containing about forty-five thousand words or more. The short story is neither a truncated novel nor a part of an unwritten novel.

Edgar Allan Poe settled the matter of a short story’s length when he said it should be short enough to be read in one sitting.

Poe also said the story should be long enough to produce the desired effect on the reader.

Intensity

The plot of the short story will often turn on a single incident that takes on great significance for the characters.

The art of Poe depends for success on intensity and purity of emotional effect based on rigorous selection and arrangement of materials and on intensity and purity of emotional effect. Poe aimed at a sublimation of terror.

Development implies time, and the writer of a short story has little time at his disposal.

Therefore, characters seldom develop in the short story. Rather, they are revealed to us.

Glossary of film terms

Angle
The position of the camera in order to show a certain scene. A camera may be placed
straight on to a scene, at a side angle, high angle or low angle.

Camera movement
– a dolly shot: the camera and the base to which it is affixed move toward or away from a stationary object.
– a tracking shot: the camera moves behind or ahead of a moving person or object.
– a crane shot: the camera moves up or down on an automatic crane.
– a pan: the camera moves left or right on a fixed base.
– a tilt: the camera moves up or down.

Close-up
A shot which shows a limited and magnified view of a character or an object. It usually has a psychological, dramatic or symbolic value.

Deep-focus
The immediate foreground and the deepest parts of the background are in clear focus.

Dissolve
Gradual transition from one scene to another.

High-angle shot
A shot which looks down upon a scene or a character.

Long shot
A shot which provides a wide-angle view of a scene.

Low-angle shot
A shot which looks up at a character (object or scene).

Medium shot
Shows the object from waist up.

Voice over
Film narration/commentary in which the speaker remains unseen.

French equivalences

Dolly shotplan ou prises de vues en travelling.
Tracking shottravelling (objet ou personne filmé en mouvement).
Crane shotprise de vues sur grue.
Panpanoramique horizontal.
Tiltpanoramique vertical.
Deep focusprofondeur de champ.
Dissolvefondu enchaîné.
High-angle shotplongée.
Low-angle shotcontre-plongée.
Close-upgros plan.
Close shotplan rapproché
Medium close shotplan Américain.
Medium shotplan moyen.
Medium long shotplan de demi ensemble.
Long shotplan d’ensemble.
Organisation d'une séance d'Anglais dans une classe polyhandicapée photo, Union Jack

Organisation d’une séance d’Anglais dans une classe polyhandicapée

Introduction

Me destinant au métier d’enseignant, c’est en toute confiance que j’ai choisi ce module de préprofessionnalisation.

Le Collège de la Durantière, pour son unicité dans le système éducatif français m’a attiré et c’est ainsi que j’ai pu découvrir en cette quinzaine d’heures de cours sa spécificité et que j’ai pu vivre le quotidien pédagogique des professeurs enseignant l’Anglais à des élèves polyhandicapés.

En pédagogie comme ailleurs, toute spécificité requiert des moyens spécifiques, même si en apparence les moyens et les techniques divergent, un cours d’Anglais dans ces classes spécialisées reste dans ses fondements quasiment le même que dans une classe ordinaire : seules les aides techniques varient.

C’est pourquoi le déroulement d’une leçon, si on le compare à celui d’une classe dite “ordinaire”, reste peu ou prou le même. C’est ce que je vais tâcher d’exprimer dans les lignes qui suivent.

I. Présentation générale : La Durantière, un collège atypique

A. L’établissement

Le Collège de la Durantière accueille 400 élèves dont 100 handicapés qui peuvent mener une vie de collégiens tout en recevant des soins et une éducation adaptée.

Ces élèves handicapés moteurs, déficients visuels, sourds, avec ou sans troubles associés ont entre 11 et 20 ans et sont répartis dans des 6èmes, 5èmes, 4èmes d’Aide et de Soutien, des 3èmes ainsi que des 3èmes d’insertion.

Les élèves qui habitent dans l’agglomération nantaise sont transportés du Collège à leur domicile et vice versa dans un rayon de 30 km.

Appartenant à l’A.P.A.J.H. (l’Association Pour Adultes Jeunes Handicapés), plusieurs estafettes aménagées avec rampes d’accès et intérieur modulable sont prévues pour les sorties éducatives des élèves en fauteuil.

Les élèves qui habitent dans les départements limitrophes sont hébergés en semaine, soit en familles d’accueil spécialisées, soit en foyer d’hébergement, soit en internat scolaire accessible.

Gérés par l’A.P.A.J.H., tout un panel de thérapeutes entourent les élèves et assurent le suivi médical, les soins et les rééducations : orthophonie (en français et en anglais), orthoptie, enseignement du braille et de la langue des signes, kinésithérapie, balnéothérapie, suivi psychologique, ergothérapie, psychomotricité.

Des classes spécialisées mettent en oeuvre une pédagogie adaptée :

12 classes à petit effectif, de la 6ème à la 3ème, implantés au rez-de-chaussée de l’établissement avec des effectifs inférieurs à 12.

Rythmes scolaires adaptés (renforcement des horaires en Mathématiques, Anglais, Français, et possibilité de faire en 3 ans un cycle de 6ème-5ème ou de 4ème-3ème).

Aides spécifiques (agent de service pour les toilettes, les repas, les déplacements, aides techniques pour les élèves atteints dans leur autonomie, appareillages individuels, ordinateurs pour chaque élève ayant des difficultés graphiques.

Activités sportives adaptées (cheval, piscine, tennis de table, tir à l’arc…)

La coordination entre toutes les actions est assurée par le directeur de l’A.P.A.J.H., également principal adjoint du collège : M. Gillot.

Les actions thérapeutiques sont organisées par quatre médecins (rééducation fonctionnelle, pédiatre, ORL, ophtalmologiste) en liaison avec les familles et les intervenants extérieurs (généralistes, spécialistes, orthopédistes, prothésistes, chirurgiens…)

Le projet scolaire, étroitement associé au projet rééducatif, est coordonné par les professeurs principaux et l’ensemble de l’équipe éducative, c’est à dire l’administration, les professeurs et les thérapeutes.

Les rééducations individuelles ont lieu en dehors des heures de cours, tout au long de la journée.

B. L’intégration Au Collège

Etre intégré dans un groupe, c’est vivre dans ce groupe, adhérer à ses objectifs et en profiter, y être reconnu, participer à ses activités, à ses évolutions. C’est en être membre.

Selon le degré d’appartenance au groupe, l’intégration pourra être :

  • individuelle : le jeune handicapé est seul à être handicapé dans le groupe. C’est le cas des jeunes soutenus par un service : le Service de Soins et d’Education Spécialisée A Domicile (SESSAD), le Service De Soutien à l’Education Familiale et à l’Intégration Scolaire (SSEFIS) ou le Service d’Aide à l’Acquisition de l’Autonomie et à l’Intégration Scolaire (SAAAIS).
  • semi-collective : plusieurs handicapés vivent au rythme d’un groupe. (Lycée des Bourdonnières)
  • collective : les jeunes handicapés sont regroupés en groupe de besoins en CLIS (Classes d’Intégration Scolaire), UPI (Unités Pédagogiques d’Intégration) ou classes spécialisées.

Ces groupes pédagogiques sont installés dans des collectivités scolaires ordinaires. C’est le cas au Collège de la Durantière, au lycée Professionnel Leloup-Bouhier et dans plusieurs écoles primaires à Nantes (les Agenets – Carcouet – Emile Pehaut), Rezé (Y. et A. Plancher) et St Nazaire (Ernest Renan – Jean Jaurès).

C. Fonctionnement des classes

Les apprenants sont regroupés en classes d’un maximum de 12 élèves.Le Collège de La Durantière doit répondre aux besoins des pré-adolescents dans leur globalité, il est donc nécessaire de concilier les besoins éducatifs et rééducatifs de chacun.

Pour cela, les différents thérapeutes s’intègrent à l’équipe pluridisciplinaire enseignante qui gravite autour de l’apprenant et participent au projet individuel élaboré par l’équipe éducative.

Parfois même certains enseignants cèdent une heure de leur contingent heures-élèves par semaine pour que certains élèves en difficultés, que ce soit d’ordre logique ou praxique (le fait d’utiliser correctement la main ou le bras, dans le cas de la manipulation d’un clavier par exemple), puissent bénéficier ou d’un atelier de raisonnement logique (A.R.L.) ou d’une rééducation psychomotrice, ou de la technicité de l’ergothérapeute, etc.

Dans ce cas, l’enseignant doit s’adapter à ces paramètres en utilisant une pédagogie différenciée au sein de la classe pendant cette heure banalisée.

Ces décisions sont prises en réunions préparatoires au Conseil des Professeurs, en accord avec les parents, à qui le projet est soumis.

Par ailleurs, tout le panel de soins prescrits par les thérapeutes A.P.A.J.H. attachés à l’établissement se fait à raison de séances d’une demi-heure dans les heures d’étude inscrites à l’emploi du temps individuel de l’élève.

Les apprenants reçoivent les aides suivantes afin de faciliter leur apprentissage :

  • des ordinateurs, claviers et écrans adaptés, agendas électroniques, chaises rehaussées, matériels et logiciels de synthèse vocale, lutrins, etc.
  • des livres en gros caractères et des polycopiés agrandis,
  • un éclairage adapté selon le cas (direction de la source lumineuse réglable)…

D. Description de la classe

La classe de 3ème B, que j’ai choisi ici d’analyser, comporte 7 élèves. Elle compte un déficient auditif, une déficiente visuelle, et cinq apprenants polyhandicapés (hémiplégie, paraplégie pour la plupart).

Le livre utilisé dans cette classe est le manuel Grapevine 2 et la leçon que j’ai choisi de rendre compte est plutôt axée sur la production orale (cf. Annexe).

Il me semble donc intéressant d’étudier le déroulement d’une leçon d’Anglais avec ces élèves, en mettant un accent particulier sur l’autonomie.

II. Organisation d’une séance d’Anglais dans une classe de polyhandicapés

A. Préambule

Dans le cadre de mon étude, j’ai été amené à utiliser et à moduler mes grilles d’observation afin de coller le plus près possible aux situations observées (Cf. Annexe 1, 2, 3, 4).

B. Observations

Voir grilles en Annexe.

C. Analyse de l’observation :

La séance commence par une phase de socialisation active entre les élèves et le professeur puis entre les élèves entre eux :

“Good morning everybody ! How are you today ?”

Les élèves commencent alors un tour de classe : chacun pose la question “How are you today ?” à son voisin et y répond lui-même. Celui qui ferme la ronde pose la question au professeur : “And how are you today Mrs B. ?”.

Ce dialogue aux règles préétablies est basé sur une création d’habitudes, rappelant les théories behavioristes et le schéma stimulus-réponse de l’apprentissage par conditionnement pavlovien.

Le pair-work étendu au tour de classe permet la participation de tous les apprenants. Ce qui ressemble à un enseignement de type mécanique n’en est pas moins cognitiviste.

En effet, une étude approfondie des réponses des élèves (grâce notamment aux grilles d’observation, cf. Annexe) révèle que cette entrée en matière se rapproche de la vision communicative et constructiviste : l’amorce de l’enseignant permet aux élèves de communiquer un message avec l’interlangue qu’ils se sont construit au cours de leur apprentissage.

Ces rituels donnent des repères et servent à fixer les connaissances de ces élèves qui souffrent de difficultés de mémorisation pour la majorité, en faisant appel à la connaissance procédurale. Il est important de noter que la quasi-totalité des échanges se fait en Anglais, immergeant ainsi les élèves dans la langue et la culture étrangère.

Puis, l’enseignant écrit au tableau les objectifs de la leçon : c’est le “Today’s Special”. La présentation est ludique et donne l’impression d’apprendre en jouant. A mon sens, le fait de marquer au tableau ce que l’on va apprendre aux élèves les responsabilise et les amène à réfléchir sur leur apprentissage : ils accèdent ainsi aux concepts abstraits des faits de langue.

Vient ensuite une phase de réappropriation, où le professeur fait un rappel du cours précédent. Ces “drills” font partie intégrante de l’approche constructiviste : le savoir est ici construit et non transmis. C’est au moyen de la communication, et après plusieurs essais, que les élèves arrivent à retrouver la structure.

L’enseignant guide les élèves, tout en les impliquant dans l’histoire du “Hot air balloon”. Chaque élève participe et contribue à trouver le vocabulaire inconnu. Une répétition collective puis individuelle avec un tour de classe permet aux élèves de construire leur interlangue progressivement, en apprenant du vocabulaire à chaque séance.

L’enseignant utilise des “flashcards” et la gestuelle afin de faciliter la compréhension. L’enseignant part de ce que les élèves savent déjà grâce à un jeu de questions-réponses, à l’approche contrastive avec le “present continuous” ainsi qu’à la consigne “analyse, observe, deduce”, les élèves sont capables par eux-mêmes de trouver la structure du “past continuous”.

Cette consigne donne la liberté aux élèves de s’exprimer, de tâtonner, de chercher des explications et de trouver la structure grammaticale.

Nous ne sommes donc pas dans une vision transmissive du savoir mais bien dans l’approche cognitive : les élèves bénéficient d’une autonomie suffisante pour acquérir de nouveaux savoirs, tout en faisant appel aux processus de conceptualisation propres à la perspective constructiviste de l’apprentissage.

Ils réutilisent ce qu’ils ont appris les semaines précédentes en situation de communication : le vocabulaire utilisé est concret, directement réutilisable dans un pays anglophone. Nous pouvons donc le différencier d’un lexique acquis par conditionnement opérant.

Cela est primordial pour éviter les risque de nativisation ou de fossilisation de l’interlangue. Tout est prétexte à la communication.

L’Output, c’est à dire la production de l’apprenant, est ensuite vérifiée par le professeur au moyen de répétitions collectives et individuelles ainsi que par un travail de production écrite : le complètement d’un texte à trous.

Cela permet à l’enseignant de mesurer à quel point l’Intake (perception, compréhension, traitement et mémorisation des données de la part de l’apprenant) a été efficace.

A la fin du cours, les élèves sont invités à noter leurs devoirs, dont la correction servira de base pour l’enseignant comme pour les apprenants pour le prochain cours.

L’enseignant répond donc aux exigences des Instructions Officielles qui, depuis 1987, cherchent à développer la compétence communicative en partant des besoins de élèves et en créant des situations d’échanges motivantes, ainsi qu’à développer l’autonomie des élèves dans la gestion des échanges communicatifs et de leur propre apprentissage.

La Pratique Raisonnée de la Langue (PRL) ainsi que la dynamique de conceptualisation sont à la base de la construction du savoir de l’apprenant, qui sera mieux à même de prédire l’organisation d’une structure semblable et donc d’accéder à l’autonomie.

III. Réflexion sur l’importance de l’autonomie

D’après ce que j’ai pu observer, il est fondamental pour l’enseignant d’inscrire l’enfant polyhandicapé dans le registre de la communication : il faut lui construire le chemin qui va lui permettre de mettre en place la communication non verbale.

Un des moyens utilisés ici par l’enseignant est l’approche cognitive, qui considère la personne handicapée comme “modifiable”, éducable.

Les objectifs de cette prise en charge sont :

  • diminuer des retards structuraux en développant des capacité cognitives de base sur lesquelles vont pouvoir se construire des stratégies.
  • améliorer le fonctionnement, c’est-à-dire la façon de mobiliser ses capacités et de traiter les problèmes cognitifs.

Les situations de communications ainsi mises en place varient à l’infini. Avec l’évolution de l’élève et de ses capacités, le regard peut être privilégié comme moyen de désignation, des objets ou des images peuvent constituer un intermédiaire de choix, et des écrans d’ordinateurs équipés de contacteurs avec le défilement d’images constituent un outil privilégié dans la communication.

L’exigence de mutualisation des savoirs, des compétences, des interrogations, des recherches et des expérimentations apparaît ici évidente : les apports du neuropsychologue, du pédagogue, du spécialiste de l’informatique pédagogique, de l’éducateur, du rééducateur sont effectivement indissociables.

La collaboration entre les pédagogues et les personnels médicaux et paramédicaux, dans une perspective véritablement interactive, illustre cette exigence.

L’approche communicative a pour objectif d’amener la personne polyhandicapée dans une situation véritablement relationnelle. Elle va tendre à être actrice et à développer de la curiosité vis à vis du monde extérieur.

C’est grâce à la mise en place d’un système de communication que l’on peut constater que la personne polyhandicapée est capable de motivation et de volonté d’être reconnue en tant que personne.

Conclusion

Ce stage m’a beaucoup apporté, tant sur le plan didactique et pédagogique que sur le plan humain.

Passer de l’autre côté du miroir, étudier la manière dont un cours est enseigné, prendre la mesure de la souffrance et du courage de ces enfants qui en plus d’un cursus scolaire normal doit subir plusieurs heures de rééducation par semaine, constater la joie qu’ils ont à assister au cours d’Anglais et leur fierté à me montrer leurs productions via Internet me réjouissent et m’encouragent dans la voie professorale.

Bibliographie

  • BOUSCAREN, MOULIN, ODIN – Pratique Raisonnée de la Langue – Ophrys – 1996.
  • Le site Scolarité et Partenariat pour les informations relatives aux Instructions Officielles dans le cadre des classes spécialisées et notamment:
    • Circulaire n°89-17 du 30 Octobre 1989 – B.O. n°45 du 14 Décembre 1989.
    • Circulaire n°2001-035 du 21 Février 2001 – B.O. n°9 du 1er Mars 2001.
  • Le rapport trimestriel Le Courrier de Suresnes :
    • Numéro 64 – 1995/2.
    • Numéro 69 – 1997/1.
  • La revue spécialisée Réadaptation, Numéros 478 et 479 – Mars et Avril 2001.
Etude d'une comptine : "Here we go round the Mulberry Bush" photo

Étude d’une comptine anglaise à l’école primaire : “Here we go round the Mulberry Bush”

Introduction

Avec la nécessité d’une part de développer en primaire dès le C.P. l’apprentissage d’une langue vivante étrangère en vue d’améliorer la réussite des élèves dans leur cursus scolaire en collège et en lycée, de les entraîner dans la spirale vitale de la communication dans un monde multiculturel, de susciter le plaisir de communiquer en langue 2 et d’autre part de la récente introduction des missions Innovalo pour favoriser l’innovation pédagogique des enseignants, l’enseignant doit s’adapter à de nouvelles stratégies pédagogiques faisant appel de plus en plus au multimédia.

L’enseignement des comptines répond correctement aux objectifs et exigences cités ci-dessus.

I. Description de la Nursery Rhyme

Cette Nursery Rhyme – connue sous le nom “Here we go round the Mulberry Bush ” – est une ronde composée d’un refrain et de quatre couplets de quatre vers.

A chaque nouveau couplet s’ajoute un nouvel élément (hands – hair – school) : il s’agit d’une structure incrémentale et répétitive qui, à l’aide d’une mélodie lancinante, fait appel à la gestuelle et au schéma corporel des jeunes apprenants.

Cette ronde est d’autant plus appréciée des apprenants qu’elle évoque une routine matinale quotidienne familière, vécue sous forme de gestes rituels: se laver les mains, se coiffer, partir à l’école et dire au revoir.

Voici la comptine:

Here we go round the mulberry bush,
The mulberry bush, the mulberry bush,
Here we go round the mulberry bush,
On a cold and frosty morning.

This is the way we wash our hands,
Wash our hands, wash our hands,
This is the way we wash our hands,
On a cold and frosty morning.

This is the way we brush our hair,
brush our hair, brush our hair,
This is the way we brush our hair,
On a cold and frosty morning.

This is the way we go to school,
Go to school, go to school,
This is the way we go to school,
On a cold and frosty morning.

This is the way we wave bye-bye,
Wave bye-bye, wave bye-bye,
This is the way we wave bye-bye,
On a cold and frosty morning.
Here We Go Round The Mulberry Bush

II. Objectifs visés

“Here we go round the Mulberry Bush” s’adresse à des apprenants de C.P. ou de C.E.1.

Cette comptine pourrait très bien être proposée comme entrée en matière avant d’entamer la matinée, pour se réchauffer après la récréation lorsqu’il fait froid ou encore en guise de transition entre deux activités de type différent.

L’objectif des Nursery Rhymes est de familiariser l’élève aux rythmes et mélodies de l’Anglais par l’intermédiaire d’un matériel sonore spécifique. Ces comptines sont bien adaptées à la mentalité des jeunes enfants de C.P. car elles ont la particularité d’insister sur le côté ludique des apprentissages dans ce lieu pas toujours perçu comme sécurisant qu’est l’école.

Le plaisir de chanter, de danser, d’utiliser son corps, de bouger harmonieusement va de pair avec la découverte parallèle du schéma corporel, mettant en jeu les notions importantes de latéralisation , de respect du rythme et d’intégration sociale au sein du groupe.

Par ailleurs, la découverte sémique de la langue cible faite par le biais du jeu s’imprègne plus facilement dans le subconscient enfantin.

Cette initiation préalable à l’apprentissage par ces rythmes et mélodies permet une mémorisation de bonne qualité aboutissant ensuite à une compréhension finale de la langue.

L’important est d’immerger l’enfant dans le bain sonore, fréquentiel et acoustique de l’Anglais.

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Pédagogie

Enseignement et professionnalisation

Baccalauréat

Vocabulary

Utiles

Edgar Poe : une Descente dans le Mäelstrom photo

Edgar Poe : une Descente dans le Mäelstrom

Le cadre

L’action se situe au sommet d’une montagne, le Helseggen, sur la côte de Norvège dans la province de Nortland.

Le panorama est effroyablement désolé: les falaises surplombantes dramatiquement noires, l’océan extraordinairement hurlant et mugissant, la tempête déchaînée.

Dans la mer se forme un grand tourbillon, le Maëlstrom, véritable gouffre:

” Le bord est marqué d’une écume lumineuse mais pas une parcelle ne glisse dans la gueule du terrible entonnoir à la prodigieuse puissance de succion. “

Les personnages

Narrateur – héros : marin norvégien, homme simple, prématurément vieilli par une aventure extraordinaire qui lui a brisé le corps et l’âme et qu’il raconte au guide qui l’accompagne.

Narrateur – témoin : (guide) homme cultivé, impartial, qui se documente, critique ce qu’il a lu par rapport à ce qu’il voit. Effrayé par le spectacle, il ne peut s’empêcher d’avoir le vertige.

Résumé

Dans le prélude à l’incident, le marin raconte sa vie quotidiennement aventureuse avec ses frères.

Ils possèdent un sémaque gréé en goélette et pêchent habituellement parmi les îles où les violents remous de la mer donnent une bonne pêche, à condition de profiter du répit de quinze minutes pour se lancer à travers le canal principal du Maëlstrom au-dessus de l’entonnoir, et de profiter du vent favorable.

” Spéculation désespérée où le risque de la vie remplace le travail et où le courage tient lieu de capital. “

Une saute de vent extraordinaire surprend les pêcheurs: le bateau dérive à la merci des courants. Le narrateur et son frère se cramponnent et comprennent avec horreur qu’ils courent droit sur le gouffre dans un vacarme assourdissant.

“Le bateau semblait suspendu comme par magie, à mi-chemin de sa chute, sur la surface intérieure d’un entonnoir d’une vaste circonférence, d’une profondeur prodigieuse.”

Puis la descente ralentit et des rayons de lune pénétrèrent dans l’abîme. La barque n’était pas le seul objet qui fût tombé dans l’étreinte du tourbillon. Il décide donc de s’attacher à une barrique et de se jeter à la mer.

Le bateau sombre alors, emportant son frère. La tempête s’atténue soudain et il est rejeté à la côte. Un bateau le repêche mais il est devenu complétement méconnaissable :

” comme un voyageur revenu du monde des esprits. “

Le Fantastique

Les détails du paysage concourent à donner plus de réalité au conte et à créer une atmosphère inquiétante et dramatique: couleur noire du paysage, déchaînement des éléments atmosphériques. Les personnages sont des êtres ordinaires présentés de façon à renforcer la véracité du conte.

Quant au phénomène lui-même, l’auteur insiste sur sa réalité et sa puissance. Il avance une explication scientifique et naturelle. Mais de l’avis des deux narrateurs “pour concluante qu’elle soit sur le papier, l’explication devient inintelligible et absurde” à coté du tonnerre de l’abîme, ce qui laisse le lecteur perplexe.

Le phénomène qui paraît surnaturel s’allège grâce à une explication scientifique d’une loi naturelle: le principe d’Archimède.

Finalement, le conte se rapproche plus de l’étrange que du fantastique.

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Edgar Poe : Metzengerstein

Le cadre

Une époque lointaine, moyenâgeuse (présence de châteaux) dans une région centrale de la Hongrie aux moeurs si étranges que l’on croit à la métempsycose. (transmigration des âmes d’un corps dans un autre).

Tous ces éléments accentuent le dépaysement et donnent au lecteur le sentiment étrange qu’il est dans un autre monde où tout est possible.

Les personnages

Le Comte Berlifitzing: est à peine évoqué, ce n’est qu’un” vieux radoteur infirme qui n’avait rien de remarquable si ce n’est une antipathie invétérée et folle contre la famille de son rival “ et une passion pour les chevaux et la chasse. 

Le Baron Frédérick de Metzengerstein: est décrit comme n’ayant pas dix-huit ans, cruel et débauché. Pour lui, seul compte son rêve fou de puissance et de domination.

Le cheval: est de “couleur feu, sans nom” (d’où un doute sur son identité), ombrageux, intraitable, féroce, démoniaque, colossal, “impétueux, hors nature”.

Il a des performances surnaturelles: “il fait reculer d’horreur la foule” et pâlir son maître devant “l’expression soudaine de son oeil sérieux et quasi humain”.

Il est l’incarnation du mal ou tout simplement du diable, ce qui fascine Frédérick. 

Résumé

Deux familles nobles de Hongrie, les Berlifitzing et les Metzengerstein sont opposés par une haine ancestrale et une prédiction mystérieuse : 

“Un grand nom tombera d’une chute terrible, quand, comme le cavalier sur son cheval, la mortalité des Metzengerstein triomphera de l’immortalité des Berlifitzing”.

Le jeune baron de Metzengerstein ordonne de mettre le feu aux écuries de son rival le comte Berlifitzing.

Pendant ce temps, il médite devant une tenture de tapisseries représentant des figures fantastiques et est attiré par l’image d’un cheval énorme appartenant à un ancêtre sarrasin de son rival et derrière lui son cavalier mourant sous le poignard d’un Metzengerstein.

Quelques instants plus tard, on lui amène un coursier tout à fait semblable, portant les initiales du comte et qui semble s’être échappé des écuries en feu de Berlifitzing dont on annonce la mort horrible.

Le baron apprend alors que le cheval de la tapisserie a disparu en y laissant un trou. Malgré ce sinistre présage, il entreprend de dompter sa nouvelle monture. Mais la bête farouche le subjugue tellement qu’il ne peut plus se passer d’elle.

Par une fantastique nuit d’orage, la bête l’entraîne dans une course effrénée pour le ramener un peu plus tard dans le brasier de son château qui a pris feu à son tour.

Le récit se termine sur la vision apocalyptique d’une ombre gigantesque en forme de cheval, se déployant dans le ciel au-dessus des ruines, sous les yeux horrifiés des spectateurs impuissants.

Le Fantastique dans Metzengerstein

Todorov définit le Fantastique ainsi: “c’est l’hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles face à un événement en apparence surnaturel”.

metzy

Dans Metzengerstein, Edgar Poe essaie de nous prouver qu’il ne croit pas vraiment à la métempsycose : “de ces doctrines elles-mêmes, de leur fausseté ou de leur probabilité, je ne dirai rien” .

Mais son récit nous entraîne, à une époque reculée, dans une région aux moeurs étranges et aux superstitions tenaces.

Edgar Poe nous fait assister à la réincarnation d’un être humain sous la forme animale d’un cheval, réincarnation qui lui permet d’assouvir la vengeance qu’il n’a pas eu le temps d’accomplir avant sa mort.

A ce titre, on peut dire que Metzengerstein est un conte fantastique, voire surnaturel.

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Électre : tragédie et originalité du drame giralducien

Mythe de la vérité, la tragédie d’Électre est le récit d’une vengeance qui s’accomplit à ce titre. Le conflit qui structure la pièce lui donne unité et profondeur.

Electre : tragédie et originalité du drame giralducien photo

Mais quelles sont les origines et les règles de la tragédie grecque?

Quel mythe est à l’origine du drame d’Électre ?

Quelle est l’originalité de Giraudoux par rapport aux célèbres dramaturges que furent Eschyle, Sophocle ou Euripide?

I. Naissance de la tragédie

A. Origines religieuses du théâtre

La tragédie est née à Athènes au Vème siècle avant Jésus-Christ. Issues du culte de Dionysos, les représentations dramatiques ne cessent de revêtir un caractère sacré comme en témoignent les faits suivants:

L’autel, autour duquel le choeur évolue, est placé au centre de l’orchestra de forme circulaire.

Le célèbre théâtre grec d’Epidaure s’élevait dans l’enceinte sacrée d’Asclépios, où “aucun enfant ne devait naître et où l’on ne laissait mourir que des acteurs tragiques sur la scène”.

Sur les fauteuils du premier rang des gradins de ce même théâtre, on lit encore les inscriptions suivantes: Prêtre de Zeus Olympios – Prêtre d’Apollon Délios – Prêtre des douze dieux – Prêtre d’Asclépios…

Les représentations, qui ont lieu deux fois par an, coïncident avec les Fêtes lénéennes, en février, et les grandes Dionysies, à la fin mars.

A la fin de la représentation, le poète paraît, la tête couronnée, comme il était d’usage dans toute cérémonie religieuse.

Le costume des acteurs n’est autre que celui des prêtres de Dionysos.

Le masque dont ils se couvraient toujours le visage demeurait une survivance des anciens rites.

Le choeur, dont la participation au drame est incessante, avertit le spectateur que l’action se déroule sur un autre plan que le plan humain.

B. Des fêtes de Dionysos à la tragédie

C”est du nom “bouc”- en grec “tragos”- sacrifié aux dieux lors des grandes Dionysies, que provient le mot “tragédie”.

Entre les hymnes, que des choeurs chantaient en l’honneur de Dionysos, vient s’intercaler un récit, ou grave ou gai, emprunté à la vie d’un dieu, d’un demi-dieu ou d’un héros, mimé puis joué. Le drame est né.

C. Le théâtre grec

Les représentations ont toujours lieu en plein air.

Dans la structure du théâtre d’Epidaure, on distingue quatre parties:

  • l’hémicycle, avec ses gradins creusés au flanc de la colline
  • l’orchestra, circulaire, enclavé aux trois-quarts par les gradins
  • le proscenion, terrasse peu élevée située derrière l’orchestra
  • la scène, bâtiment où les acteurs se costument, situé derrière le proscenion, et dont les murs soutiennent les décors (Les décors d’abord massifs, en plein bois, ne sont peints que bien plus tard).

Les interprètes de la tragédie grecque -tous des hommes- se composaient de 15 choreutes et de 3 acteurs, jamais plus de trois, qui, grâce au masque, pouvaient chacun jouer plusieurs rôles.

Les uns et les autres, tirés au sort, pouvaient aussi bien être choisis parmi les métèques que les esclaves. Le chorège, citoyen riche, tiré lui aussi au sort, avait charge de nourrir et d’entretenir acteurs et choreutes.

Les acteurs étaient vêtus de costumes somptueux, ceux des prêtres de Dionysos: tunique aux longues manches, descendant jusqu’aux pieds. Ils remontaient leur ceinture pour se grandir et chaussaient de hauts cothurnes.

Les masques étaient faits d’un assemblage de chiffons stuqués, pressés dans un moule et recouverts d’un crépi de plâtre.

ous son manteau richissime, vert ou pourpre, rehaussé de broderies d’or, l’acteur ainsi vêtu, ainsi chaussé, ainsi masqué, produisait un effet bizarre et surhumain.

D. Structure de la tragédie grecque

La tragédie grecque a une structure immuable: elle se compose d’un prologue, de trois épisodes et d’un exode.

Il n’y a aucun entracte entre ces cinq actes. Seul intervient le choeur qui, par la voix de son chef, le coryphée, ou de toutes ses voix, dialogue avec l’acteur.

Aussitôt après le prologue, par cinq rangs de trois choreutes chacun, le choeur fait son entrée sur un pas gravement dansé. Cette danse consistait en une suite de mouvements appelés “marches” et de poses appelées “figures”.

La figure rendait l’expression de la personne; la marche l’action et la passion. Par exemple après le meurtre d’Égisthe dans l’Électre d’Euripide, le choeur se mettait à danser une danse plus vive.

La tragédie classique est régie par la règle des trois unités:

  • unité de temps
  • unité de lieu
  • unité d’action

L’action de la tragédie classique se déroule, en effet, en un jour, de l’aurore au coucher du soleil. C’est dans le temps qui sépare les différents actes que l’action évolue, chaque acte permettant de prendre en compte l’évolution qui vient d’avoir lieu.

Dans la mythologie grecque, le destin se déchaîne souvent contre un petit nombre de victimes désignées, coupables d’arrogance, de démesure: c’est le cas des Atrides qui expient le crime de leur aïeul.

II- Le mythe d’Électre dans la tragédie grecque

A. Une malédiction divine implacable

Le mythe d’Électre apparaît dans la littérature grecque dès le VIIIe siècle avant Jésus-Christ et se développe surtout dans trois grandes tragédies du Ve siècle avant Jésus-Christ.

L’histoire d’Électre, c’est d’abord une affaire de famille, celle des Atrides, qui doit son nom à Atrée, père d’Agamemnon, tragiquement célèbre parce que sa haine pour son frère Thyeste a fait basculer tous les membres de cette famille et leur descendance dans un univers particulièrement sombre, où se conjuguent cruauté, monstruosité et démesure.

C’est l’acte de Tantale, grand-père d’Atrée, qui est à l’origine de cette malédiction. Tantale, bien qu’admis à la table des dieux, s’était rendu coupable de plusieurs fautes graves à leur égard.

Il les avait offensés par son orgueil démesuré, leur aurait donné à manger son propre fils Pélops, qu’il avait immolé, et leur aurait dérobé leur boisson et leur nourriture, le nectar et l’ambroisie. Pour tout cela, il fut condamné à un supplice éternel dans les Enfers: dès qu’il voulait boire ou manger, eau et nourriture se dérobaient.

Pélops, ressuscité par les dieux, obtint par ruse la main d’Hippodamie, fille d’Oenomaos, réputé imbattable dans les courses de chars. Malheureusement, infidèle à sa promesse de donner la moitié de son royaume au cocher Myrtilos qu’il avait soudoyé, il fait jeter celui-ci à la mer, qui avant de mourir le maudit à son tour, lui et sa descendance.

Obéissant à cette fatalité, les deux fils de Pélops se haïssent et s’affrontent. Si Thyeste séduit la femme d’Atrée, Atrée tue les enfants de son frère, les lui fait manger et lui révèle l’horreur de ce festin ! A son tour, Thyeste lance la malédiction sur Atrée et toute sa descendance.

Un autre enfant, né de l’union incestueuse de Thyeste avec sa propre fille, va accomplir le destin de sa race. Il se nomme Égisthe et, non content d’avoir séduit la femme d’Agamemnon, il tue ce prestigieux cousin, roi de Mycènes et “roi des rois”.

Sept ans après la mort de son père, Oreste, fils d’Agamemnon, écarté d’Argos par sa mère y revient pour retrouver sa soeur Électre, qui le pousse à accomplir son inexorable destin. Aidé par Électre, Oreste venge la mort de son père en tuant Égisthe et Clytemnestre, et reprend le trône d’Argos.

La fortune dramatique du mythe d’Électre repose sur les possibilités qu’offre une telle histoire par la dramatisation de ses éléments constitutifs :

  • personnages hors du commun,
  • destin tragique,
  • interrogations sur la liberté et la responsabilité.

Un tel mythe favorise, par la richesse des thèmes qui s’entrecroisent, une large interprétation.

B. Électre et les dramaturges de l’Antiquité

Dès l’Antiquité grecque de nombreux poètes et dramaturges se sont intéressés au personnage d’Électre.

En 458 avant J.-C., Eschyle compose et fait jouer sa trilogie de l’Orestie (trois pièces traitant le même thème).

La première tragédie évoque le meurtre du roi (Agamemnon), la seconde la vengeance (Les Choéphores) et la troisième le châtiment du fils (Les Euménides). Le sens du sacré parcourt l’ensemble de l’oeuvre. C’est un ordre d’Apollon qui conduit le bras meurtrier d’Oreste.

Vers 415 avant J.-C., Sophocle reprend le sujet dans Électre, mais il le conçoit très différemment. C’est lui qui fait de la jeune fille l’âme de la vengeance. Être de passion et de démesure, elle clame sa haine en accompagnant les cris de l’agonie maternelle de sa propre joie.

A la même époque, Euripide propose une autre version d’Électre, donnant à la pièce des allures de “tragédie bourgeoise”. Si l’héroïne se déchaîne toujours contre sa mère, c’est pour des raisons humaines et mesquines.

Venge-t-elle un père ou assouvit-elle une haine de femme ? Incohérente, elle succombe brutalement au remords et aux larmes, sitôt le crime commis, comme purgée de sa haine.

C. Électre et la scène moderne

Le mythe d’Électre est ensuite abandonné et il faut attendre les XVIIème et XVIIIème siècles pour voir les dramaturges reprendre le mythe.

Crébillon fait représenter en 1708 une Électre qui ne manque ni de puissance, ni de violence.

Voltaire, qui donne un Oreste en 1750, ainsi qu’Alfieri avec ses deux pièces Agamemnon et Oreste (1783), créent un contexte et des personnages moins violents, plus loin de l’univers d’Eschyle.

Proposant une approche plus nouvelle de la tragédie d’Eschyle, Eugen O’Neil compose Le deuil sied à Électre en 1931.

Enfin Sartre, en 1943, propose sa propre démarche avec la représentation de sa première pièce, Les Mouches , où Oreste et Électre, dans un “théâtre de situations” y deviennent les conquérants pleinement responsables de leur liberté.

III. l’interprétation de Giraudoux

Dans l’interprétation d’Électre, en 1937, mise en scène par Louis Jouvet au théâtre, Giraudoux respecte la tradition antique, l’époussette et la modernise.

Le drame giralducien se déroule suivant la règle des trois unités conformément à la tradition grecque:

Unité de lieu: Giraudoux choisit de faire faire à Oreste une visite guidée mythologique du palais. (Lire:”La fenêtre au jasmin”.)

Unité de temps et d’action: l’acte I se déroule depuis la fin de l’après-midi jusqu’au milieu de la nuit, l’entracte occupe une partie de la nuit, et l’acte II commence peu avant le jour pour finir à l’aurore.

Giraudoux concentre volontairement sa pièce sur une durée très brève: l’action dure au total une douzaine d’heures. Mais on voit qu’ici Giraudoux a respecté la règle tout en le renversant de manière parodique: l’action commence en fin de journée pour s’achever le lendemain au lever du soleil!

De même que tout en respectant la règle de l’unité de temps, Giraudoux réserve le temps qui sépare les deux actes au sommeil des héros, c’est-à-dire à l’inaction!

Les éléments tragiques d’Électre se retrouvent aussi bien chez les dramaturges de l’Antiquité que chez les auteurs modernes:

La fatalité, le “fatum”, cette force supérieure qui détermine tout par avance est bien présente. Ainsi, Électre doit “se déclarer”, mais également Égisthe, Agathe et Clytemnestre. Chaque personnage agit en fonction d’un rôle déterminé par avance. Chaque événement est inéluctable, des révélations au meurtre final.

Le divin est représenté de trois façons différentes :

  • par les Euménides, déesses de la vengeance,
  • par le mendiant, dont l’identité est ambiguë: homme ou dieu ?
  • par l’oiseau qui plane au-dessus de la tête d’Égisthe.

L’état de crise sur lequel s’ouvre la pièce -réactions au mariage d’Électre- détermine les conflits entre familles et au sein des familles. Aux conflits familiaux s’ajoute la crise politique: menace d’invasion d’Argos par les Corinthiens.

De plus, pas de tragédie sans transgression : en évoquant l’abominable festin d’Atrée dans son exposition, en suggérant l’inceste latent, l’amour interdit d’Électre pour Oreste, en créant une Électre implacable de démesure et d’orgueil, Giraudoux respecte les fondements du tragique et demeure fidèle à ses modèles grecs.

Toutefois Giraudoux se démarque de ses prédécesseurs.

Dans son Électre en deux actes et en prose, Giraudoux supprime les choeurs. Le rôle de celui-ci est assuré par le Mendiant et les Euménides. Les Euménides, divinités de la vengeance, petites filles au début de la pièce, sont de la taille d’Électre à la fin. Elles représentent le destin en marche.

Le Mendiant, témoin, détective, accoucheur de vérité, joue le rôle de porte-parole du destin qu’il met en lumière. Il commente les paroles et les actions des personnages. Il est l’interlocuteur des protagonistes Égisthe et Électre qu’il guide et éclaire dans la voie qui les mène à la réalisation de leurs destins réciproques.

Dans l’entracte, le Lamento du Jardinier rompt l’illusion scénique pour rappeler aux spectateurs ce que la pièce ne montre pas, la devise de la vie qui, pour lui, est “Joie et Amour”.

Giraudoux conserve les personnages et la trame du mythe antique mais les vide de leur signification première en substituant à l’émotion sacrée la fantaisie railleuse, l’incongruité des anachronismes et le jeu parodique qui réduit la majesté divine à la trivialité humaine.

Les dieux, cruellement absents ne sont évoqués que par leur indifférence.

Enfin, Giraudoux diffère du ton tragique par le style de son écriture, qui se manifeste par la préciosité et le burlesque.

La préciosité

Le style dramatique de son écriture est qualifié de précieux par sa recherche du mot précis, par l’importance de la métaphore et de l’antithèse comme moyens stylistique pour suggérer une image digne et poétique de la vie en opposition aussi avec un aspect plus prosaïque de l’humanité.

Par exemple, Giraudoux aime déployer toutes les nuances de la langue, jongler avec les mots, jouer avec les synonymes, utiliser les divers registres de langue: par exemple le terme “se déclarer” expliqué par le mendiant pour éclairer le double sens du verbe: “dire” et “devenir ce que l’on est” :

"Quel jour devient-elle Électre ?" (I, 3).

En particulier, il aime les énumérations de termes concrets et abstraits mis sur le même plan, comme dans I,3 :

"Pourquoi les orages survolent-ils nos vignes, les hérésies, nos temples…" (I, 3)

Dans Électre, les animaux sont utilisé comme des symboles. En parlant de sa haine, Électre dit :

"Elle te lèche comme le chien la main qui va le décupler. Je sens que tu m'as donné l'odorat de la haine".

D’ailleurs la métaphore se poursuit en filant l’image du chien de chasse: “J’ai pris la piste”.

Le burlesque

Le burlesque consiste à parler des réalités élevées en style familier, il est omniprésent dans le théâtre giralducien.

Le comique résulte du jeu des disproportions, souligné par le jeu des anachronismes comme pour le mendiant qui parle de la “faute originelle” ou des “honoraires et (de) son pourcentage” dans la bouche d’Égisthe.

On trouve aussi des associations bouffonnes de l’abstrait et du concret du style :

"elle va (…) monter le prix du beurre et faire arriver la guerre".

La fréquence des coq-à-l’âne, des conversations décousues ou des alignements de séries d’antithèses fait penser à un jeu gratuit tels les “couplets” du mendiant sur les hérissons à l’acte I, scène 2.

Conclusion

En se démarquant des représentations tragiques d’Électre de ses prédécesseurs, Giraudoux recommande plutôt un art de vivre, qui consiste à faire front, s’il le faut, avec courtoisie aux forces qui nous détruisent et d’apposer à ces forces le sourire de l’acceptation et le sentiment très vif de la fraternité humaine.

Giraudoux préconise une sagesse à la mesure humaine en s’efforçant d’exorciser le tragique et de délivrer l’homme de la fatalité géographique, historique et culturelle.

En se réappropriant le mythe d’Électre, Giraudoux a su séduire le public moderne grâce au pouvoir magique de mots capables de représenter et d’ordonner l’univers à la dimension humaine.

Le jardinier explique dans son Lamento, en dehors de l’action de la pièce, le vrai sens de celle-ci :

"Joie et amour, oui.
Je viens vous dire que c"est préférable à aigreur et haine."
Extended introduction to "Death of a Salesman" photo

Death of a Salesman : an extended introduction

  1. Death of a Salesman : an extended introduction
  2. Family in Death of a Salesman
  3. Death of a Salesman: Tragedy versus Social Drama
  4. Death of a Salesman: the play’s structure, a memory play

Introduction: the structure of the play

In Miller’s mind, Death of a Salesman was not an abstract concept but the concrete image of an enormous head that would be on stage, opening up the play, so that spectators would be able to see inside. It was a very ambitious idea and the original title was The Inside of His Head.

In Death of a Salesman, the spectator is plunged into the main character’s head. There is no linear onward progression – it is a play with interruption and the striking characteristic of Death of a Salesman is its uninterrupted dramatic tension. Tragic density can be found from the beginning to the end.

Miller: ‘It is not a mounting line of tense, nor a gradually come of intensifying suspense but a block, a single chord presented as such at the outset, within which all the strains and melodies would already be contained’.

Hence, everything is in place at the beginning and the music takes a great deal of importance for it is used to set the mood. It is time now to make the difference between the different kinds of plots.

The external plot represents the succession of events perceived by Willy Loman (present-objective reality). The internal plot deals with Willy’s stream of consciousness -his memories and obsessions (subjective reality). The music points to the fact we move from the character’s present to his past.

I. The external plot

Death of a Salesman is made up of two acts without any scenes. The requiem is a burial scene. The play is about the last 24 hours of Willy Loman’s life; it starts in ‘media res’, i.e. in the middle of an action that has already begun.

Act I starts on Monday night and at the end of it, all characters go to bed.

Act II is about Tuesday’s events at 10 am. The action is no longer limited to the Lomans’ house -the two sons go to the restaurant… At 6 pm, they go out with two girls. Later, they found Willy sowing seeds. There is an argument, a showdown between Biff and Willy. Then, a car is heard roaring in the night. The curtain falls.

The requiem recounts the day of the funeral, which is not precisely set in time. Let us say out of time. It does not conclude convincingly the play. It is rather open.

The play also has a subheading, which is ‘Certain Private Conversations in Two Acts and a Requiem’. We can deduce a tension between the private sphere (son/father – husband/wife) and the requiem for it is public, attended by lots of people.

Willy Loman is a private character, nonetheless with a public dimension. Both public and private, he stands for the average American.

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Structure and Narration in "The Great Gatsby" photo

The ordering of events in The Great Gatsby

  1. Introduction to The Great Gatsby by Francis Scott Fitzgerald: from the Lost Prairies to the Realist Jungle
  2. The Great Gatsby: characters and characterization
  3. The Great Gatsby: the Romantic Quest
  4. Structure and Narration in The Great Gatsby
  5. The ordering of events in The Great Gatsby
  6. The Great Gatsby: an American novel

Introduction

In The Great Gatsby Fitzgerald condensed the story’s events. It appears that two important changes were introduced:

1. Fitzgerald suppressed a long episode of Gatsby’s childhood to heighten the sense of mystery surrounding his protagonist’s youth. This fragment was then turned into a short story Absolution that was published in a review by Mercury.

2. The second important change concerned the order of the events and the fact that in the original version, it was Gatsby who spoke.

In the final version, all the action unfolds during one summer – from mid-June to early September – and the geographical location is confined to New York, Long Island: East Egg and West Egg. The tragic dimension is also increased due to the fact that all the events have occurred before the curtain rises.

I. Scrambled chronology

The story’s events have been scrambled, but it is a sign of artistic order. Besides we get to know Gatsby much in the same way as in real life we become acquainted with a friend, namely progressively by fitting together fragments that are picked up as we read the novel.

First Gatsby appears to Nick as a pictorial vision, an emblematic figure that is almost unreal in the night: “Fifty feet away a figure had emerged from the shadow of my neighbour’s mansion…regarding the silver pepper of the stars” (p27). Then through Nick’s narrative, we move forward and backward over Gatsby’s past.

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Structure and Narration in The Great Gatsby

  1. Introduction to The Great Gatsby by Francis Scott Fitzgerald: from the Lost Prairies to the Realist Jungle
  2. The Great Gatsby: characters and characterization
  3. The Great Gatsby: the Romantic Quest
  4. Structure and Narration in The Great Gatsby
  5. The ordering of events in The Great Gatsby
  6. The Great Gatsby: an American novel

The Great Gatsby is the third novel of Fitzgerald, published in 1925 after This Side of Paradise (1920) and The Beautiful and the Damned (1922).

Introduction

It was a turning point in Fitzgerald’s literary career because it was to improve on his previous works: he tested new techniques and insisted on the novelty of his enterprise: ‘I want to write something new, something extraordinary and beautiful and simple and ‘intricately patterned’ (letter to Perkins, agent at Scribner’s).

Indeed, Fitzgerald devoted a lot of care and attention to pruning unnecessary passages and tried to introduce editing methods (just like a filmmaker) to re-arrange his story in movie sequences.

In The Great Gatsby, Fitzgerald’s main innovation was to introduce a first-person narrator and protagonist whose consciousness filters the story’s events.

This device was not a total invention since a character through whose eyes and mind the central protagonist is discovered is to be found in two of Conrad’s books: Heart of Darkness and Lord Jim.

As usual with this device, the main protagonist remains strange and shady. This technique reinforces the mystery of the characters.

The second advantage is that the mediation of a character-witness permits a play between the real and the imaginary.

This indirect approach is inherited from Nathaniel Hawthorne. Hence, it is difficult to distinguish between true representation and fantasizing. For Emerson, the vision was more important than the real world.

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