La première visite conseil du RGR

RedHat Et bien voilà, après quelques péripéties, la visite du RGR a eu lieu hier. Je vous explique : mon formateur IUFM devait normalement venir inspecter ma classe aujourd’hui mais à cause d’une stagiaire qui a du mal avec ses élèves (au point de ne plus oser entrer dans sa classe), il a annulé la visite du vendredi. Et l’a déplacée le jour précédent, soit hier jeudi. Et il m’annonce cela mercredi à 17h. Bon soyons quand même réaliste, une journée de décalage cela ne casse pas trois pattes à un canard et puis de toutes façons, je souhaitais en finir au plus vite et si possible avant les vacances afin d’être peinard.

La visite s’est donc bien déroulée, avec une pointe d’appréhension quand même. Lorsque mes élèves ont vu mon formateur débarquer avec son chapeau en classe avec un jour d’avance, j’ai perçu comme un léger frémissement de frustration dans le couloir avant de rentrer en classe. Ach ! Kinders…

Le cours s’est assez bien déroulé, à peu près comme je l’avais prévu. Bien évidemment, j’ai dû rappeler à l’ordre 3 élèves qui ont essayé de faire les malins. Résulats : 2 carnets collectés. Et j’ai même été félicité pour ça. Comme quoi il faut sévir. Je sens que je vais bientôt ressortir ma vieille batterie.

Autre surprise : une assistante d’éducation qui vient taper à la porte pour dire aux élèves qu’ils n’auront pas cours lundi après-midi. Je vous laisse imaginer le bocson que cela a déclenché. Mon tuteur se prenait la tête à deux mains en maugréant à ce moment-là. Du coup, il a fallu que je réagisse assez vite : “there’s no class on Monday afternoon folks ! No be quiet and get down with your work“. Et cela a marché. Incroyable.

Entretien : 1h10. Quand même. J’ai cru un moment que je me trouvais à l’oral du CAPES : même disposition des tables, mêmes questions un peu retorses ou l’on ne voit pas bien où ils veulent en venir. Mais bon au final, cela s’est bien passé.

Visite du RGR en décembre

Allez, c’est officiel : mon responsable de groupe de référence (RGR comme on l’appelle affectueusement) vient me rendre une petite visite de courtoisie dans exactement deux semaines.

J’ai déjà briefé mes élèves sur sa visite, il ne reste plus qu’à aller brûler un cierge pour que tout roule comme sur les roulettes prévues. Keep your fingers crossed people !

Le plus ironique, c’est que comme personne n’a osé lui demandé quand il comptait venir, c’est moi qui me suis lancé et qui lui ai posé la question.

Et comme par hasard, c’est moi qui suis inspecté en premier, à 8h du mat’. Cela m’apprendra à vouloir m’impliquer ! Trop bon, trop…

Mais bon, cela ne sert à rien de baliser : de toute façon cela ressemble plus à une visite de courtoisie qu’autre chose – l’essentiel de la note du stage est assurée par les tuteurs.

Allez, avouons-le, j’ai tout de même une petite appréhension ;-)

Période des inspections…

C’est la période inspection en ce moment : j’ai reçu la visite d’un de mes collègues au Collège vendredi matin, je rend visite à une autre collègue lundi après-midi juste avant mes cours et mon tuteur vient m’inspecter jeudi… d’ici à ce que mon RGR m’envoie une petite notification comme quoi il débarque, il n’y a qu’un pas que je m’empresse de franchir.

De toute façon, tout le monde sera inspecté en novembre/décembre alors… et puis le plus tôt sera le mieux. J’ai encore une ébauche de mémoire à commencer donc je vais être pas mal pris.

Et en plus les visites parents-professeurs commencent la semaine prochaine. J’espère qu’il y aura du monde parce que j’ai beaucoup de choses à dire. Faut que je pense à ramener un petit ruban rouge pour m’en ceindre le front. Cela fait toujours son petit effet.

Gestion de classe : recadrage d’élèves

Watta!!!

J’ai “recadré” aujourd’hui mes deux classes : je les ai d’abord accueillis avec un masque de fer glacial dans le couloir où je les ai fait se ranger contre les mur deux par deux et en silence.

Puis, je leur ai demandé de se tenir debout au fond de la classe pendant que je leur exposai toutes les nouvelles règles de classe : j’ai introduit un système de croix (travail oublié, affaires manquantes : une croix ; un travail supplémentaire au bout de 2 croix ; la colle au bout de 5 croix ; le rendez-vous avec les parents ensuite) ainsi qu’un nouveau sytème pour le carnet de liaison.

Désormais, je prends le carnet comme un carton jaune si je constate une infraction et je le pose sur mon bureau.

Si l’élève se tient à carreaux pendant l’heure, je lui rends son carnet. Sinon, carton rouge : mot dans le carnet plus punition si nécessaire.

Cela m’aurait semblé complètement fou de faire cela en 4ème il y a encore un mois. Maintenant je trouve cela plus que normal, voire impératif : c’est fou comme notre conception des choses peut changer rapidement.

Suite à ce recadrage plus que vital pour ma sanité d’esprit, j’ai noté un subtil changement d’attitude : dès que je remarque quelqu’un qui bavarde ou qui ne travaille pas, je retourne vers le bureau et annote une croix près de son nom.

Tous les élèves ont alors leur regard braqué sur le mien. C’est à croire qu’ils sont masochistes : ils savent qu’ils vont être punis mais continuent et se prennent la punition, qu’ils font par ailleurs !

Enfin, maintenant que j’ai repris le contrôle des opérations, on va enfin pouvoir faire de l’anglais. Pourvu que ça dure…

Premiers plâtres pédagogiques

L’avantage La plaie de ne plus avoir Internet, c’est que lorsqu’on allume son micro, on tourne vite en rond parce qu’à part écouter les quelques musiques sauvegardées depuis le dernier format de l’iPod ou les quelques clips rarissimes de votre groupe préféré, tous encodés en 60 KBps avec des rayures qui vous arrachent les yeux, et bien il n’y a pas grand chose à faire..

Finies les petites mises à jour McAfee, la petite dizaine de comptes mails relevés par MailWasher, les mises à niveau des extensions de FireFox… bref, tout fout le camp.

Ce qui m’amène au but de ce post : mes premiers plâtres pédagogiques.

Mes premiers plâtres pédagogiques

Sous ce titre (d)étonnant – et qui claque assez bien IMHO – je regroupe toutes les difficultés auxquelles j’ai été confronté pendant mes 3 premières semaines de cours.

Tout d’abord, il me semble important de souligner que je n’éprouve aucun stress ou pression dans ma classe, ce qui m’a étonné de prime abord mais qui maintenant me conforte dans mon choix de carrière.

La préparation des cours, très laborieuse au début, commence à se faire plus rapidement une fois que je m’y mets vraiment : il faut maintenant que je me réhabitue à me mettre à table et rester concentré dans ce que je fais dans la durée.

Non, ce qui me préoccupe désormais c’est le maintien de l’ordre dans ma classe : j’ai rarement vu une classe aussi indisciplinée que la 4ème qui m’a été confiée et vu la composition de la classe, je soupçonne l’administration de m’avoir fait un “petit cadeau” parce qu’avoir 10 élèves qui mettent le bazar en même temps dans une classe… cela me semble assez peu naturel.

To make a long story short, j’ai un petit problème d’autorité – comme la plupart de mes collègues qui enseignent au collège – sauf que ce problème apparaît principalement le lundi en fin d’après-midi.

J’ai grondé, pris des carnets de liaison, marqué des mots… je me suis renseigné sur la marche à suivre pour la distribution des colles mais je suis quasiment certain que cela est voué à l’échec – sans compter le temps passé à créer des exercices et à les corriger.

Faut-il vraiment en arriver là pour pouvoir faire cours ? Il me semble que nous étions beaucoup plus disciplinés à mon époque. Mais bon, nous avions droit aux punitions corporelles alors forcément…