Des collégiens à la recherche de changement

Je ne sais pas ce qu’on mes élèves en ce moment mais ils sont vraiment insupportables.

Le point rassurant (mais l’est-il vraiment ?), c’est que tous les autres profs connaissent la même situation, le point inquiétant c’est qu’il reste encore un bon mois avant la sortie.

Et avec Roland Garros et la coupe du monde de football qui s’annonce, je pense que cela va être rock’n’roll de les maintenir en classe.

Et il faut bien avouer que la direction du collège ne fait rien pour arrondir les angles : l’arrêt des notes a été fixé au 1er juin, ce qui fait que le troisième trimestre aura duré en tout et pour tout environ un mois et demi. Et comment évalue-t-on ce qu’on va apprendre au mois de juin, hmmm ?

Devançant un peu cette situation peu favorable, j’ai officiellement lancé mon projet d’étude sur l’Australie, baptisé The Oz Project pour l’occasion.

Au menu : webquest sur l’Australie, recoupement des informations, édition d’un document OpenOffice, réalisation d’un panneau pour afficher en classe et présentation orale devant la classe.

J’ai de bons espoirs de les accrocher sur le projet : ils m’ont demandé s’ils pouvaient chercher chez eux et imprimer en couleur. Bon signe !

Finalement, je crois qu’ils ont besoin de changer, de casser la routine et de faire autre chose. J’en ai pour au moins 5 ou 6 séances en salle multimédia, cela devrait leur donner un bon bol d’air.

Le pot de la réussite

ApéroAllez, finies les vacances, les soutenances et tutti quanti ! Place au boulot maintenant : reprise avec les quatrièmes et les cinquièmes aujourd’hui. Les premiers étaient amorphes, les seconds dynamiques et cherchant à faire avancer le cours. Cela fait plaisir cela ! Pourvu que ça dure ^_^

Mais après la soutenance, il faut organiser le pot avec les collègues. J’avoue que j’avais complètement oublié ce petit détail, c’est même la prof de latin qui me l’a rappelé :

Latin – “t’es validé ? Félicitations !!! Quand est-ce que tu payes ton coup ?”
Matt – “… euh… ben… cet aprem’ !”

Du coup, j’ai eu droit à une petite virée chez Leclerc histoire de m’approvisionner en amuse-gueules et boissons éthyliques. Cela va donner demain dans la salle des profs, je peux vous le garantir. La St Patrick avait été royale, je prédis une après-midi relativement relax pour les profs comme pour les élèves. Comment ça j’incite à la débauche ? Meuh non… et puis de toute façon cela ne se fête qu’une fois alors… hein ! ^_^

Soutenance de mon mémoire professionnel

Joker

Ce matin a eu lieu la soutenance de mon mémoire professionnel.

Réveillé bien avant mon réveil, j’ai eu le temps de bien me préparer psychologiquement, ce qui fait que j’étais frais et dispo, pas stressé pour deux sous, devant la porte de la salle du jury avec quasiment une heure d’avance.

J’ai discuté avec la candidate précédente afin de recueillir ses impressions.

Visiblement elle était assez stressée, attendant anxieusement le verdict du jury… favorable pour elle. Tant mieux :-)

La porte s’ouvre, mon tuteur arrive juste à l’heure et nous entrons tous les deux dans la salle d’examen.

Mon responsable de groupe de référence m’indique où m’installer : je fais face au 3 membres du jury, composé de deux enseignants d’anglais de niveau collège (un homme et une femme) et de mon RGR.

Mon tuteur se trouve à ma gauche, au coin de ma vision périphérique. On m’annonce alors que je dispose de 20 minutes et que le chrono est lancé. Ok !

J’expose alors mon plan en 3 parties. La première partie, destinée à justifier le choix du mémoire, a été relativement courte et j’ai senti mon tuteur tendu pendant quelques instants.

Les deux parties suivantes ont été plus relax parce qu’elles formaient véritablement ce que j’avais testé dans mes classes.

J’étais assez content de moi à la fin de mon exposé qui, relativement clair, a permis de désamorcer les éventuelles questions assassines de l’entretien. L’exposé a duré 15-20 minutes je pense.

Au niveau de l’entretien, j’ai trouvé la dame bienveillante, cherchant quelques précisions sur le déroulement de mes séances/séquences. Le monsieur s’est ingénié à chercher la petite bête comme – par exemple – le point d’interrogation manquant à la fin d’une phrase à la page 27. Surréaliste. Il a dû m’en faire 3 ou 4 des réflexions comme celles-là : maladroit ici, trop général là…

Et là-dessus, retournement de situation, il conclut l’entretien par des éloges sur mon mémoire : bien écrit, dynamique, on voit la progression et la démarche de recherche qui fait sens, vision à long-terme… j’avoue que j’en suis resté pantois – et content ^_^

On nous demande de sortir de la salle le temps que le jury rende son verdict. Je finis de signer mon dossier. Mon tuteur ne pipe mot mais je suis très serein, tout décontracté.

Arnaud vient aux nouvelles, il est le prochain à passer. 15 minutes plus tard, le verdict tombe : mémoire et soutenance validés.

Mon tuteur s’avance alors vers moi et me serre la main : “bienvenue dans la boîte !”.

I made it baby ! ^_^

Mutations intra-académiques : le dilemme

Problème à géométrie variable ! Cette semaine, c’est la période des calculs. Non, je ne parle pas des fins de mois difficiles mais plutôt des mutations. Pour ceux qui ne connaissent pas le système de l’Education Nationale, voilà comment cela fonctionne : chaque échelon vous rapporte 7 points. C’est quelque chose d’acquis, que vous ne perdez jamais. Ensuite, viennent les points acquis à l’ancienneté : 10 points par année d’ancienneté. Enfin, s’ajoutent les points gagnés grâce au mariage/PACS/enfants etc. Le problème c’est que lorsque l’on est jeune, on ne possède pas beaucoup d’ancienneté, on n’a pas gravi beaucoup d’échelons et on n’est pas encore marié… d’où la conclusion qui s’impose : on n’a pas des masses de points.

Pas de points, pas de salut : exil forcé le plus souvent dans la région parisienne, où la demande en effectifs est la plus forte. Le vrai dilemme maintenant, c’est de savoir quel est le bon département à piocher dans l’acédémie de Créteil : 77, 93, 94. Je n’en ai absolument aucune idée : ces numéros ne représentent rien pour moi, je n’y associe rien de particulier. En fait, je crois qu’une boule de loto me ferait plus d’effet. Pareil pour les noms de villes/villages, il n’y a rien qui sonne vraiment à l’oreille.

D’où ma question fidèles lecteurs : que me conseillez-vous ?

Créteil, here I come…

Je viens de rentrer d’Irlande : après être parti hier matin à 8h de Galway, je suis rentré ce soir à 9h30 aux Sables d’Olonne. J’allume le PC, ouvre mon Gmail et découvre avec stupéfaction que je suis affecté l’année prochaine à… Créteil ! Bon, hé bien comme ça c’est réglé – je lance une cotisation officielle pour un futur sac de combat contenant gilet pare-balles, survival kit et tutti quanti.

Faîtes passer le seau de sable. Et puis le gravier avec tiens…

Dernière journée TICE

Et voilà, nous venons de terminer la troisième et dernière journée TICE de l’année. Je dois avouer que j’ai été agréablement surpris par les contenus de la formation : enfin du concret avec les ordinateurs. Bon je l’avoue, j’ai survolé certains contenus comme la création d’une page HTML mais d’autres ont sérieusement piqué ma curiosité. Les webquests, par exemple, me semblent être un très bon moyen d’insérer les nouvelles technologies dans le cours d’anglais : recherches sur Internet, sélection des informations pertinentes, création d’un panneau pour afficher en classe, compte-rendu oral. Tout se tient. L’essentiel est de bien détailler chaque étape : le professeur doit s’effacer et constater les progrès autonomes de l’élève. Cela me parle bien ce genre d’activité.

Le formateur – tuteur de Ben au demeurant – touche sa bille. Sérieusement, on voit qu’il aime cela et qu’il sait de quoi il parle, ce qui est toujours agréable. Par contre, j’émets quand même quelques réserves sur l’intérêt de tenter d’apprendre à la majeure partie du groupe le langage HTML et les CSS. Cela m’a semblé un peu overkill : bien sûr que cela serait génial si tout le monde pouvait coder ses pages à la main, même les CSS mais sérieusement, combien le feront ? J’ai eu l’impression que l’on dépassait largement le cadre des TICE en cours d’anglais pour s’approcher du côté obscur du code.

Top 50 phrases you'd like to say to your hierarchy photo

Top 50 phrases you’d like to say to your hierarchy

1. I can see your point, but I still think you’re full of shit.

2. I don’t know what your problem is, but I’ll bet it’s hard to pronounce.

3. How about never? Is never good for you?

4. I see you’ve set aside this special time to humiliate yourself in public.

5. I’m really easy to get along with once you people learn to see it my way.

6. I’ll try being nicer if you’ll try being smarter.

7. I’m out of my mind, but feel free to leave a message…

8. I don’t work here. I’m a consultant.

9. It sounds like English, but I can’t understand a word you’re saying.

10. Ahhh… I see the screw-up fairy has visited us again…

11. I like you. You remind me of when I was young and stupid.

12. You are validating my inherent mistrust of strangers.

13. I have plenty of talent and vision. I just don’t give a damn.

14. I’m already visualizing the duct tape over your mouth.

15. I will always cherish the initial misconceptions I had about you.

16. Thank you. We’re all refreshed and challenged by your unique point of view.

17. The fact that no one understands you doesn’t mean you’re an artist.

18. Any connection between your reality and mine is purely coincidental.

19. What am I? Flypaper for freaks!?

20. I’m not being rude. You’re just insignificant.

21. It’s a thankless job, but I’ve got a lot of Karma to burn off.

22. Yes, I am an agent of Satan, but my duties are largely ceremonial.

23. And your crybaby whiny-butt opinion would be…?

24. Do I look like a people person?

25. This isn’t an office. It’s Hell with fluorescent lighting.

26. I started out with nothing & still have most of it left.

27. Sarcasm is just one more service we offer.

28. If I throw a stick, will you leave?

29. Errors have been made. Others will be blamed.

30. Whatever kind of look you were going for, you missed.

31. I’m trying to imagine you with a personality.

32. A cubicle is just a padded cell without a door.

33. Can I trade this job for what’s behind door #1?

34. Too many freaks, not enough circuses.

35. Nice perfume. Must you marinate in it?

36. Chaos, panic and disorder – my work here is done.

37. How do I set a laser printer to stun?

38. I thought I wanted a career, turns out I just wanted paychecks.

39. I’m really easy to get along with once you people learn to worship me.

40. You assign me one more action item and I’m going to show you why I play with those WWF figurines…

41. Who me? I just wander from room to room.

42. Does your train of thought have a caboose?

43. Imagine this; I will win and you will lose. Do we need to go on?

44. I see that this is the collection point for the freaks and weirdoes.

45. You! Off my planet!

46. The less you bother me, the sooner we’ll get results.

47. Of course I don’t look busy…I did it right the first time!

48. Who says nothing is impossible. I’ve been doing nothing for years.

49. The world is full of willing people. Some willing to work, the rest willing to let them.

50. You can have it right or you can have it now, but you can’t have it right now.

Prise en main des Terminales et BTS

J’ai donné hier mes premiers cours au lycée et je suis très content de la manière dont cela se passe. Les élèves sont assez motivés et n’hésitent pas à participer et faire avancer le cours. Au niveau de la discipline, c’est vraiment le top : dès que le professeur prend la parole, le silence s’installe et tout le monde suit. Impressionnant. En fait, ce devrait être comme cela tout le temps, c’est juste que les élèves que j’ai en collège ne sont pas éduqués. J’ai donc eu le plaisir de donner plusieurs fois le même cours dans l’après-midi, chose qui m’arrivait pour la première fois. Je devais donner deux heures à des Terminales S mais ma tutrice m’a demandé si je voulais prendre aussi les BTS Commerce International. Pourquoi pas ! Le thème de la séance portait sur les gangsters aux Etats-Unis : extraits vidéo de Carlito’s Way (Rise to Power) et feuille de compréhension orale. Piece of cake. Cela m’a permis d’expérimenter avec le vidéo-projecteur et de faire cours avec juste une feuille, sans cassette audio ni book et workbook. Et je dois dire que c’est bien agréable. On se concentre plus sur ce qui est dit, les élèves prennent le cours en note au fur et à mesure. Vraiment le pied.

Tiens, vous saviez qu’il y avait grève jeudi ? Quasiment tous les professeurs du collège étaient là. Les seuls absents étaient mes élèves de quatrième : 12 absents sur 27 – beau score… Et devinez quoi : il sont tous revenus le lendemain avec un mot signé des parents comme quoi ils étaient malades. Mais bien sûr…12 élèves tombent malades le même jour et reviennent le jour suivant en pleine forme. Et la marmotte…

Des joies d’enseigner en dernière heure

Ah, les joies d’enseigner en dernière heure, de 17 heures à 18 heures, à des classes de collégiens en furie…

H Bullets

Quand les 55 minutes te semblent une éternité. Quand il faut les reprendre et les canaliser de manière à ce que le cours se passe de la meilleure manière possible, sans que personne ne perde ni son calme, ni son sang froid.

Stage au lycée : premières observations

J’arrive juste à temps pour respecter ma petite cadence de publication : voici un petit résumé des derniers jours.

Mercredi, j’ai découvert qu’enseigner au lycée est aux antipodes de l’enseignement au collège : les élèves ont l’air beaucoup plus concentrés, suivent le cours sans qu’on le leur demande, se souviennent de ce qu’ils ont appris les mois/années précédents, lèvent la main avant de prendre la parole…

Bref, je viens de découvrir un autre monde et je pense qu’il me conviendrait bien. En fait, il n’y plus le côté dressage que l’on est obligé de mettre en place au collège.

Du coup on peut vraiment se concentrer sur notre discipline et amener les élèves à réfléchir sur ce qu’ils font. J’ai donc pas mal observé et suis en train de préparer une séquence sur les gangsters.

Base vidéo : les premières minutes de The GodFather avec la demande de vengeance. Pas très compréhensible pour les élèves à mon avis donc il faudra sûrement trouver un autre passage, histoire d’assurer nos arrières.

Mes observations ont porté pour l’instant sur une classe de seconde en module dans une salle informatique et sur une classe de 1ère littéraire.

Les secondes sont assez représentatifs de ce que j’ai connu : assez mous dans l’ensemble même si quelques uns ont coeur à participer.

Les 1ères L m’ont beaucoup amusé – j’avais quelque peu oublié la variété des styles vestimentaires que l’on pouvait trouver dans cette section : filles aux saris chamarrés, quelques gothiques, les dandy, les gars aux cheveux longs filasses… pas de doute, on est bien en L ! ;-)

Par contre j’ai rarement vu une aussi bonne ambiance de classe : ils ont tous l’air content d’être là ensemble et je n’ai pas vraiment perçu d’esprit de compétition ou de malveillance scolaire comme c’était le cas à mon époque. Cela doit venir du type de lycée également.

Excitation incontrolée d’élèves pré-pubères

Raaaahhhh !!! Mais qu’est-ce qu’ils ont mes gosses en ce moment ?! Franchement, je n’y comprends rien : la semaine dernière j’ai eu un cours impeccable pendant lequel j’aurais quasiment pu entendre les mouches voler. Vendredi, les 5èmes étaient intenables et aujourd’hui c’était au tour des 4èmes de faire leur cirque. Marre de devoir recadrer sans cesse, je suis désormais obligé de faire le boulot de leurs parents ! Je sens que je vais ressortir mes petites punitions de 200 lignes, cela ne va pas faire un pli. Ce n’est pas trop le moment de venir me chercher vu la somme de travail que je dois fournir pendant les deux prochaines semaines – et plus encore lorsque j’aurais véritablement commencé le stage pratique. Pas vraiment le moment de me chercher donc…

J’ai remarqué qu’il devient quasiment impossible de travailler dans de bonnes conditions le lundi après-midi. En fait, il faut les avoir tôt le matin, juste après qu’ils aient émergé. C’est à ce moment-là qu’ils sont le plus productifs. Et les plus attentifs surtout.

Petit bonus au collège ce soir : réunion avec les parents des élèves qui partent in Irlande en mars. J’ai parcouru la salle des yeux et regardé certaines réactions pendant le speech ‘sécurité’ de ma collègue : il va y avoir du sport je le sens d’ici. J’ai intérêt à bien dormir avant… Finalement je n’ai pas des masses d’élèves qui partent mais je me demande si ce n’est pas un mal. Les autres m’ont l’air bien moins rebelles. But you can’t judge a book by its cover, right ?

Having fun with language : distortions

— Those who jump off a bridge in Paris are in Seine.
— A backward poet writes inverse.
— A man’s home is his castle, in a manor of speaking.
— Practice safe eating – always use condiments.
— Shotgun wedding: A case of wife or death.
— A man needs a mistress just to break the monogamy.
— A hangover is the wrath of grapes.
— Dancing cheek-to-cheek is really a form of floor play.
— Does the name Pavlov ring a bell?
— Condoms should be used on every conceivable occasion.
— Reading while sunbathing makes you well red.
— When two egotists meet, it’s an I for an I.
— A bicycle can’t stand on its own because it is two tired.
— What’s the definition of a will? (It’s a dead giveaway.)
— Time flies like an arrow. Fruit flies like a banana.
— In democracy your vote counts. In feudalism your count votes.
— She was engaged to a boyfriend with a wooden leg but broke it off.
— A chicken crossing the road is poultry in motion.
— If you don’t pay your exorcist, you get repossessed.
— With her marriage, she got a new name and a dress.
— When a clock is hungry, it goes back four seconds.
— The man who fell into an upholstery machine is fully recovered.
— You feel stuck with your debt if you can’t budge it.
— Local Area Network in Australia: the LAN down under.
— He often broke into song because he couldn’t find the key.
— Every calendar’s days are numbered.
— A lot of money is tainted – It taint yours and it taint mine.
— A boiled egg in the morning is hard to beat.
— He had a photographic memory that was never developed.
— A plateau is a high form of flattery.
— A midget fortuneteller who escapes from prison is a small medium at large.
— Those who get too big for their britches will be exposed in the end.
— Once you’ve seen one shopping center, you’ve seen a mall.
— Bakers trade bread recipes on a knead-to-know basis.
— Santa’s helpers are subordinate clauses.
— Acupuncture is a jab well done.

Well, well, well ;-)