Personne tapant sur une machine à écrire et créant des scénarios orthographiques.

Question d’orthographe : écrit-on des « scénarios » ou des « scénari » ?

Ah, la question éternelle des amateurs de la langue française : “Doit-on écrire « scénarios » ou « scénari » ?” Cet article plonge au cœur de cette interrogation, démêlant les règles de grammaire, les exceptions et les préférences d’usage pour éclairer votre chemin à travers les méandres de l’orthographe française. Préparez-vous à une exploration linguistique !

Un peu d’histoire

Le terme « scénario », emprunté à l’italien “scenario”, a fait son entrée dans la langue française au XVIIe siècle. Originellement, il désignait le plan détaillé d’une pièce de théâtre, avant d’élargir son sens aux domaines du cinéma, de la télévision, et même de la planification événementielle. En italien, le pluriel de “scenario” est “scenari”, sans accent. Mais alors, comment ce mot voyage-t-il dans le paysage grammatical français ?

La règle de base en français

En français, la formation du pluriel suit généralement une règle simple : on ajoute un “s” au singulier. Donc, logiquement, le pluriel de « scénario » est « scénarios ». Cette règle de base soutient l’usage de « scénarios » dans la majorité des écrits français, des documents officiels aux œuvres littéraires.

L’exception italienne ?

La langue française est connue pour ses exceptions, et certains pourraient se demander si « scénario » en fait partie, du fait de son origine italienne. En effet, pour des mots empruntés à d’autres langues, le français a parfois conservé les formes plurielles originales (comme pour les mots “graffiti/graffitis” ou “spaghetti”). Pourtant, « scénari », bien qu’utilisé par certains sous l’influence de l’italien, n’est pas reconnu comme le pluriel standard en français.

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Questions d'orthographe :

Questions d’orthographe : “1,9 gramme” ou “1,9 grammes” ? “moins de deux heures suffira” ou “moins de deux heures suffiront” ?

L’autre soir, tranquillement installés dans le canapé au coin du feu, nous dégustions un bon plateau de fromage et prenions connaissance des résultats de cette vie politique actuellement tourmentée, lorsqu’une question d’orthographe pour le moins brûlante a interrompu notre bouchée de Maroilles.

Faut-il donc écrire : “1,5 million” ou “1,5 millions” ? “1,9 gramme” ou “1,9 grammes” ?

“1,9 gramme” ou “1,9 grammes” ?

Puisque, concernant ce sujet, les articles sont quasiment inexistants sur le web et les grammaires peu prolixes, j’ai compris qu’il était grand temps d’élucider ce mystère.

J’ai sorti mon ultime outil, mon bon vieux livre vert de grammaire* qui fait plus d’un millier de pages en papier à cigarettes avec de tout petits petits caractères.

Je dois écrire ici que je suis extrêmement et paradoxalement attachée à ce livre vert de grammaire qui fut le bourreau de mes nuits durant deux années de préparation au CAPES puis à l’Agrégation.

J’ai consacré un nombre d’heures infini à m’efforcer de comprendre puis d’engloutir ce millier de pages qui recense et finalement, expose l’implacable logique de toutes les subtilités offrant toute leur saveur à la langue française.

J’aime donc intimement ressortir ce bon vieux livre vert de grammaire de mon étagère, qui me fait revivre ces moments d’intense concentration finalement couronnés par la satisfaction d’avoir progressé, ne serait-ce que très humblement.

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Questions d’orthographe: écrit-on

Questions d’orthographe: écrit-on “Elles se sont succédées” ou “elles se sont succédé”?

Il arrive fréquemment que l’on me pose cette question : “elles se sont succédées” ou “elles se sont succédé”?

Une question épineuse, dont la réponse est surprenante… alors je vous propose un petit point grammaire.

L’accord correct

C’est : “elles se sont succédé”.

La règle

L’exemple présenté fait partie des verbes pronominaux : ce sont des verbes qui se construisent avec “se”, pronom qui renvoie au sujet de la phrase.

Par exemple, dans “Jean se regarde” : Jean regarde quoi ? -> “se”, c’est-à-dire lui-même. Même exemple dans “Je me maquille”, “Ils se coiffent”, “Nous nous parlons”, etc.

Comment savoir si le participe s’accorde ou non ? Tout dépend de la construction du verbe :

1. Le participe passé s’accorde avec le sujet de la phrase

Si le verbe se construit avec un COD, dans ce cas, le pronom “se, me, te…” est COD du verbe, c’est-à-dire répond à la question QUOI / QUI ?

Par exemple, “Je me suis coiffée” : j’ai coiffé QUI ? -> me, c’est-à-dire moi. Autre exemple, “Elles se sont lavées”: Elles ont lavé QUI ? -> Se, c’est-à-dire elles-mêmes.

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Questions d'orthographe : écrit-on :

Questions d’orthographe : écrit-on : “les pommes que j’ai mangées” ou “les pommes que j’ai mangé”?

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Aujourd’hui, dans Questions d’orthographe, nous allons nous intéresser à l’accord du participe passé.

L’accord correct

C’est “les pommes que j’ai mangées“.

La règle

Cette phrase interroge sur l’accord du participe passé :

Mini-rappel pour ceux à qui ce terme paraît flou : le participe passé est cette forme du verbe qui sert, à l’aide de l’auxiliaire être ou avoir, à former les temps composés des verbes.

Par exemple, dans “j’ai mangé”: “j” est le sujet, “ai” est l’auxiliaire avoir et “mangé” est le participe passé du verbe manger.

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trombonnes de couleurs variées

Questions d’orthographe : dit-on “des pièces ci-joint” ou “des pièces ci-jointes” ?

Au cours d’un déjeuner avec Jac, on en est venus à parler grammaire et nous avons évoqué ce problème récurrent qui se pose souvent lorsque l’on écrit un mail : doit-on écrire des pièces”ci-joint” ou “ci-jointes” lorsque l’on attache des fichiers ?

Alors, voici la règle pour savoir quand on doit l’accorder.

1. “Ci-joint” reste invariable :

Si votre phrase commence par “ci-joint” : (par exemple : “ci-joint ces documents”). Dans ce cas, “ci-joint” est comparable à “il y a” (“il y a des pièces jointes”) qui ne s’accorde pas.

Quand “ci-joint” se trouve juste après un verbe : (exemple : “vous trouverez ci-joint les documents”).

Dans ce cas, “ci-joint” est comparable à “ici” (par exemple : “vous trouverez ici des documents”). Il joue alors le rôle d’un adverbe et ne s’accorde donc jamais.

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L'accord des verbes en français : ce que vous avez toujours voulu savoir photo

L’accord des verbes en français : ce que vous avez toujours voulu savoir

Quand vous êtes professeur de français, votre entourage vous considère comme une grammaire sur pattes. Ainsi, dès que par malheur, vous laissez traîner une faute dans la carte de noël que vous envoyez, c’est parti pour dix ans de brimades !

Et puis, quand se pose une question d’orthographe épineuse, votre portable devient une véritable hotline…

dictionnaire

Les accords du verbe

La règle générale est simple : le sujet s’accorde en nombre avec le verbe. Ainsi, de façon tout à fait logique, si le verbe a plusieurs sujets, il se met au pluriel.

Pour le moment, aucun problème. Mais certains cas particuliers posent souvent question et sont donc bons à connaître :

1. Doit-on dire “c’est des beaux enfants” ou “ce sont de beaux enfants” ?

En langage de grammaire, cette formule “c’est” ou son équivalent pluriel “ce sont” s’appelle un présentatif.

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Monsieur Lamère a épousé Mademoiselle Lepère

Ce petit texte, que je vous laisse savourer (ou pour donner en dictée – pourquoi pas !) a été trouvé dans un vieil almanach :

De ce mariage, est né un fils aux yeux pers.
Monsieur est le père, Madame est la mère.
Les deux font la paire.

Le père, quoique père, est resté Lamère, mais la mère, avant d’être Lamère était Lepère.
Le père est donc le père sans être Lepère, puisqu’il est Lamère et la mère est Lamère, bien que née Lepère.

Aucun des deux n’est maire.
N’étant ni le maire ni la mère, le père ne commet donc pas d’impair en signant Lamère.
Le fils aux yeux pers de Lepère deviendra maire.
Il sera le maire Lamère, aux yeux pers, fils de Monsieur Lamère, son père, et de Mademoiselle Lepère, sa mère.

La mère du maire meurt et Lamère, père du maire, la perd.
Aux obsèques, le père de la mère du maire, le grand-père Lepère, vient du bord de mer, et marche de pair avec le maire Lamère, son petit-fils.

Les amis du maire, venus pour la mère, cherchent les Lamère, ne trouvent que le maire et Lepère, père de la mère du maire, venu de la mer, et chacun s’y perd !”

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