Une semaine à Prague : le Pont Charles, la vieille ville

Ce matin, nous sommes bien décidés à ne pas louper le petit déjeuner et à partir suffisamment tôt pour pouvoir arpenter le Pont-Charles de manière sereine, sans la cohue.

En effet, nous avions fait deux tentatives auparavant, mais n’étions jamais allés jusqu’au pont, tant la foule était compacte : pont noir de monde, queue des 600 diables pour y accéder.

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Ce matin, les petites ruelles médiévales qui conduisent jusqu’à l’édifice sont vides, et c’est de bon augure pour la visite. De plus, il fait beau et les rayons du soleil caressent notre peau avec douceur.

Arrivés au pied du pont, nous sommes accueillis par une entrée imposante de pierre sombre et aux dorures brillantes.

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Au cours de notre promenade, nous croisons quelques couples d’amoureux, des petits groupes de musiciens qui jouent en live et offrent une atmosphère guillerette à la visite.

Bon nombre d’artistes exposent leurs talents et proposent de dessiner ou de caricaturer les passants, en échange de quelques couronnes.

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Mais le clou du spectacle est certainement ce défilé de statues de pierre qui nous observent tour à tour depuis la rambarde du pont.

Celle de Nepomucène attire sans doute le plus de touristes car elle est intimement liée à l’histoire religieuse de la ville: figure pro-catholique durant l’époque de la Contre-Réforme, Jean Nepomucène fut arrêté, torturé, puis jeté ligoté et à moitié mort dans la rivière par ses opposants.

La légende veut que cinq étoiles soient apparues là où son corps coula. Sa dépouille fut récupérée en 1719 et, miracle, on s’aperçut que malgré l’état de putréfaction de l’ensemble de son corps, sa langue était encore rose et charnue ! La statue ne tire pas la langue mais arbore cinq étoiles au-dessus de sa tête.

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Nous poursuivons notre balade, saluons les autres statues et arrivons de l’autre côté de la ville et sommes surpris par son caractère touristique: les panneaux et les couronnes tchèques ont été détrônés par l’anglais et l’Euro !

Après une pause au Starbucks où nous buvons un mauvais thé, nous visitons l’église Notre-Dame de la Chaîne, fraîche, calme et jolie, puis nous repartons. Nous ne sommes alors plus seuls sur le pont, les touristes se sont levés !

Nous nous perdons dans le labyrinthe de petites ruelles pour parvenir à Staromestske Namesti. Il est 12h50 et nous souhaitons assister à la ronde des apôtres, qui a lieu toutes les heures à l’horloge astronomique.

Nous attendons donc dix minutes et à 13 heures précises, au-dessus des deux cadrans, deux petites fenêtres s’ouvrent et laissent apparaître l’une après l’autre des statues de bois figurant chacun des douze apôtres. Et, un coq doré situé entre les deux fenêtres agite ses ailes pour faire retentir les treize coups de l’horloge. C’est un moment très plaisant!

Mais, depuis ce matin, nous commençons à sentir la faim. Notre guide nous indique un restaurant dans une petite rue calme, que nous avons envie d’essayer: nous choisissons un suprême de poulet accompagné de tagliatelles aux champignons. Nous goûtons le vin de Moravie mais sommes un peu déçus par l’acidité de ce qui nous est proposé: ce devait être un mauvais cru !

Nous repartons pour notre visite de la ville et avons alors envie d’un café: nous nous installons dans un endroit calme et apprécions notre café que nous accompagnons d’un petit dessert.

Reposés, il est temps de nous mettre en quête d’un cybercafé. Nous devons en effet impérativement imprimer nos billets d’avion pour le retour car les copies que nous avons demandées à l’hôtel sont d’une si mauvaise qualité que nous craignons d’être refusés à l’embarquement !

Nous marchons, marchons, marchons mais restons bredouilles. Au moment d’abandonner, nous entrons dans un établissement dont nous ne décelons pas la nature, demandons un cybercafé, et le gérant nous propose spontanément d’imprimer nos billets.

Cela mérite bien une pinte! Nous en profitons pour grignoter du camembert frit et des saucisses pimentées dans un restaurant en terrasse, dans la quiétude d’une petite ruelle piétonne, avant de rentrer…

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