Chambard généralisé et distribution de colles

Need vitamins !!!

La période de grâce n’aura pas duré longtemps : quasiment impossible d’avoir le silence pour faire cours. Même les classes plus calmes arrivent énervées. Il doit y avoir un truc dans l’air qui les rend comme ça parce que là, j’ai du mal à trouver une explication rationnelle.

La première heure de colle a été distribuée cet après-midi. Apparemment, ils connaissent bien et même s’ils râlent (beaucoup, avec moults gestes de frustration et si possible en manifestant leur rage par des expressions fleuries ou des jets d’affaires) par principe, cela ne leur fait ni chaud ni froid, ce qui est assez désolant il faut bien l’avouer.

J’ai eu les félicitations des CPE (“C’est ta première colle ?!? Wow, bravo !!!” – à croire que je viens de passer mon dépucelage ZEP…) même si j’ai très vite compris que moins on a affaire à elles et mieux on se portera : je trouvais déjà le système des absences minable (feuille d’absence à *chaque* cours + cahier de texte) mais ce n’est rien comparé au système de colles…

Ici, c’est au professeur de trouver le créneau horaire sur lequel l’élève va être collé. Cela veut dire qu’on s’amuse à déchiffrer son emploi du temps pour trouver une case vide – temps perdu : 2 minutes.

Ensuite, il faut trouver un autre professeur qui accepte cet élève dans sa classe pour faire la colle (si un élève s’amuse à vous faire suer, inutile de l’accueillir lorsque vous faîtes cours à une autre classe, ce serait le carnage assuré !) – temps perdu : au moins une récréation en salle des profs.

Il faut alors retrouver l’élève au cours suivant, prendre son carnet et informer ses parents de la date de sa retenue et de la salle – temps perdu : 2 minutes si l’élève donne son carnet tout de suite, plus s’il devient récalcitrant (ben oui, faut pas trop le prendre pour une buse non plus…).

Vu la fragilité du système, l’élève peut ne pas venir. Dans ce cas-là, tout est à recommencer… efficacité et productivité sont deux maîtres mots dans ce collège !

L’année dernière, en Vendée, une feuille suffisait : motif, punition, signature – un double était envoyé par lettre aux parents par la CPE (bien plus efficace !). La ZEP 93… tout un poème !

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