Double champagne : PLP et CAPES !!!

Champagne !!!

Voilà, c’est aujourd’hui officiel : je suis l’un des heureux lauréats qui ont été admis à non pas un mais deux concours de l’Education Nationale, le CAPLP (Certificat d’Aptitude au Professorat de Lycée Professionnel) qui recrutait seulement 80 personnes cette année et le CAPES ( Certificat d’Aptitude de Professeur de l’Enseignement Secondaire) qui en recrutait 1020.

C’est vraiment un bonheur indicible que de voir son nom sur la liste des admis et assez bien classé en plus !

Mes amis les plus proches sont presque tous et toutes reçus même si je déplore l’absence de Clémence sur la liste des admis – c’est vraiment dommage, on aurait pu avoir une dream team en septembre.

Concrètement, au delà du concours, cela signifie également de petits changements : finie la vie d’étudiant insouciant, bienvenue dans le monde du travail et des responsabilités !

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J’aime jouer ‘live’ en Bretagne

Arrivée en Bretagne sans encombres, malgré la chaleur étouffante dans la voiture : à quand la climatisation de série dans toutes les voitures ?

Comme d’habitude, j’ai dû organiser un véritable déménagement : guitares, ampli, câbles et pédales d’effets, ordinateur, écran… bref, une voiture remplie pour deux mois d’utilisation intensive.

Je me suis offert avant de partir une table de mixage (Behringer UB1204FX-Pro), histoire de pouvoir enregistrer quelques chansons pendant l’été.

Cela fait trop longtemps que j’ai beaucoup d’idées et de matière à création non exploitée alors maintenant que j’ai un peu de temps devant moi, autant en profiter de manière constructive.

Sitôt arrivé, sitôt réquisitionné : ma voisine possède une LiveBox et ne peux accèder à Internet. Mon côté serviable a encore frappé : je lui dis que je passerai y jeter un coup d’oeil dans la soirée.

Funeste erreur qui m’a acculté une bonne partie de la nuit… J’allume son PC, vérifie que sa LiveBox est correctement branchée : connexion impeccable au site de Wanadoo.

Clic de la LiveBox : plus rien. 1er plantage du micro. Conflit entre Avast et Securitoo (solution antivirus & firewall payante de Wanadoo).

Désinstallation d’Avast, de l’hyperthreading, d’un spyware. Plantages à répétition. Un disque dur présent mais 5 disques fantômes détectés par XP. Graveur de DVD non reconnu et ports USB qui ne fonctionnent pas. Merci la Camif !

Bref, une bonne soirée de perdue, cela faisait longtemps – presque un an jour pour jour en fait, date à laquelle la même voisine avait acheté son premier PC à crédit (les fameux NetUp).

Elle m’a donné rendez-vous demain car elle veut que je contacte la hotline Camif. Je sens un bon délire en perspective – faut que je pense à enregistrer la conversation.

Vu l’ampleur du cas, je penche pour une solution un peu plus radicale : le formatage pur et simple – retour à la case départ. Un peu expéditif, certes mais je n’avais pas vu un tel brin depuis Windows ME, c’est pour dire !

Epreuve de didactique et adieux douloureux

Samedi 2 juillet – 7h. Douche rapide. Habits casual : je déjeûne avec Betty et Noémie à 8h30 à l’hôtel donc pas question de tâcher nos vêtements avant la dernière épreuve.

Cela me laisse un peu de temps pour relire les Instructions Officielles de 3ème, histoire de boucler la boucle. Petit déj’ décontracté : bonnes blaques, ambiance détendue, sourires complices :-)

9h45 : tous dans le hall. Caroline me demande si elle peut laisser ses valises dans ma chambre, vu qu’elle part vers 22h et qu’elle doit libérer sa chambre. Pas de problèmes tchote, je lui file même le digicode au cas où.

Betty et Noémie décident quant à elles de prendre leur (lourdes mais lourdes !) valises avec elle pour les déposer à la consigne SNCF. 5 paires de chaussures pour 3 jours dans le sac de Noémie, cela me fait sourire :-).

On saute dans le métro, quelque peu retardés par Caroline qui n’a pas acheté ses billets en avance. Pas bien ! Coup de bol, le bus 64 arrive au moment où l’on sort. Impeccable, nous sommes dans les temps.

11h15 – 14h45 : épreuve de didactique. Sujet épais 11 pages qui rappelle furieusement celui de l’année dernière (12 pages) qui était dix fois trop long à lire pour pouvoir en rendre compte. J’ai par contre amélioré ma performance – enfin je pense.

J’ai utilisé l’heure qui m’était allouée dans les deux épreuves donc cela reste positif. Pas eu de mal non plus à trouver mes mots, il y a des jours où cela coule de source, naturellement.

En sortant de l’épreuve je vois Clémence, de la fac de Nantes, qui se précipite vers moi en courant. Elle arrive juste et attend sa réunion d’information. Elle a l’air en pleine forme et elle fait partie des rares personnes – avec son copain Arnaud – que j’aurais plaisir à revoir une fois que tout cela sera terminé. Je lui souhaite bon courage et tente de rattraper Betty et Noémie, qui se sont dirigées vers l’arrêt de bus.

Arrivé là, coup d’oeil circulaire : elles ne sont pas là. Je commençais à désespérer de les avoir perdues lorsque j’entends un éclat de rire cristallin. Je me retourne alors : elles sont là, assises sur le trottoir opposé, dans le seul coin d’ombre aux alentours. C’est là que je me suis aperçu que mon coeur battait plus vite.

15h30 – Quick. On mange ensemble sur le pouce, on récupère les valises à la consignes et l’on se dirige vers le quai 4. Vu le poids de la valise de Noémie, je lui offre de la lui porter – ce qu’elle finit par accepter.

Moins de 10 minutes pour composter son billet et sauter dans le train, Betty commence à flipper. Nous voici devant le train et personne ne sait quoi dire. C’est encore Noémie qui brise la glace, s’approchant pour me faire la bise. Puis Betty.

Je les regarde monter dans leur voiture. Betty est déjà hors de vue mais Noémie reste quelques instants devant moi, me sourit et me lance un petit geste de la main dont elle seule a le secret. Je crois que je n’ai jamais eu autant envie de prendre ce train. Son regard en disait long – trop presque. J’ai senti mon cœur se serrer et me suis détourné, empruntant les escaliers menant vers la sortie. J’ai rarement eu aussi mal au cœur dans une gare.

Après-midi. Retour à l’hôtel, changements de vêtements. Descente en ville pour aller au cinéma histoire de tuer le temps.

Je voulais voir Star Wars mais me suis finalement rabattu sur le seul film disponible à cette heure-là : L’amour aux trousses, film qui ne vaut pas tripettes mais qui a eu le mérite de me faire rigoler à plusieurs reprises dans un moment où j’en avais besoin.

Fin de soirée. Morose. C’est comme si je venais d’être plongé dans l’obscurité. Je suis allé au resto et j’ai enchaîné sur la soirée boxe sur Canal+, à laquelle je n’ai pris qu’une part très passive, mon esprit vagabondant parmi les souvenirs épars de ces deux derniers jours.

O rage ! Ô désespoir ! ô distance ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie?

Quand je pense que j’habitais à quelques dix kilomètres de chez elle et que 800 kilomètres nous séparent désormais… la vie est vraiment cruelle, isn’t it ? Je suis amoureux ^__^

Epreuve de synthèse et socialisation active

Vendredi 1er juillet – 4h 45.

Saleté de portable : l’heure n’étant pas à l’heure, il m’a réveillé 15 minutes trop tôt. J’en profite pour avaler mes deux chaussons aux pommes, sauter à pieds joints dans la douche, enfiler mon pantalon et ajuster ma jolie cravate bleue.

Un dernier coup d’oeil dans la glace avant de partir, un petit recoiffage de dernière minute et un regard complice dans le miroir. Je suis prêt. J’attrape mon sac et descends dans le hall de l’hôtel.

Apparemment je suis le premier. Les filles ne tardent pas à descendre et je fais alors la connaissance de Caroline, la parisienne. Echange courtois mais sans plus : c’est son premier Capes et elle est visiblement très tendue, contrairement à nous.

Dix minutes plus tard, le taxi arrive et me demande si nous sommes bien la chambre 710. Je réponds oui, interloqué que ce soit mon numéro de chambre qui ait été retenu. On s’entasse donc tous dans le taxi, discutant d’abord avec le chauffeur avant d’écouter Noémie pipeletter (dérivé du nom pipelette) durant tout le trajet.

Je crois que je n’ai jamais été aussi détendu avant un concours. Elle aura vraiment réussi à mettre tout le monde à l’aise, à l’exception peut-être de Caroline qui est restée silencieuse durant tout le trajet… J’ai eu l’impression de sourire intérieurement, quelque chose qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps.

6h15. Appel. Correction de mon nom qui n’a pas encore été prononcé correctement, ce qui fait rire tout le monde à chaque fois. Je crois que c’est pour cela que les gens se souviennent de moi ^_^.

On nous amène en loge (salle de préparation) : 3 heures pour préparer une dissertation de 20-25 minutes et 3 faits de langue (5-10 minutes). J’ai trouvé ces derniers très longs, rien à voir avec ceux que l’on a l’habitude de fréquenter.

9h45. Passage dans une des chambres de l’internat : faits de langue, synthèse, entretien, restitution orale.

10h46. Sortie. Retrouvailles avec Betty et Noémie. Echanges d’impressions. Caroline sort en dernier, vient vers nous puis nous abandonne. On rentre donc à trois, délirant sur des sujets aussi divers et variés que possible, poussant les trips à l’extrême : Noémie et moi nous lançant dans une sorte de jeu où chacun entraînait la blague de l’autre et la développait dans un effet boule de neige

Comme il n’y a que 3 bus par heure, nous avons eu le temps de nous amuser puis d’aller grignoter chez Quick à la gare Matabiau où j’en ai appris beaucoup sur mes deux nouvelles copines : où elles vivaient, ce qu’elles faisaient, leurs parcours scolaires… bref, enfin une véritable conversation partagée par des gens qui ont les mêmes valeurs de référence. Et cela fait du bien.

13h – 15h. Sieste. Se lever à 5h du matin laisse des séquelles.

15h – 19h. Révisions de didactique : relecture de tous les cours de l’année.

19h – 20h30. Resto avec Betty, Noémie et Caroline qui a finalement décidé de nous rejoindre. Cela a encore été animé grâce à la présence de Noémie et de Betty. Il n’y a pas à dire : on a vraiment formé une belle équipe.

Dommage que Caroline soit restée en retrait et n’ait pas plus participé aux échanges. On a appris d’elle qu’elle faisait un DEA, qu’elle partait comme assistante en Californie – rien que ça ! – et qu’elle avait 28 ans – quelques années de plus que nous donc. Je n’ai pas résisté à raconter ma fameuse aventure de cascadeur…

Lors de mon assistanat en Angleterre, le collège est resté ouvert une journée pendant les vacances de Pâques et comme je m’entraînais au tennis ce jour-là, j’en ai profité pour allez voir mes mails dans la bibliothèque. Un prof est passé et m’a dit que le collège fermait 20 minutes plus tard. Aucun problème, cela me laisse largement le temps.

15 minutes plus tard, j’empoigne mon sac, pousse la porte et… déclenche l’alarme. Cela me fait sourire jusqu’à ce que je découvre que toutes les portes du collège sont fermées et que je ne peux donc pas sortir. Enfer et damnation. J’étais en train d’évaluer mes chances de me sortir de ce pétrin lorsque l’alarme a progressivement augmenté en volume, interdisant toute réflexion.

Ce genre d’alarme a certainement été testée sur des rats : après 2 minutes, vous n’avez qu’une idée en tête – sortir et vite. Je remonte donc dans la bibliothèque et inspecte les fenêtres : d’un côté, 2 gros étages, de l’autre un étage à pic. Les fenêtres étaient des vasistas qui s’ouvraient de l’intérieur, impossible de voir où je m’apprêtais à sauter.

J’ai donc ouvert un vasistas, lancé mon sac en essayant d’évaluer le temps qu’il mettait à toucher le sol puis me suspendit à la fenêtre, les mains prenant appui sur la fine couche de métal séparant le verre de la vitre de mes mains. Une grande inspiration.

Boum. Réception sur les deux jambes fléchies, accompagnée d’une roulade arrière. Sac. Voiture. Honte. Silence. Autant dire que j’ai mis peu de monde au courant de cette mésaventure. L’alarme sonnait encore 45 minutes après mon saut…

J’ai eu du mal à finir mon histoire tellement Betty et Noémie étaient écroulées de rire : j’ai eu le droit à un fou rire non-stop pendant au moins 3 minutes avant d’être affublé de petits surnoms comme “le cascadeur”, “le roi de la roulade arrière” ou encore “l’agence tous risques” – ROFL. Quand je pense qu’on était là pour passer un concours national… ;o).

Vraiment une très bonne soirée. J’ai surpris quelques regards de Noémie qui m’ont agréablement plu.

21h – 23h : relecture des Instructions Officielles du collège. Couché 23h mais impossibilité de trouver le sommeil. Pourquoi ?

Réunion d’information Capes 2005

Jeudi 30 juin – 8h.

Je ne suis pas fan des téléphones portables mais j’avais décidé d’en prendre un pour aller à Toulouse. Et j’ai bien fait au vu de la journée précédente. Par contre, au niveau de la sonnerie du réveil, ce n’est pas encore au point… je me suis réveillé d’un bond tellement cela ressemble à une alarme d’incendie…

J’hésite une fraction de seconde et leur explique que mon digicode ne fonctionne pas. Et là, pas de problème, je suis immédiatement transféré dans la chambre 710 avec un digicode qui marche. Instant de bonheur, l’un des premiers depuis le début de l’épopée fantastique.

Je prends le chemin du Lycée d’Hôtellerie et de Tourisme : je prends le métro de Matabiau jusqu’à Arènes et j’enchaîne sur le bus 64 direction Colomiers Sud qui me dépose en face du lycée.

Moins de 40 minutes en comptant large. Je me pose donc à l’ombre et j’attends avec impatience la réunion. Vers 13h, j’aperçois deux filles de Nantes de mon cours de didactique. Pas de bol, elles ne sont pas très rock’n’roll. Dur de les faire dévier du Capes – des vrais gens des concours.

14h – réunion.

J’entre dans la salle de réunion et m’installe pas trop loin de la sortie, histoire d’avoir un peu d’air. Les ventilateurs ronronnent et j’ai déjà la tête dans la nuage lorsque quelqu’un me tape sur l’épaule.

Je me retourne et j’aperçois alors Betty, une jeune fille que j’avais rencontré à Poitiers la semaine précédente lors des épreuves orales du CAPLP. On discute quelques secondes avant que la réunion débute.

Et là, on a le droit au laïus désormais célèbre : définition des épreuves, supposée garantie de la bienveillance du jury, équivalence des sujets… enfin toutes ces choses que l’on boit la première fois mais que l’on dissèque avec un sourire narquois les fois suivantes.

Les dessins s’accumulent sur la feuille de brouillon sur laquelle j’écris les dernières recommendations. J’observe ensuite mes horaires de passage : 6h20 le lendemain, 11h20 le surlendemain.

L’avantage, c’est que ce sera le matin et qu’on évitera la chape de chaleur avant les épreuves. L’inconvénient, c’est qu’il va falloir se lever vers 5h…

Une fois la réunion terminée, je me dirige vers l’arrêt de bus lorsque j’aperçois une petite blondinette qui me sourit. J’embraye et j’engage la conversation, histoire de tuer le temps.

Il s’agit d’une ex-parisienne qui fait ses études à Lille et qui a passé un an comme assistante à Londres. Elle a l’innocence de ceux qui passent le concours pour la première fois, c’est quelque chose qui nous fait sourire maintenant.

Le bus arrive, on monte et je la quitte à la gare Matabiau, sans même penser à lui demander son prénom. Pas grave.

Je rentre donc dans ma nouvelle chambre, code à la main. Pourquoi faut-il toujours qu’on me file les digicodes les plus impossibles à retenir ? Même en les décomposant en nombres à 2 chiffres, cela tombe toujours sur des numéros de départements que je ne connais pas…

Douche, révision de grammaire d’environ 70 pages et là l’erreur : j’ai allumé la télévision de l’hôtel et je suis tombé sur le championnat du monde de surf. Cela peut être insignifiant pour vous mais cela m’a rappelé les années 80 sur Canal+, du temps où ils étaient dans le vent.

18h – je descends m’acheter deux chaussons aux pommes et un marocain, ce qui s’appelle ici un “talon”.

En arrivant dans le hall de l’hôtel, je retrouve Betty ainsi qu’une autre jeune fille à l’accent que je reconnaitrai entre mille et qui s’appelle Noémie. Je les surprends alors qu’elles parlaient d’un taxi pour aller au lycée le lendemain.

Je m’insère dans la conversation et leur demande si je peux prendre le taxi avec elles, histoire de faire baisser le prix unitaire. Elles me répondent qu’il n’y a aucun problème et qu’elles ont déjà enrôlé une parisienne qui s’appelle Caroline.

On discute quelques minutes et je leur demande où elles comptent manger ce soir-là : à la Crapaudine, un petit resto à quelques centaines de mètres de là, vers 19h. Je fais donc un saut à la boulangerie, remonte dans ma chambre et relis quelques pages de grammaire.

19h – j’enfile mon jean et je me rends à la Crapaudine où je vois Betty et Noémie en train de finir leur assiette : elles pensaient que j’étais parti en avance et avaient avancé un peu leur venue.

On discute un peu et j’apprends que les deux viennent du Nord – mes racines – ce qui ne m’a vraiment étonné vu l’accent : Betty est de Douai et Noémie de Puisieux, un village à une dizaine de kilomètres du village où j’ai habité pendant 15 ans ! Le monde est vraiment petit.

Elles sont toutes les deux à la fac d’Arras (“ah bon ? y’a une fac à Arras ?!”) et c’est également leur troisième Capes. Betty était même dans le même camping que moi à Aix-en-Provence. Bref, incroyable !

Plus on discutait et plus on trouvait de points communs, ce qui fait que la conversation s’est quasiment finie en patois, tranchant sérieusement avec l’accent toulousain des tables environnantes.

Si je connaissais un peu Betty, Noémie m’a fait littéralement décollé avec son humour au taquet et ses expressions bien senties. En plus je la trouve très jolie ;-)

21h30. Réveil du portable réglé sur 5h. Hop, couché.

Nantes-Toulouse en avion (ou presque)

Comme l’oral du CAPES se déroule cette année encore à Toulouse, j’ai choisi le moyen de transport le plus court et le moins fatiguant : l’avion. En effet, le trajet Nantes/Toulouse dure 1 heure tout rond alors que cela prend environ 6 heures en voiture ou en train. Et vu qu’il faisait entre 36° et 39°, le choix fut vite fait, surtout que l’avion revient à peu près au même prix que la voiture avec les péages – si l’on a moins de 25 ans bien sûr.

Mais un voyage se passe-t-il vraiment sans péripéties ? Le mot voyage ne dénote-t-il pas la notion d’aventure, les petits plus qui font qu’il restera gravé à jamais dans nos mémoires ? Assurément. Et d’ailleurs en voici un petit aperçu.

Mercredi 29 juin – 14h. Arrivée à l’aéroport de Nantes Atlantique. Enregistrement du sac de voyage et direction le hall d’embarquement. J’attends depuis déjà une bonne demi-heure lorsque j’aperçois un regroupement de personnes près du comptoir. Je lève alors les yeux vers l’écran de contrôle, sur lequel je lis “Vol pour Toulouse : retard 25 min”. Ah. Je me rapproche de l’hôtesse et tend l’oreille : l’avion est bien arrivé mais il est dans l’incapacité technique de redécoller, plus d’informations nous seront communiquées dans les minutes suivantes. Bon, cela commence… Effectivement, la nouvelle tombe sans trop tarder : le vol est tout bonnement annulé. Comme ça, paf ! Le jour où je dois me rendre à Toulouse pour passer mon concours. Il est alors 15h50 et je dois être impérativement à Toulouse le jour suivant à 14h…

Je me dirige donc comme tout le monde vers le comptoir réclamations, ouvert spécialement pour nous. Première étape : récupérer le sac sur le tapis. Seconde étape : écoute des options de réacheminement. Ce sont en fait des options qui n’en sont pas – jugez plutôt : les billets “affaires” ont été automatiquement reporté sur le vol suivant. Les autres ont eu le droit à un Nantes/Paris suivi d’un Paris/Toulouse. Autant dire que l’ambiance était électrique – appréciez la litote ! Bien évidemment, nous eûmes droit à une seconde surprise : le vol Nantes/Paris a accusé un retard de 30 minutes – ce qui amputait sérieusement mes chances d’attraper la correspondance et pouvait m’obliger à rester bloqué à Paris. Course effrénée dans le terminal 2F, arrivée à la porte 35 en nage, petit coup d’oeil circulaire inquiet : c’est bon, l’embarquement n’a pas commencé. Et pour cause, le dernier vol accuse lui aussi un retard de 15 minutes. Décidément, à Air France de nous faire préférer le train !

23h50. Arrivé enfin à Toulouse, j’attrape mon sac et me jette dans la navette qui me dépose devant la gare Matabiau. Un petit kilomètre plus loin, haletant et toujours en nage, j’aperçois la lumière bleutée de l’enseigne de l’Etap Hôtel, tel un phare dans la nuit. Je m’engouffre et tombe sur le veilleur de nuit qui m’alloue la chambre 700 et un numéro digicode impossible à retenir. Je monte au 7ème étage, tape le code : rien. Voyant rouge qui refuse de passer au vert. Je réessaie. Toujours rien. Maudissant cette journée infernale, je redescends au rez-de-chaussée et informe le veilleur que son code ne fonctionne pas. Extraits.

Veilleur ” Le code ne marche pas ? Vous êtes sûrs d’avoir tapé le bon code et d’avoir appuyé assez fort sur les touches” ?
Matt (“Mais tu me prends vraiment pour une bille mon garçon ?!?”) Oui, j’ai même tenté à plusieurs reprises.
Veilleur “Bon on va voir ça ensemble”.

Nous remontons. Nous testons. Et nous constatons que le code ne fonctionne pas. Il m’ouvre avec son passe et m’annonce aussi fier que s’il avait inventé l’eau chaude :

Veilleur : “Ben voilà, maintenant vous y êtes ! Si vous voulez sortir, vous fermez la porte et si vous voulez rentrer ben vous venez me voir et je vous ouvrirai”.
Matt : ” Hein ?! Je vais devoir vous chercher à chaque fois que je veux entrer dans ma chambre ?! Mais c’est pas possible ça ! Je ne peux pas être relogé ?”
Veilleur : “Ah ben non, l’hôtel est complet”.
Matt : “Trop cool. Bonne nuit”.

Jeudi 30 juin – Minuit 30. Fin du périple. Je viens de prendre ma douche et je suis claqué. Mon voyage qui devait prendre trois heures en a pris au final plus de dix. Oui, je crois qu’on peut dire que j’aime l’aventure…

L’avis logiciel

Je fréquente une bonne demi-douzaine de forums par jour, français ou non, et il m’est de plus en plus insupportable de voir qu’il existe encore des gens qui cherchent à vous imposer leur vue sur tel ou tel logiciel. Cela devient vraiment gavant à la fin.

Prenons un exemple concret : les navigateurs web. Personnellement, j’utilise Firefox depuis le début du projet mais je ne l’impose à personne.

Il y a quelques jours, le vieux débat entre navigateurs faisait rage sur un forum et certains membres allaient jusqu’à affirmer que Firefox était moins sécurisé qu’IE !

Pardon !? Alors oui, on trouve de temps en temps quelques failles dans Firefox. Et alors ? IE souffre de failles qui n’ont jamais été corrigées et cela fait plus de 10 ans que tout le monde l’utilise. Le projet Mozilla lui n’a que quelques années, qu’on lui laisse donc le temps de mûrir un peu avant de sonner l’halalli !

Quant à ceux qui recommandent Maxthon comme navigateur sécurisé, cela me fait doucement mais alors doucement rigoler : ce n’est qu’une surcouche, un habillage cosmétique différent qui s’appuie sur IE et qui souffre donc des mêmes bugs.

Là, je parlais juste des navigateurs, je n’aborderai même pas les trolls Linux/Windows. Ou bien si tiens, parlons-en. Pourquoi est-ce que tout un chacun éprouve sans cesse le besoin de prêcher pour sa paroisse ?

C’est vrai quoi, dès qu’une news concerne la sécurité, on nous ressort le vieux débat entre l’entreprise capitaliste monopoliste (Microsoft) et le monde libre communiste et communautaire (Linux etc).

Oui, ce sont deux conceptions différentes. Cependant la démocratisation de l’informatique et d’internet s’est fait grâce aux outils de Microsoft – nous ne serions certainement pas là aujourd’hui sans Windows.

Ce n’est pas du fait des intégristes Linux qui veulent à tout prix vous faire abandonner ce que vous connaissez bien pour vous faire plonger dans le monde de la ligne de commande et des instructions ésotériques.

Ceci dit, je ne suis ni pro ni anti-Microsoft. J’évite tout simplement d’utiliser leurs produits si je trouve une meilleure alternative, gratuite si possible. Je suis pro-logiciels libres mais je ne les impose à personne.

J’utilise Windows parce que j’ai grandi avec, que je sais comment ça marche et comment le sécuriser. Est-ce que je le recommande pour autant ? Non.

Et si je trouve un jour un système d’exploitation qui m’offre d’autres possibilités sans remettre en cause tout ce que j’ai appris, alors Windows sautera.

Moralité : donnez donc votre avis logiciel de manière objective mais ne tentez pas de l’imposer aux autres. Stop à l’impérialisme !

Territoires : Le Nord et l’ennui

Quand on revient dans le Nord, on est immédiatement accueilli par une foule de petits détails qui en font tout son charme : le vent, la pluie et les briques rouges.

Et aussi le temps qui vous file entre les doigts, sans que vous ne puissiez rien y changer. C’est bizarre quand on y pense : j’adore revenir sur mon territoire natal mais lorsque j’y suis je m’ennuie ferme. Très ferme.

Ce n’est pas pour rien que le Nord est le point de départ de la transversale du vide. Cela se mérite…

Du coup, fatalement j’ai pris mes cours de didactique pour réviser apprendre et me mettre un peu au parfum de ce qu’il me faut absolument savoir pour le mois prochain.

Et il faut que je me mette aux I.O…. c’est cela qui me déroute le plus : à peine en ai-je lu deux pages que mes yeux se ferment et que ma respiration prend un rythme un peu trop régulier.

Nouvelle mission : essayer d’en lire un maximum en restant complètement éveillé et en comprenant tout ce que je lis. Allez, il va falloir retrousser ses manches !

CKYF : lancement de la boutique

Boutique du CKYF

Allez, j’ai assez fait duré le suspense : je lève le voile sur la boutique du Centre de Kriya Yoga France.

Je me suis démené pour faire un logo potable et il apparaît qu’il n’est pas totalement transparent. J’ai même sollicité l’aide de quelques experts Photoshop et l’image que vous voyez là est le résultat de plusieurs heures de travail.

Et c’est lorsqu’on a eu fini de jouer avec la transparence qu’on s’est posé la question fondamentale suivante : a-ton vraiment besoin de la transparence ? Oui, nous on n’est comme ça, brut de pomme.

Si le fond change, j’utiliserai alors celle qui est transparente. Je crois que je hais les images, c’est sans doute pour cela que mes designs en utilisent si peu.

Bon, ben il ne me reste plus qu’à leur souhaiter bon vent (et bonnes ventes !).

Desiderata photo

Desiderata

Go placidly amid the noise and haste,
and remember what peace there may be in silence.
As far as possible without surrender
be on good terms with all persons.

Speak your truth quietly and clearly;
and listen to others,
even the dull and the ignorant;
they too have their story.

Avoid loud and aggressive persons,
they are vexations to the spirit.
If you compare yourself with others,
you may become vain and bitter;
for always there will be greater and lesser persons than yourself.
Enjoy your achievements as well as your plans.

Keep interested in your own career, however humble;
it is a real possession in the changing fortunes of time.
Exercise caution in your business affairs;
for the world is full of trickery.

But let this not blind you to what virtue there is;
many persons strive for high ideals;
and everywhere life is full of heroism.

Be yourself.
Especially, do not feign affection.
Neither be cynical about love;
for in the face of all aridity and disenchantment
it is as perennial as the grass.

Take kindly the counsel of the years,
gracefully surrendering the things of youth.
Nurture strength of spirit to shield you in sudden misfortune.

But do not distress yourself with dark imaginings.
Many fears are born of fatigue and loneliness.
Beyond a wholesome discipline,
be gentle with yourself.

You are a child of the universe,
no less than the trees and the stars;
you have a right to be here.
And whether or not it is clear to you,
no doubt the universe is unfolding as it should.

Therefore be at peace with God,
whatever you conceive Him to be,
and whatever your labors and aspirations,
in the noisy confusion of life keep peace with your soul.

With all its sham, drudgery, and broken dreams,
it is still a beautiful world.
Be cheerful.
Strive to be happy.

Max Ehrmann, Desiderata, 1952.

Un million de visiteurs !

Je suis tombé sur quelques fonds d’écrans d’Elisha Cuthbert. En fait je suis tombé sur ce site par hasard, au terme d’une recherche avec Google Images. Comme je trouve une image bien jolie, j’en fais d’abord un header pour mon thème LSD puis parcours d’un œil distrait le reste des galeries du site et c’est seulement à ce moment là que je la reconnais : c’est Kim, la fille de Jack Bauer dans 24 !

C’est assez marrant : autant je ne la supporte pas dans 24, autant en image de fond elle est très bien ^_^. Tiens, en parlant de 24, la saison 4 est déjà bien entamée : on a dépassé la moitié de la série et en sommes bientôt arrivé au 15ème épisode. Cette quatrième saison est un sans-faute pour l’instant : du tout bon. Je ne dis que ça !

Le million !

Wow, je ferme les yeux un instant et SkyMinds.Net franchit la barre du 1 million de visiteurs !!! Que de chemin parcouru depuis 1999, avec ces pages ajoutées une à une au fil du temps et de mes préoccupations…

Je remercierais bien mon staff technique, les designers, les programmeurs, les littéraires, les musiciens… mais non, à la place je vais juste dire ‘bravo moi !’ Parce que j’ai tout mis en œuvre et ‘bravo vous !’ Parce que ce succès ne serait pas sans vous. Ah oui, j’oubliais : merci aussi aux moteurs de recherche, sans eux vous ne m’auriez sûrement jamais trouvé ;-)

Zut, je suis à court de champagne avec toutes ces célébrations

Les gens des concours

Les gens des concours sont souvent des gens stressés mais avant tout des gens stressants.

Pour commencer, ils arrivent une bonne demi-heure avant le début des épreuves, ce qui n’est pas rédhibitoire vu que c’est recommandé et que je fais la même chose.

Mais ce qui est gênant, c’est qu’ils tournent toujours autour de vous comme des lions en cage. Au début, on feint de ne pas les voir.

Puis leur manège commence peu à peu à vous porter sur les nerfs et au bout de quelques minutes, vous n’avez plus qu’une seule idée en tête : les chopper avec une béquille magistrale dans le gras de la cuisse, en inflexant une poussée suffisante pour toucher la moelle qui se trouve dans l’os. Non, évidemment, cela n’arrive jamais.

La plupart du temps, on se contente de lever les yeux vers eux et de les dévisager. Première erreur. En effet, les gens des concours n’attendent que ce geste de votre part et se jettent dans la brèche pour entamer la conversation.

Le dialogue en lui-même est d’une banalité sans nom et tourne – comme par hasard – autour du concours, des révisions ou des correcteurs. Lorsque je suis confronté à l’inévitable conversation avec les gens des concours, j’ai quand même une astuce pour y couper court : la règle des 3 cases.

Le principe est relativement simple : répondre à chacune de leurs questions, interrogations et états d’âme pré-concours par “oui”, “non” ou “peut-être”.

C’est diablement efficace et vous ne serez pas importuné plus de deux minutes et ce, pour un bon bout de temps.

Une fois l’attente terminée, vient le concours lui-même. Je passe sur les gens des concours qui vident leur trousse sur la table, plaçant tous leurs stylos dans un éventail de couleurs ou ceux qui couvrent leur table de nourriture et de barres chocolatées en tout genre.

Et puis non tiens, parlons-en de ceux-là : il existe toujours, je dis bien *toujours* quelqu’un qui va cronch-croncher son paquet de biscuit pendant un bon tiers de l’épreuve ou froisser des papiers de bonbons bruyants. C’est inévitable. A croire que cela fait partie intégrante du concours, au même titre que le sujet de l’épreuve.

Vient le moment tant redouté : la fin de l’épreuve. Pas parce qu’il faut rendre sa copie, non, mais parce qu’il faut de nouveau faire face à ces gens des concours.

L’épreuve les a semble-t-il dopé : ils ont l’œil vif malgré les 5 ou 6 heures de composition et sont avides de partager avec vous leur plan de dissertation ou de commentaire, lesquels vous n’avez bien sûr aucune envie de connaître.

A ce point-là, mieux vaut adopter une stratégie différente de la règle des 3 cases : le coup de coude retourné suivi du brisage de nuque. Non, évidemment, cela n’arrive jamais.

L’astuce réside dans la prise d’un air contrit et peu engageant, un peu comme si vous veniez de vous coincer le doigt dans une porte.

Ajoutez à cela des gestes amples et un peu brusques, marmonnez quelques mots en latin aussi, cela fait toujours son petit effet et c’est très efficace pour les tenir à distance.

Cela devrait vous donner suffisamment de temps pour atteindre la porte et quitter le bâtiment.