Questions d'orthographe : écrit-on :

Questions d’orthographe : écrit-on : “les pommes que j’ai mangées” ou “les pommes que j’ai mangé”?

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Aujourd’hui, dans Questions d’orthographe, nous allons nous intéresser à l’accord du participe passé.

L’accord correct

C’est “les pommes que j’ai mangées“.

La règle

Cette phrase interroge sur l’accord du participe passé :

Mini-rappel pour ceux à qui ce terme paraît flou : le participe passé est cette forme du verbe qui sert, à l’aide de l’auxiliaire être ou avoir, à former les temps composés des verbes.

Par exemple, dans “j’ai mangé”: “j” est le sujet, “ai” est l’auxiliaire avoir et “mangé” est le participe passé du verbe manger.

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Questions d’orthographe : dit-on “des pièces ci-joint” ou “des pièces ci-jointes” ?

Au cours d’un déjeuner avec Jac, on en est venus à parler grammaire et nous avons évoqué ce problème récurrent qui se pose souvent lorsque l’on écrit un mail : doit-on écrire des pièces”ci-joint” ou “ci-jointes” lorsque l’on attache des fichiers ?

Alors, voici la règle pour savoir quand on doit l’accorder.

1. “Ci-joint” reste invariable :

Si votre phrase commence par “ci-joint” : (par exemple : “ci-joint ces documents”). Dans ce cas, “ci-joint” est comparable à “il y a” (“il y a des pièces jointes”) qui ne s’accorde pas.

Quand “ci-joint” se trouve juste après un verbe : (exemple : “vous trouverez ci-joint les documents”).

Dans ce cas, “ci-joint” est comparable à “ici” (par exemple : “vous trouverez ici des documents”). Il joue alors le rôle d’un adverbe et ne s’accorde donc jamais.

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L'accord des verbes en français : ce que vous avez toujours voulu savoir photo

L’accord des verbes en français : ce que vous avez toujours voulu savoir

Quand vous êtes professeur de français, votre entourage vous considère comme une grammaire sur pattes. Ainsi, dès que par malheur, vous laissez traîner une faute dans la carte de noël que vous envoyez, c’est parti pour dix ans de brimades !

Et puis, quand se pose une question d’orthographe épineuse, votre portable devient une véritable hotline…

dictionnaire

Les accords du verbe

La règle générale est simple : le sujet s’accorde en nombre avec le verbe. Ainsi, de façon tout à fait logique, si le verbe a plusieurs sujets, il se met au pluriel.

Pour le moment, aucun problème. Mais certains cas particuliers posent souvent question et sont donc bons à connaître :

1. Doit-on dire “c’est des beaux enfants” ou “ce sont de beaux enfants” ?

En langage de grammaire, cette formule “c’est” ou son équivalent pluriel “ce sont” s’appelle un présentatif.

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Thailand Summer Trip : quelques réflexions sur notre voyage photo

Thailand Summer Trip : quelques réflexions sur notre voyage

La rentrée approchant, on s’est remémorés nos vacances avec nostalgie, et on s’est dit que pour les faire durer encore un peu, il nous fallait dresser le bilan de notre expérience en Thaïlande.

La formule circuit

Nous pensons que ce n’est pas ce qui nous correspond le mieux. En effet, il nous a fallu composer avec les membres de notre groupe. Rester avec les mêmes personnes pendant douze jours et partager de nombreuses heures de bus n’est pas simple !

De plus, il faut suivre une cadence et un emploi du temps imposés: pas de place pour l’improvisation ou la flânerie et nous aurions aimé davantage d’indépendance. Nous regrettons aussi certaines visites peu intéressantes car souvent faites dans un but mercantile.

En revanche, cette formule nous a offert la possibilité de visiter des sites que nous n’aurions sans doute pas pu voir par nos propres moyens.

De plus, le guide nous a fourni des informations abondantes et précieuses concernant la vie quotidienne en Thaïlande, la religion, ou autres anecdotes savoureuses. En outre, la qualité de certaines visites guidées dépassait largement le Routard que nous avions apporté.

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Deux semaines en Thaïlande : train de la mort, pont de la rivière Kwaï et Bangkok photo 12

Deux semaines en Thaïlande : train de la mort, pont de la rivière Kwaï et Bangkok

Nous embarquons dans le bus pour 2h30 de trajet et arrivons vers 10h30 à la gare de Kanchanaburi. Au programme, une virée en train sur la ligne de chemin de fer de la mort. Rien à voir avec un train fantôme ou une descente à pic dans le train de la mine.

C’est à son histoire que cette ligne doit son nom funeste: elle a été construite pendant la seconde guerre mondiale par des prisonniers de guerre JEATH (from Japan, England, Australia, America, Thaïland, and Holland).

A cause de la maladie et des mauvais traitements qui leur ont été infligés durant la construction, des milliers d’hommes ont péri. Chaque traverse de chemin de fer représente un mort et la voie en compte plus de seize mille.

Nous embarquons dans le train (c’est la journée train !) et cours de notre itinéraire qui traverse rizières, plaines brûlées et champs de manioc.

Nous passons sur le fameux pont, rivière Kwaï d’un coté, flanc de falaise de l’autre.

Le trajet dure 1h30 dans la pampa thaï – ce qui un peu longuet étant donné que le passage sur le pont dure à peine quelques secondes.

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La torture et la persécution des Chrétiens dans la Rome Antique

“Je crois que la torture est très efficace et qu’il faut s’en servir” déclare Auguste, premier empereur de Rome

Mode d’emploi : construisez un taureau de bronze grandeur nature, allumez un feu en dessous, et enfin, jetez dans le creux de son ventre la personne dont vous souhaitez obtenir un aveu. Et hop, simple et efficace !

Tel est le fonctionnement du “taureau de Phalaris”, ingénieusement inventé dans l’Antiquité.

Le taureau de Phalaris, Pierre Woeiriot, XVIè s.
Le taureau de Phalaris, Pierre Woeiriot, XVIè s.
La torture et la persécution des Chrétiens dans la Rome Antique
La torture et la persécution des Chrétiens dans la Rome Antique

Si le sujet vous intéresse, ou tout simplement, si vous avez un moment devant vous en métro, en voiture, ou ailleurs, vous serez surpris par cette émission sur la torture dans l’Antiquité. Elle est captivante, bien construite et explique de manière pertinente les modalités et utilisations de la torture dans le passé…

“Un sujet dépassé !” pourriez-vous rétorquer. Si seulement ! Le sujet est brillant de modernité et, dans un contexte où Amnesty International vient de montrer que la torture est aujourd’hui encore en plein essor, voici une émission qui a de quoi faire se dresser nos cheveux sur nos têtes…

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Qui veut enterrer les langues mortes ?, latin, grec, Périclès

Qui veut enterrer les langues mortes ?

Ki veu antéré lé langue morthes ?

« Je ne suis pas très optimiste, ni pour mes chères langues anciennes, ni pour la française d’ailleurs, ni pour les humanités en général et, pis, guère plus pour l’avenir de notre civilisation. S’il n’y a pas un sursaut, nous allons vers une catastrophe et nous entrons dans une ère de barbarie. Il y a un désintérêt et même un dédain pour la Raison et les Lumières. »

Jacqueline de Romilly

Le constat est sans appel : « On » enferme la langue de Platon et plus largement la culture qui s’y rattache dans une sombre caverne, lui laissant entrevoir un funeste destin.

La civilisation et la langue de Cicéron doivent elles aussi s’apprêter à passer une nouvelle fois sous les Fourches Caudines et tomber sous les coups d’impitoyables ennemis : le désintérêt, le dédain et l’oubli. Dans les esprits, ces langues et cultures sont mortes et enterrées depuis longtemps.

Mortes dites-vous ? NON ! Il semble que, irréductibles, elles parviennent malgré tout à résister encore et toujours aux affres du temps.

Les civilisations grecque et latine nous sont parvenues, plus vivantes et loquaces que jamais, à travers l’épopée homérique, les pensées socratiques, les traités de rhétorique, et la politique.

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La naissance d'un projet encyclopédique à Rome !

La naissance d’un projet encyclopédique à Rome !

A l’évocation de la notion d’« Encyclopédie », c’est vers Diderot et son œuvre magistrale que se dirige d’emblée notre pensée. Seulement, cet encyclopédisme que l’on attribue à Diderot n’est pas né au XVIII è siècle.

Ce concept est le fruit d’un très ancien héritage : l’« εγκυκλιος παιδεια » qui définit un système d’éducation grec embrassant toutes formes de savoir.

Ce concept encyclopédique, associé au IVe siècle à l’éducation du jeune grec, est ainsi véritablement ancré dans la pensée antique. Il évolue cependant sous l’influence des écoles philosophiques, notamment de celle d’Aristote dont la tradition d’enseignement marque la naissance d’une forme de courant encyclopédique.

En effet, la philosophie péripatéticienne comprend trois grands domaines d’investigation qui comprennent l’éthique, la logique et la physique. D’emblée, l’association de ces différents domaines de recherche dénote d’un appétit de savoir grandissant, d’un véritable mouvement d’intellectualisation dans le domaine de la connaissance.

Dans la continuité de ce cheminement engendré par la philosophie, la période hellénistique témoigne d’un intense bouillonnement intellectuel et culturel. C’est ainsi que dans les villes de Pergame, de Rhodes ou encore d’Alexandrie dont l’immense bibliothèque illustre cet intérêt pour la connaissance, le foisonnement scientifique est remarquable.

Les travaux des érudits venus de tout le monde hellénistique se multiplient et donnent ainsi lieu à des publications de grands textes de savoir qui marquent une étape dans l’évolution de ce courant encyclopédiste.

Quant à Rome, c’est à partir du premier siècle de notre ère que la littérature scientifique se développe, fruit de l’héritage de Caton l’Ancien ou de Varron, célèbres pour leurs compilations de faits pratiques : le De Agricultura de Caton constitue une encyclopédie pratique destinée à son fils qui recense tous les éléments importants concernant l’agriculture tandis que le De Lingua Latina constitue la première grammaire latine connue. La publication de ces ouvrages représente les fondements de cette tradition encyclopédique à Rome.

Elle évolue une nouvelle fois avec Lucrèce qui au premier siècle avant notre ère est le premier à écrire un traité scientifique sous forme poétique en latin : De Natura Rerum.

A partir du premier siècle, l’écriture de textes scientifiques en prose se fait beaucoup plus importante et jouit d’une plus large diffusion. Dans de nombreux domaines, ces écrits scientifiques apparaissent : Vitruve écrit son De Architectura, traité d’architecture, Celse publie le De Medicina et Sénèque compose les Naturales Quaestiones.

Aussi, l’ouvrage de Pline l’Ancien intitulé Naturalis Historiae reste le plus représentatif de cette tradition encyclopédiste. Au regard de tous ces textes qui présentent, malgré leur caractère scientifique commun, de grandes différences, on pourrait s’interroger sur les caractéristiques qui définissent l’encyclopédisme à Rome.

Pour envisager cette question, nous déclinerons cette étude en trois mouvements : le premier sera consacré à la méthode de composition utilisée par les encyclopédistes. Puis, nous considèrerons l’écriture à deux niveaux de ces traités scientifiques : érudition et accessibilité. Enfin, nous nous interrogerons sur la valeur scientifique de ces écrits.

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