Mercury Rev : live in Nantes

Mercury Rev

Concert de Mercury Rev hier soir à Nantes : mythique ! Et je pèse mes mots. Je classe ce concert dans mon Top 5 des meilleurs, à côté de celui de Page et Plant.

Il est rare de voir un groupe aussi bien jouer ensemble : c’était plus que de l’harmonie, cela frisait la symbiose fusionnelle.

Au niveau musical, j’ai été surpris de voir que toutes les nuances présentes sur les albums ont été respectées tout en ajoutant le petit quelque chose de plus qui fait que l’on ne se retrouve pas avec un concert similaire à l’album mais à une véritable représentation.

Mercury Rev

Les musiciens ont joué comme des prodiges – je salue ici la performance du bassiste et du batteur dont les performances m’ont littéralement scotché à mon siège : le bassiste (Dave Fridmann), avec son look entre disco et heavy-métal, nous a ravi de licks énormes tout au long du concert et le batteur (Jeff Mercel), d’une pêche incroyable, s’est même mis debout pour taper plus fort au milieu du concert. Tout simplement phénoménal.

Mercury Rev (Jonathan)

Au niveau scénique, une bande vidéo a défilé tout le long du concert, projetant des images et des citations de grands auteurs (Sartre, Gide, Krishnamurti, William Blake, Edith Warton, Yoda, Lao Tseu, Jonathan Levingstone the Seagull…), ce qui a ajouté quelque chose de plus au concert.

Le mélange audio et vidéo a en quelque sorte donné plus de sens à la musique et nous a offert quelques jolies pistes de réflexion sur la vie et le contact avec l’autre.

Le chanteur, Jonathan Donahue, habillé en dandy dans la plus pure tradition britannique, a mené son groupe de main de maître, lâchant à plusieurs reprises sa guitare pour diriger son groupe à la manière d’un chef d’orchestre, dos au public, s’adressant au clavier et au guitariste, connu sous le nom de Grasshopper et qui ressemble un peu à Elvis dans sa manière de saluer le public avec ses deux doigts pointés en avant, tel un pistolero.

Mercury Rev nous a joué pas mal de morceaux de l’album Deserter’s Songs et du petit dernier The Secret Migration et nous a offert deux magnifiques rappels pour conclure sur Goddess on a Highway, l’un de leurs titres les plus rocks.

Le public ne s’y est pas d’ailleurs trompé puisqu’il y a eu trois standing ovations et plusieurs minutes d’applaudissements.

J’ai découvert Mercury Rev en Autralie en 1999 et je suis vraiment heureux d’avoir pu assister à ce concert hier soir.

Si jamais vous avez l’occasion de les voir en concert, n’hésitez pas et foncez. Vous ne le regretterez pas ! ^_^

Festival des Inrocks 2004

Le festival des Inrocks 2004 a eu lieu à Nantes. Arrivé une heure et demie devant l’Olympic avant le début des concerts, j’ai eu la chance de pouvoir m’asseoir au premier étage, avec vue imprenable sur toute la scène et, il est utile de le rappeler, une place assise. Cela a l’air de rien comme ça mais 4 heures de concert debout dans l’arène avec des Kevins qui gesticulent comme des paralytiques j’ai déjà donné…

Joanna Newsom a ouvert le festival, toute seule sur la scène avec sa harpe. Ce fut l’un des meilleurs moments de la soirée : techniquement, le son de sa harpe ressemblait beaucoup à celui d’une guitare. La voix m’a fait penser à Kate Bush ou encore Dave Matthews Band. Le texte est également très travaillé, avec des chansons dépassant allègrement les 7-8 minutes. Bref que du bon !

Joanna Newsom

Puis on a eu droit aux deux grosses bouses de la soirée, j’ai nommé “22-20’s” et Graham Coxon, deux groupes de punk au son positivement dégueu qui nous ont torturé pendant quasiment deux heures, à la suite desquelles j’ai dû perdre 30% de mon audition.

J’aurais volontiers massacré le bassiste des 22-20’s avec son jeu de scène débile qu’il a répété pendant tout le concert : se trouvant originellement à gauche de la scène, il se dirige vers la scène en levant se genoux, lève sa basse, jette sa tête en arrière, fait mine de s’accroupir, repart et recommence son manège toutes les 10 secondes…

Par contre le chanteur était assez bon, sa voix avait de temps à autres des accents à la Stereophonics, notamment sur la ballade Baby brings bad news, leur meilleur morceau. Quant à Graham Coxon, rien de bon à signaler.

J’arrive enfin à la tête d’affiche dEUS qui a grandement relevé le niveau de la soirée. Le jeu de lumière était tout à fait impressionnant, un véritable exercice de style accompagnant toute la setlist composée majoritairement de The Ideal Crash que pas mal de gens dans la salle connaissaient. Le groupe a joué comme des dieux (facile, je sais) et avec beaucoup d’humour entre une ou deux chansons, discutant même avec le public. Un excellent concert.

dEUS

Ce fut donc une bonne soirée qui m’a permis de découvrir Joanna Newsom, dont je vais me dépêcher de trouver quelques albums, et de redécouvrir dEUS sous l’angle live.

Popa Chubby rocked us out !

Je suis allé voir Popa Chubby et Big Ed Sullivan en concert hier soir à l’Olympic de Nantes: Popa Chubby a assuré toute la première partie d’Ed Sullivan derrière la batterie, accompagné de son bassiste et de son pianiste.

J’ai trouvé Ed Sullivan moyen, l’ayant surpris à deux reprises en retard sur le rythme… sensation étrange à ce niveau là ! De plus, il a utilisé le même “truc” dans plusieurs chansons – une harmonique suivie d’un bend près des mécaniques – ce qui faisait un peu, hum, just.

Popa Chubby a quant à lui dépassé mes espérances. Egal à lui-même, il a salué son public d’un tonitruant “ça va motherfuckers ?” qui a immédiatement galvanisé la foule.

S’ensuivit un déluge de notes et d’harmoniques à vous couper le souffle avec quelques moments de grâce où, les yeux rivés à sa guitare, le public écoutait dans un silence religieux. C’était absolument magnifique.

Merci Popa !