La Croatie : Hvar

Nous nous réveillons heureux de car une belle journée s’annonce : le soleil est radieux, la température déjà élevée pour l’heure et le programme de notre journée alléchant.

Le check-out est à 10 heures, comme dans toutes les locations en Croatie. Nous quittons notre chambre pile à l’heure et nous arrêtons petit déjeuner dans un café nommé “health food”.

Au menu : un grand café, des œufs, des toasts et du bacon pour Matt, du muesli au yaourt avec une coupe de fruits frais pour Cécile. C’est vraiment un régal. Nous prenons notre temps, au soleil et profitons de la vie.

Vers 11 heures, nous entamons une promenade agréable le long du port et admirons les luxueux bateaux amarrés là. Dans la grande majorité, ils sont britanniques et croates.

Nous nous rendons au quai pour prendre un catamaran rapide, pour lequel nous avions réservé nos billets la veille. Notre destination est l’île de Hvar (à prononcer CHVAR). Nous embarquons sereinement et nous plaçons à l’avant du flotteur droit, pour apprécier au maximum la vue de la traversée. Nous quittons Split tout doucement.

Dès que nous atteignons le large, si le ciel et la température sont cléments, la mer est déchaînée. Des creux de 3 à 4 mètres secouent le bateau qui s’élance dans les airs et retombe lourdement sur les crêtes. Les passagers, d’abord amusés par cette attraction digne du grand huit, déchantent rapidement. Chaque vague déclenche des cris stridents.

Au bout de quelques temps, c’est la course aux vomito-bags, disposés à l’avant du bateau. Tous les passagers vomissent les uns après les autres, c’est vraiment impressionnant !

Grâce à notre super petit déjeuner, nous défions Neptune et saluons chaque vague d’un rire tonitruant, notamment celui de Matt, qui rit de plus belle lorsqu’un de nos voisins se met à remplir son petit sac.

Une heure trente plus tard, nous débarquons sur l’île de Hvar. Il fait chaud mais une brise légère et agréable nous rafraîchit tandis que nous marchons vers la gare routière ou nous attend Anita, notre logeuse.

Nous passons sur le main square, la place pavée principale de l’ile. La population à l’air bien plus aisée qu’à Split : moins de sacs à dos de randonnée et beaucoup plus de valises.

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Anita nous mène jusqu’à notre chambre située à une centaine de mètres de la gare routière et à 300 mètres du centre. Elle est fonctionnelle et nous disposons d’une petite terrasse ombragée avec un salon de jardin pour prendre nos repas et nous détendre.

Comme nous avons très bien déjeuné, nous n’avons pas besoin de repas de midi et enchaînons sur une petite sieste.

Ensuite, nous partons découvrir l’île de Hvar. Nous nous promenons le long de la mer et trouvons des bars, des restaurants qui s’étendent le long de la côte.

Nous avons pris notre maillot de bain et nos chaussures anti-oursins pour nous baigner dans une petite crique. L’eau est bonne et nous sommes seuls, c’est génial.

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Rafraîchis, nous revenons à l’appartement pour prendre une douche et allons sur le port nous désaltérer avec une bière car il fait encore très chaud. Sur cette petite terrasse ombragée et fleurie, ce moment est très agréable.

Nous faisons le tour des restaurants afin de voir les prix pratiqués et jetons notre dévolu sur la pizzeria qui se trouve en plein milieu du main square. Les pizze sont délicieuses.

Nous choisissons de manger une Dalmatina, pour faire honneur à la région de Croatie dans laquelle nous nous trouvons. Elle est composé de jambon dalmate, de parmesan, de câpres et de roquette. Délicieux , tout comme le vin de la maison qui les accompagne.

Rassasiés, nous rentrons à nos pénates pour une bonne nuit.

Le lendemain, nous nous levons assez tard, puis petit déjeunons sur la terrasse. Il fait déjà très chaud et nous apprécions de déjeuner à l’ombre. Nous mangeons goulûment, ce qui nous permet de tenir jusqu’au repas du soir et de nous livrer directement à nos activités de la journée.

Nous avons envie de profiter un peu des plages réputées de l’île. Nous avons entendu parler d’une petite crique appelée “Dubovica” et sommes bien décidés à nous y rendre. Elle se situe à 9 kilomètres de la ville de Hvar et nous ne pouvons pas y aller à pieds.

Un bus part à Stari Grad, une autre ville de l’île, et nous demandons à son chauffeur s’il peut nous déposer. Il accepte, et soudain, pendant le trajet, nous fait signe de descendre et nous dépose sur le bord de la route qui longe la falaise.

Il n’y a rien d’autre, et nous devons avouer être un peu surpris. Mais en furetant un peu, nous trouvons un petit chemin qui descend vers la mer et l’empruntons.

Il faut impérativement avoir de bonnes chaussures car le sentier est jonché de pierres tranchantes. Nous descendons pendant une dizaine de minutes et soudain, une crique magnifique apparaît en contrebas, ce qui nous encourage à descendre encore.

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La plage est constituée de petits galets et quelques maisons anciennes sont caressées par les vagues. Nous nous crémons, enfilons nos maillots, nous armons de nos masques et nos tubas puis sautons dans l’eau. La mer est comme un bain.

Son eau cristalline nous offre le loisir d’explorer les fonds marins et d’observer les poissons. Ils sont de toutes les couleurs, et certains voyagent même en banc. C’est un moment magnifique.

Quelques baignades plus tard, le ciel commence à se couvrir et nous avisons qu’il est temps de rentrer, d’autant que nous ignorons complètement l’heure à laquelle le bus qui nous ramènera à Hvar passera.

Nous attendons sur le bord de la route, encore mouillés, et le ciel s’assombrit. Nous attendons, lorsque le vent se lève. Nous attendons encore, lorsque nous commençons à sentir quelques gouttes de pluie nous effleurer les épaules. Nous attendons toujours, lorsque le tonnerre se fait entendre. Des éclairs déchirent le ciel et la pluie devient battante.

Au bout d’un long moment, un bus arrive enfin. Nous le hélons, et courons vers lui, soulagés ! Il s’arrête au bord de la route, mais… il est totalement vide. Le chauffeur nous explique d’un air désolé qu’il va bien à Hvar, mais que lui ne prend pas de voyageurs : un autre bus passera 20 minutes plus tard.

Dégoûtés et trempés, nous nous rasseyons à notre place sous la pluie battante, et attendons. Le bus passera en effet 20 minutes plus tard. Nous sautons, le sourire jusqu’aux oreilles, mais mouillés jusqu’aux os !

La douche chaude à notre retour est absolument exquise. Une fois réchauffés, il est l’heure de dîner. Pour la première (et la dernière !) fois du voyage, nous utilisons nos chaussures fermées et nous rendons en courant à la pizzeria de la place du village que nous avions appréciée la veille et dînons tranquillement.

A notre sortie, nous avons la bonne surprise de voir que la pluie a complètement cessé et que le fond de l’air se réchauffe peu à peu : c’est de bon augure pour le lendemain !

Lorsque nous nous réveillons le lendemain, le soleil est revenu et la journée s’annonce radieuse. Nous partons donc après le petit-déjeuner pour faire un tour à l’Arsenal, situé sur la place Saint-Etienne, côté port.

Nous nous dirigeons ensuite vers le monastère des Franciscains : cette belle et imposante bâtisse surplombe le front de mer. Seuls visiteurs de l’île à pénétrer dans ce lieu sacré, nous commençons notre visite par le réfectoire des moines, qui abrite une immense peinture de la Cène.

La vérité au sujet de l’identité de son peintre n’a pas encore été établie, puisque les spécialistes hésitent encore entre Mateo Roselli et Matteo Ingoli.

Nous découvrons ensuite avec plaisir l’église, le cloître puis le jardin de l’édifice. Il abrite un cyprès vieux de 500 ans dont la forme étonnante témoigne de son développement au gré des marées et des vents.

La sérénité du lieu nous pénètre et nous admirons la vue magnifique sur la petite île juste en face de Hvar.

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Photobomb!

Nous achevons notre visite par les quelques salles du monastère consacrées à l’exposition d’objets archéologiques retrouvés au large de l’île ou lors de fouilles sous-marines. La collection d’amphores polies par le temps et l’érosion suscite notre intérêt autant que les pièces monnaies.

Cécile est absolument ravie d’admirer des drachmes, des sesterces ou des pièces de monnaie d’autres époques témoignant de la vigueur des échanges commerciaux au large de l’île.

Nous poursuivons notre promenade sur le sentier qui longe la côte et quittons peu à peu le centre touristique de la ville pour trouver un habitat et des échoppes plus populaires mais non moins dignes d’intérêt.

Nous nous laissons porter et pénétrons ensuite dans un quartier plus résidentiel, où s’égrènent face à la mer de luxueuses villas.

Le tour des aiguilles et la faim nous contraignent à reprendre le chemin inverse et nous nous arrêtons en cours de route nous rafraîchir d’une petite bière. Le moment et les fines bulles qui picotent nos papilles sont très doux.

La journée se termine au rythme de la sieste, de la lecture et du calme.

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