Dialogues ZEP : “what underwear are you wearing ?”

ZEP : young and stupid Classe de 4ème

M : Alright, who’s Jimi Hendrix ?
Silence interloqué, yeux ronds comme des billes – visiblement Hendrix est inconnu du bataillon…
M : Okay, what sort of music did he play ? Any ideas ?
– R’n’b !
– Rap !
– Techno !
– Trance !
– Classic !
– Raï !
– Arab music ?
– Raï’n’B ?
Teacher set himself on fire at this stage…

Classe de 3ème

J’arrive dans la cour, localise mes élèves d’un regard circulaire et leur fais un petit signe de la tête en direction de la salle de classe. Deux élèves s’approchent alors :
M : Good morning girls, let’s get going !
Good morning sir ! [echo]
– M’sieur j’ai une question mais je sais pas si vous allez répondre !
M : Ah, ben pose la toujours, on verra bien…
– Vous allez pas me coller hein ???
M : euh… non… [léger soulèvement du sourcil gauche, attention renforcée]
– Bon d’accord, je me lance : what underwear are you wearing ?
M : WHAT ?!?
– On rigole M’sieur !!!
M : Envie de faire partager vos blagues au principal ?

Dialogues ZEP : M’sieur Colina

ZEP inside

5ème section Foot :

Y, be cool and keep it quiet please.

2 secondes plus tard, Y se remet à bavarder avec 3 autres compères.
Right, that’s a yellow card for you young man. Carnet please.
– Tenez M’sieur Colina !
You talkin’ to me ?
Sorry Sir…
That’s better. Now you shush and follow the lesson. Don’t let the card turn red.

Autre classe de 5ème, dans la cour de récréation:

– Hé M’sieur, vous z’étiez pas là hier !?!
– Ben non.
– Haaaan !!! Pourquoi ?
– J’étais malade.
– Han ! Pourquoi ?
– J’ai mangé à la cantine.
– Han !!! Mais faut pas M’sieur !!! Fallait nous demander, on vous l’aurait dit… en plus vendredi c’est poisson.
– ?!? Je ne vois pas trop le rapport, hier on était lundi…
– J’aime pas le poisson.
– Ah, ben oui ! C’est vrai que ça explique tout ça…

On arrive en classe, on se salue, on s’assied en silence (relatif).
Right, today we’re going to see “likes and dislikes”. What do you like ?
– I don’t like fish !!!!
– Yeah, tell me about it… How about you ?

Flashball vs caille-asses

ZEP FlashballJ’intercepte un de mes élèves de 5ème à l’entrée de la classe. Il arbore fièrement un cocard bariolé en dessus de l’oeil.

M : ben, qu’est-ce qui t’es arrivé ? tu t’es encore battu ?!
– nan, jm’y suis pris un flashball !
– un flashball ???
– oui, un flashball, vous savez les balles en caoutchouc là…
– mais comment tu as fait pour te prendre un flashball ???
– ben, on était en train de caillasser des voitures tu vois et puis paf! je me suis pris un flashball quoi !
– attends, tu caillasses des voitures toi ???
– ouais, le soir on arrive et pis on caillasse des voitures quoi…
– tu…tu… tu sais quoi ?
– nan…
– bien fait !

Dialogues ZEP : “anglais ou américain”

ZEP

– M’sieur, z’êtes anglais ou américain ?
– Pourquoi cette question ?
– Quand vous dîtes not’ nom ben vous avez un pitit axxent !
– Ah, c’est possible…
– En fait, vous zavez trop une tête d’anglais !!!
– Super sympa ça… c’est quoi ton nom à toi déjà – attends, bouge pas je le note…

– Haaaan !!! M’sieur vous z’avez quoi dans le dos ?
– Le sang du dernier élève qui a parlé sans lever la main.
– Ah bon ? (regards inquiets)
No, I’m hot. It’s about 30 degrees out there.
– Haaaan !!! Mais faut prendre une douche !!!
Man ! You’d better stop being a jackass RIGHT NOW ! Yellow card for now. Keep heading that way and there’s gonna be some nasty extra work waiting for you…

Tommy DeVito : “what do ya mean, funny ?” (GoodFellas)

Joe Pesci

Tommy DeVito (Joe Pesci): Oh, oh, Anthony. He’s a big boy, he knows what he said. What did you say? Funny how?

Henry Hill (Ray Liotta): It’s…

Tommy DeVito: What?

Henry Hill: Just… ya know, you’re, you’re funny.

Tommy DeVito: What do ya mean, funny? Let me understand this cause, I don’t know maybe it’s me, I’m a little fucked up maybe, but I’m funny how? I mean, funny like I’m a clown, I amuse you? I make you laugh… I’m here to fuckin’ amuse you? What do you mean funny, funny how? How am I funny?

Henry Hill: You know, how you tell a story, what?

Tommy DeVito: No, no, I don’t know… you said it. How do I know? You said I’m funny. How the fuck am I funny, what the fuck is so funny about me? Tell me! Tell me what’s funny!

Henry Hill: Get the fuck outta here, Tommy!

Tommy DeVito: Ya motherfucker, I almost had him, I almost had him! Ya stutterin’ prick ya! Frankie, was he shakin’?

– From GoodFellas (1990).

Jake La Motta : Raging Bull’s opening speech

That\'s entertainment!

In voice-over, Jake La Motta (Robert De Niro) speaks, as the film cuts to La Motta, alone in his dressing room where he rehearses for his nightclub appearance reciting bits of Shakespearean tragedy, wearing a tuxedo and open shirt.

His fantasy of disrobing in the ring presents the film’s recurrent theme of sexual anxiety, violence, fear, and confusion :

I remember those cheers
They still ring in my ears
And for years they’ll remain in my thoughts
Cuz one night I took off my robe
And what’d I do
I forgot to wear shorts.
I recall every fall, every hook, every jab
The worst way a guy could get rid of his flab
As you know, my life was a jab…
Though I’d rather hear you cheer
When I delve into Shakespeare
“A Horse, a Horse, my Kingdom for a Horse,”
I haven’t had a winner in six months (he lights his cigar)…

I know I’m no Olivier
But if he fought Sugar Ray
He would say
That the thing ain’t the ring
It’s the play.
So gimme a stage
Where this bull here can rage
And though I can fight
I’d much rather recite

That’s entertainment !

That’s entertainment.

– From Raging Bull

Les gens des concours

Les gens des concours sont souvent des gens stressés mais avant tout des gens stressants.

Pour commencer, ils arrivent une bonne demi-heure avant le début des épreuves, ce qui n’est pas rédhibitoire vu que c’est recommandé et que je fais la même chose.

Mais ce qui est gênant, c’est qu’ils tournent toujours autour de vous comme des lions en cage. Au début, on feint de ne pas les voir.

Puis leur manège commence peu à peu à vous porter sur les nerfs et au bout de quelques minutes, vous n’avez plus qu’une seule idée en tête : les chopper avec une béquille magistrale dans le gras de la cuisse, en inflexant une poussée suffisante pour toucher la moelle qui se trouve dans l’os. Non, évidemment, cela n’arrive jamais.

La plupart du temps, on se contente de lever les yeux vers eux et de les dévisager. Première erreur. En effet, les gens des concours n’attendent que ce geste de votre part et se jettent dans la brèche pour entamer la conversation.

Le dialogue en lui-même est d’une banalité sans nom et tourne – comme par hasard – autour du concours, des révisions ou des correcteurs. Lorsque je suis confronté à l’inévitable conversation avec les gens des concours, j’ai quand même une astuce pour y couper court : la règle des 3 cases.

Le principe est relativement simple : répondre à chacune de leurs questions, interrogations et états d’âme pré-concours par “oui”, “non” ou “peut-être”.

C’est diablement efficace et vous ne serez pas importuné plus de deux minutes et ce, pour un bon bout de temps.

Une fois l’attente terminée, vient le concours lui-même. Je passe sur les gens des concours qui vident leur trousse sur la table, plaçant tous leurs stylos dans un éventail de couleurs ou ceux qui couvrent leur table de nourriture et de barres chocolatées en tout genre.

Et puis non tiens, parlons-en de ceux-là : il existe toujours, je dis bien *toujours* quelqu’un qui va cronch-croncher son paquet de biscuit pendant un bon tiers de l’épreuve ou froisser des papiers de bonbons bruyants. C’est inévitable. A croire que cela fait partie intégrante du concours, au même titre que le sujet de l’épreuve.

Vient le moment tant redouté : la fin de l’épreuve. Pas parce qu’il faut rendre sa copie, non, mais parce qu’il faut de nouveau faire face à ces gens des concours.

L’épreuve les a semble-t-il dopé : ils ont l’œil vif malgré les 5 ou 6 heures de composition et sont avides de partager avec vous leur plan de dissertation ou de commentaire, lesquels vous n’avez bien sûr aucune envie de connaître.

A ce point-là, mieux vaut adopter une stratégie différente de la règle des 3 cases : le coup de coude retourné suivi du brisage de nuque. Non, évidemment, cela n’arrive jamais.

L’astuce réside dans la prise d’un air contrit et peu engageant, un peu comme si vous veniez de vous coincer le doigt dans une porte.

Ajoutez à cela des gestes amples et un peu brusques, marmonnez quelques mots en latin aussi, cela fait toujours son petit effet et c’est très efficace pour les tenir à distance.

Cela devrait vous donner suffisamment de temps pour atteindre la porte et quitter le bâtiment.