J’aime jouer ‘live’ en Bretagne

Arrivée en Bretagne sans encombres, malgré la chaleur étouffante dans la voiture : à quand la climatisation de série dans toutes les voitures ?

Comme d’habitude, j’ai dû organiser un véritable déménagement : guitares, ampli, câbles et pédales d’effets, ordinateur, écran… bref, une voiture remplie pour deux mois d’utilisation intensive.

Je me suis offert avant de partir une table de mixage (Behringer UB1204FX-Pro), histoire de pouvoir enregistrer quelques chansons pendant l’été.

Cela fait trop longtemps que j’ai beaucoup d’idées et de matière à création non exploitée alors maintenant que j’ai un peu de temps devant moi, autant en profiter de manière constructive.

Sitôt arrivé, sitôt réquisitionné : ma voisine possède une LiveBox et ne peux accèder à Internet. Mon côté serviable a encore frappé : je lui dis que je passerai y jeter un coup d’oeil dans la soirée.

Funeste erreur qui m’a acculté une bonne partie de la nuit… J’allume son PC, vérifie que sa LiveBox est correctement branchée : connexion impeccable au site de Wanadoo.

Clic de la LiveBox : plus rien. 1er plantage du micro. Conflit entre Avast et Securitoo (solution antivirus & firewall payante de Wanadoo).

Désinstallation d’Avast, de l’hyperthreading, d’un spyware. Plantages à répétition. Un disque dur présent mais 5 disques fantômes détectés par XP. Graveur de DVD non reconnu et ports USB qui ne fonctionnent pas. Merci la Camif !

Bref, une bonne soirée de perdue, cela faisait longtemps – presque un an jour pour jour en fait, date à laquelle la même voisine avait acheté son premier PC à crédit (les fameux NetUp).

Elle m’a donné rendez-vous demain car elle veut que je contacte la hotline Camif. Je sens un bon délire en perspective – faut que je pense à enregistrer la conversation.

Vu l’ampleur du cas, je penche pour une solution un peu plus radicale : le formatage pur et simple – retour à la case départ. Un peu expéditif, certes mais je n’avais pas vu un tel brin depuis Windows ME, c’est pour dire !

Epreuve de didactique et adieux douloureux

Samedi 2 juillet – 7h. Douche rapide. Habits casual : je déjeûne avec Betty et Noémie à 8h30 à l’hôtel donc pas question de tâcher nos vêtements avant la dernière épreuve.

Cela me laisse un peu de temps pour relire les Instructions Officielles de 3ème, histoire de boucler la boucle. Petit déj’ décontracté : bonnes blaques, ambiance détendue, sourires complices :-)

9h45 : tous dans le hall. Caroline me demande si elle peut laisser ses valises dans ma chambre, vu qu’elle part vers 22h et qu’elle doit libérer sa chambre. Pas de problèmes tchote, je lui file même le digicode au cas où.

Betty et Noémie décident quant à elles de prendre leur (lourdes mais lourdes !) valises avec elle pour les déposer à la consigne SNCF. 5 paires de chaussures pour 3 jours dans le sac de Noémie, cela me fait sourire :-).

On saute dans le métro, quelque peu retardés par Caroline qui n’a pas acheté ses billets en avance. Pas bien ! Coup de bol, le bus 64 arrive au moment où l’on sort. Impeccable, nous sommes dans les temps.

11h15 – 14h45 : épreuve de didactique. Sujet épais 11 pages qui rappelle furieusement celui de l’année dernière (12 pages) qui était dix fois trop long à lire pour pouvoir en rendre compte. J’ai par contre amélioré ma performance – enfin je pense.

J’ai utilisé l’heure qui m’était allouée dans les deux épreuves donc cela reste positif. Pas eu de mal non plus à trouver mes mots, il y a des jours où cela coule de source, naturellement.

En sortant de l’épreuve je vois Clémence, de la fac de Nantes, qui se précipite vers moi en courant. Elle arrive juste et attend sa réunion d’information. Elle a l’air en pleine forme et elle fait partie des rares personnes – avec son copain Arnaud – que j’aurais plaisir à revoir une fois que tout cela sera terminé. Je lui souhaite bon courage et tente de rattraper Betty et Noémie, qui se sont dirigées vers l’arrêt de bus.

Arrivé là, coup d’oeil circulaire : elles ne sont pas là. Je commençais à désespérer de les avoir perdues lorsque j’entends un éclat de rire cristallin. Je me retourne alors : elles sont là, assises sur le trottoir opposé, dans le seul coin d’ombre aux alentours. C’est là que je me suis aperçu que mon coeur battait plus vite.

15h30 – Quick. On mange ensemble sur le pouce, on récupère les valises à la consignes et l’on se dirige vers le quai 4. Vu le poids de la valise de Noémie, je lui offre de la lui porter – ce qu’elle finit par accepter.

Moins de 10 minutes pour composter son billet et sauter dans le train, Betty commence à flipper. Nous voici devant le train et personne ne sait quoi dire. C’est encore Noémie qui brise la glace, s’approchant pour me faire la bise. Puis Betty.

Je les regarde monter dans leur voiture. Betty est déjà hors de vue mais Noémie reste quelques instants devant moi, me sourit et me lance un petit geste de la main dont elle seule a le secret. Je crois que je n’ai jamais eu autant envie de prendre ce train. Son regard en disait long – trop presque. J’ai senti mon cœur se serrer et me suis détourné, empruntant les escaliers menant vers la sortie. J’ai rarement eu aussi mal au cœur dans une gare.

Après-midi. Retour à l’hôtel, changements de vêtements. Descente en ville pour aller au cinéma histoire de tuer le temps.

Je voulais voir Star Wars mais me suis finalement rabattu sur le seul film disponible à cette heure-là : L’amour aux trousses, film qui ne vaut pas tripettes mais qui a eu le mérite de me faire rigoler à plusieurs reprises dans un moment où j’en avais besoin.

Fin de soirée. Morose. C’est comme si je venais d’être plongé dans l’obscurité. Je suis allé au resto et j’ai enchaîné sur la soirée boxe sur Canal+, à laquelle je n’ai pris qu’une part très passive, mon esprit vagabondant parmi les souvenirs épars de ces deux derniers jours.

O rage ! Ô désespoir ! ô distance ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie?

Quand je pense que j’habitais à quelques dix kilomètres de chez elle et que 800 kilomètres nous séparent désormais… la vie est vraiment cruelle, isn’t it ? Je suis amoureux ^__^