Premiers plâtres pédagogiques

L’avantage La plaie de ne plus avoir Internet, c’est que lorsqu’on allume son micro, on tourne vite en rond parce qu’à part écouter les quelques musiques sauvegardées depuis le dernier format de l’iPod ou les quelques clips rarissimes de votre groupe préféré, tous encodés en 60 KBps avec des rayures qui vous arrachent les yeux, et bien il n’y a pas grand chose à faire..

Finies les petites mises à jour McAfee, la petite dizaine de comptes mails relevés par MailWasher, les mises à niveau des extensions de FireFox… bref, tout fout le camp.

Ce qui m’amène au but de ce post : mes premiers plâtres pédagogiques.

Mes premiers plâtres pédagogiques

Sous ce titre (d)étonnant – et qui claque assez bien IMHO – je regroupe toutes les difficultés auxquelles j’ai été confronté pendant mes 3 premières semaines de cours.

Tout d’abord, il me semble important de souligner que je n’éprouve aucun stress ou pression dans ma classe, ce qui m’a étonné de prime abord mais qui maintenant me conforte dans mon choix de carrière.

La préparation des cours, très laborieuse au début, commence à se faire plus rapidement une fois que je m’y mets vraiment : il faut maintenant que je me réhabitue à me mettre à table et rester concentré dans ce que je fais dans la durée.

Non, ce qui me préoccupe désormais c’est le maintien de l’ordre dans ma classe : j’ai rarement vu une classe aussi indisciplinée que la 4ème qui m’a été confiée et vu la composition de la classe, je soupçonne l’administration de m’avoir fait un “petit cadeau” parce qu’avoir 10 élèves qui mettent le bazar en même temps dans une classe… cela me semble assez peu naturel.

To make a long story short, j’ai un petit problème d’autorité – comme la plupart de mes collègues qui enseignent au collège – sauf que ce problème apparaît principalement le lundi en fin d’après-midi.

J’ai grondé, pris des carnets de liaison, marqué des mots… je me suis renseigné sur la marche à suivre pour la distribution des colles mais je suis quasiment certain que cela est voué à l’échec – sans compter le temps passé à créer des exercices et à les corriger.

Faut-il vraiment en arriver là pour pouvoir faire cours ? Il me semble que nous étions beaucoup plus disciplinés à mon époque. Mais bon, nous avions droit aux punitions corporelles alors forcément…

Résumé d’une première semaine de cours

“Alors que se passe-t-il ? Où es-tu ?!” vous entends-je me demander et c’est bien compréhensible… Et bien comme déjà mentionné, je travaille à St Gilles Croix de Vie et j’habite aux Sables d’Olonne.

Mais ce n’est pas tout : privé d’ADSL pour un temps encore indéfini, je suis obligé d’attendre le week-end pour donner quelques nouvelles et me mettre un peu au goût du jour.

Cette semaine ayant marqué mon arrivée au sein de l’Education Nationale, j’ai décidé de créer une nouvelle catégorie – intitulée tout bonnement Mister B. – qui vous permettra de suivre mes tribulations et tâtonnements

Tout d’abord, le lieu : je me retrouve dans un collège de Vendée qui accueille environ 600 élèves. Je suis chargé d’enseigner à des classes de 5e et 4e.

Lundi : le premier contact fut assez bon et les cours se déroulent pour l’instant relativement bien.

Évidemment, j’ai déjà dû séparer les quelques associations qui empêchaient le déroulement normal du cours mais dans l’ensemble, ils se tiennent à carreaux. En même temps, je ne leur laisse pas trop le choix…

Mardi : repos puisque notre formateur IUFM avait une obscure réunion. Mercredi : passage à La Roche sur Yon pour retrouver mes camarades du Capes à l’IUFM.

Notre formateur passe la première heure à nous expliquer l’historique du bâtiment IUFM de La Roche ainsi que celui de la petite école primaire adjacente.

Nous réprimons une immense envie d’exploser de rire – les petites réflexions fusent, toutes plus délirantes les unes que les autres. Cela m’a fait repenser à la terminale ;-).

Jeudi/Vendredi : mon tuteur vient m’inspecter en première heure. Les élèves acceptent sa présence sans broncher, j’entends presque les mouches voler.

Le cours se déroule sans problème mis à part que le baffle du lecteur K7 était tourné vers le mur et non vers la classe. Erreur de jeunesse…

De nombreux tâtonnements donc dans cette première semaine mais j’apprends beaucoup, non seulement de mes élèves mais aussi sur moi-même.

Première affectation : St-Gilles Croix de Vie

La nouvelle vient de tomber sur une des pages de l’IUFM des Pays de la Loire : je suis officiellement affecté à St-Gilles Croix de Vie – soit à 1h30 en voiture – distant d’une centaine de kilomètres de ma base…

Avantage intrinsèque : je suis au bord de la mer, une maigre consolation mais c’est déjà un beau cadre dans lequel travailler. Le collège est assez petit je trouve, sans aucune comparaison avec Kingsmead.

J’ai fait connaissance avec toute l’équipe pédagogique du collège et ils ont l’air très sympas, même si ce sera plus difficile de retrouver la décontraction que j’avais avec mes précédents collègues en Angleterre : il est de bon ton de vouvoyer tous les membres de l’équipe d’administration par exemple.

Mon tuteur est un killer : mi-Rambo, mi-prof d’élite, tout le monde ne cesse de l’acclamer et de me dire que je suis entre d’excellentes mains. Je n’en doute pas mais il va falloir que me hisse à une hauteur convenable…

Niveau trajet, la route est relativement lente : je mets une bonne heure et demie pour faire Nantes/St-Gilles alors qu’il y a moins de 100 bornes de distance. Pas bien.

Du coup je suis un peu fatigué lorsque je rentre à la maison et je n’ai quasiment plus le temps de mettre le blog à jour : 3h de voiture par jour, ça vous tue assez rapidement lorsqu’on a pas l’habitude.

Je me demande si je ne vais pas passer une nuit par semaine à l’hôtel, histoire d’économiser un peu d’essence et de sommeil. A voir….