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Code du Collégien

Introduction au Code

Aujourd’hui, je vous fais part d’un document que j’utilise chaque année lorsque j’enseigne au collège : le Code du Collégien.

C’est la base sur laquelle je m’appuie pour établir les règles de vie de classe et c’est l’une des premières feuilles que l’on colle dans le cahier.

Le but est d’avoir en tout et pour tout dix règles de vie commune qui permettent de mieux vivre ensemble en société, de manière respectueuse.

C’est primordial au collège où les élèves n’ont pas forcément une idée de ce qui est acceptable au non. Cela leur donne un cadre, des normes et des valeurs.

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Pour bien vivre ensemble, travailler et réussir!

Règle n ° 1 :

J’obéis à tous les adultes de l’établissement.
Je ne discute pas les décisions ni les sanctions d’un adulte.

Règle n ° 2 :

Je suis poli(e) et je n’utilise pas de langage vulgaire ni un ton agressif
envers qui que ce soit.

Règle n ° 3 :

Je ne règle pas mes problèmes par la violence (même pour jouer).

Règle n ° 4 :

J’ai une tenue vestimentaire correcte.
Je n’ai pas de téléphone portable, ni de lecteur MP3, etc…

Règle n ° 5 :

J’arrive à l’heure.
Dès la sonnerie, je me range calmement sur la base.
J’assiste à tous les cours (je justifie mes absences dès mon retour).

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Autorité et obéissance : Le Jeu de la Mort

Le Jeu de la Mort est un documentaire mettant en scène un faux jeu télévisé (La Zone Xtrême) durant lequel un candidat doit envoyer des décharges électriques de plus en plus fortes à un autre candidat, jusqu’à des tensions pouvant entraîner la mort.

La mise en scène reproduit l’expérience de Milgram réalisée initialement aux États-Unis dans les années 1960 pour étudier l’influence de l’autorité sur l’obéissance.

Les décharges électriques sont fictives, un acteur feignant de les subir, et l’objectif est de tester la capacité à désobéir du candidat qui inflige ce traitement et qui n’est pas au courant de l’expérience.

Ce documentaire est un bon point de départ pour une réflexion sur l’autorité et l’obéissance.

Arriverons-nous toujours à nous rebeller face à une autorité abusive ? Face à la pression d’un groupe de pairs ?

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Division du travail et lien social

Introduction

Emile Durkheim (1858-1917) est l’un des pères fondateurs de la sociologie. Il est l’auteur de deux ouvrages prépondérants : De la division du travail social (1893) et Le suicide (1897).

A la fin du 19ème siècle, il est préoccupé par les problèmes sociaux liés à la révolution industrielle en France : la cohésion sociale semble menacée.

Une question se retrouve dans toute l’oeuvre de Durkheim : quel ciment peut bien lier tous les individus les uns aux autres et faire tenir la société ?

Durkheim pose alors le problème du lien social. Il va créer une science nouvelle destinée à permettre d’analyser objectivement la réalité sociale. Il va imposer la sociologie comme discipline à part entière : l’objet de la sociologie est la société.

Pour comprendre le fonctionnement de la société, Durkheim va définir les règles de la méthode sociologique. Sa démarche est objective et il explique un fait social par rapport à d’autres faits sociaux. Son but est de dégager les réalités sociales à l’origine des comportements individuels.

Durkheim est partisan du holisme ou déterminisme social. Il s’oppose à Weber, partisan de l’individualisme méthodologique.

I – Individu et société

A – Etude d’un fait social : le choix du prénom

Fait social

Selon Durkheim, est fait social toute manière de faire susceptible d’exercer sur un individu une contrainte extérieure. C’est une manière d’agir ou de penser où s’exprime la contrainte que fait peser sur chacun l’appartenance à un groupe.

Le modèle classique

Devait faire face à des contraintes collectives :

  • lignée familiale (Famille)
  • communauté religieuse (Eglise)
  • collectivité locale

Les familles n’ont pas le libre choix du prénom (règles sociales contraignantes). Le prénom sert à rattacher l’individu à une identité collective. L’individu n’est pas d’abord identifié par sa personnalité mais par sa présence au sein d’un groupe.

Le modèle actuel

Aujourd’hui on veut individualiser l’enfant. Le choix est libre mais il y a l’influence de la mode. C’est une manière de se distinguer. Certains prénoms sont rattachés à des classes sociales. Le prénom devient un bien de consommation.

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Le contrôle social

I – La société : ses normes et ses valeurs

A – Liens entre valeurs et normes

Les sociétés connaissent une pluralité de valeurs. Le système de valeurs est lié aux normes et ces normes sont indispensables au bon fonctionnement de la société.

La cohérence entre les normes et le système de valeurs n’est pas toujours appliqué : Karl Robert Merton, sociologue américain, considère que la réussite sociale est une valeur partagée par la plupart des Américains aux Etats-Unis.

Cependant, tous n’ont pas les mêmes moyens (normes) pour atteindre cette valeur (utilisation de moyens illégaux : le vol par exemple).

Il existe donc un écart entre valeurs et normes, d’où la nécessité d’un contrôle social.

B – Diversité des normes

1 – les normes explicites : des règles écrites

Règles juridique qui émanent de pouvoirs publics (lois votées par le Parlement).

Règles provenant des institutions privées (règlement intérieur) (Ordre des Médecins : code de déontologie).

Contrats (de vente, de location : bail).

2 – les normes implicites : ne sont pas écrites

Exemple : la conscience professionnelle.

C – La fonction des normes

La norme assure la cohésion sociale. C’est l’expression du pouvoir.

Le pouvoir est la capacité d’un individu ou d’un groupe d’imposer sa volonté à autrui (ex : le pouvoir politique impose des normes juridiques).

Il existe différents lieux de pouvoir ( école, entreprise, associations, famille) et pour exercer un pouvoir et imposer des normes, une institution ou une personne doit mettre en oeuvre différents moyens :

  • la légitimité
  • l’autorité
  • l’influence
  • le charisme
  • la force

Les 3 premiers moyens sont les ressources du pouvoir.

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La socialisation : l’homme en tant qu’être social

La quasi-totalité des comportements humains sont déterminés par l’environnement social, même ceux qui satisfont un besoin physiologique comme manger. La façon d’être des individus est déterminée par ses relations avec les autres.

L’homme se révèle comme le résultat d’une nature biologique (l’inné) et d’un contexte social (l’acquis).

L’inné est l’ensemble des dispositions que l’homme possède à la naissance et qu’il n’a pas appris par la culture. Influence des facteurs biologiques ou génétiques.

L’acquis est tout ce que la société transmet à l’individu au cours de son existence. Influence des facteurs culturels et environnementaux.

I – Qu’est-ce que la socialisation ?

A – L’homme ne naît pas social, il le devient

La société impose des règles aux individus : dire bonjour, se conformer à un emploi du temps… L’homme ne naît pas social, il le devient.

B – La socialisation

La socialisation est l’apprentissage de la vie en société. Elle consiste en l’apprentissage des comportements, des valeurs et des normes sociales.

C’est le processus d’intériorisation par chacun des valeurs et des normes du groupe et de la société dont il est membre.

C’est le processus d’acquisition des connaissances, des modèles, des valeurs, des symboles, bref les “manières de faire, de penser et de sentir” propres aux groupes et à la société où l’individu est appelé à vivre.

C – Quand se fait la socialisation ?

La socialisation débute dès la naissance, se poursuit toute la vie et ne connaît son terme qu’avec la mort. Sans aucun doute, la petite enfance est-elle la période la plus intense de socialisation qui se prolonge jusqu’à l’adolescence.

Une fois passée cette période intense de socialisation, l’adulte poursuit encore sa socialisation tout le reste de sa vie : premier emploi, mariage, naissance du premier enfant, changement d’emploi, promotion, déménagement…

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La monnaie

I – Fonctions de la monnaie

Instrument de mesure de valeur : la monnaie permet d’évaluer de façon simple les marchandises susceptibles d’être échangées. Elle permet donc de fixer un prix.

Instrument d’échanges : moyen de transaction.

Instrument de réserve : la monnaie doit conserver son pouvoir à travers les temps. Par exemple, l’épargnant espère que son argent épargné ne perdra pas de sa valeur. Pour que cette fonction soit bien remplie, il faut que le pouvoir d’achat soit conservé : pas d’inflation.

Note : avec la fonction moderne, la monnaie devient instrument de politique économique, permettant d’influencer l’activité économique (ex : politique de relance par la demande : hausse de la consommation entraîne une hausse de la demande).

II – Evolution de la monnaie

A – Les différentes formes de monnaie

Pour remédier aux inconvénients du troc, on a utilisé dans les échanges un bien intermédiaire : la monnaie.

1. La monnaie marchandise

Représente des marchandises dont la valeur est reconnue par tous. Il faut que ces biens aient une valeur intrinsèque (valeur commerciale), par exemple : boeufs, sucre, tabac, thé… La monnaie doit avoir 2 fonctions :

  • la thésaurisation (“mettre de côté”)
  • la transaction

2. les métaux précieux

L’or et l’argent sont utilisés dans les échanges. Ils ont une valeur intrinsèque et symbolisent la domination et l’importance.

La quantité de métaux précieux diminue avec le développement de l’activité économique: il y a besoin d’une nouvelle monnaie.

La valeur commerciale or devenait supérieure à sa valeur faciale. La valeur de l’or était aussi supérieur à celle de l’argent. L’or était souvent thésaurisé.

La loi de Cresham annonce que “la mauvaise monnaie chasse la bonne”.

3. la monnaie de papier

Remplace les métaux précieux. Pendant un certain temps, les billets étaient convertibles en or pour décider le peuple à accepter les billets. On lui a appliqué le cours légal.

La monnaie à le pouvoir d’éteindre une dette (pouvoir libératoire) mais elle peut toujours être convertible en or. Petit à petit, le peuple prend confiance et le billet devient inconvertible. On lui applique le cours forcé.

Cours forcé = cours légal – convertibilité

4. la monnaie scripturale

Simple inscription sur les registres des banques. Les billets de banque servent à leur tour de réserves monétaires.

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Les agents économiques

I – Les besoins

Un besoin est un manque, un sentiment de privation accompagné d’un désir de le faire disparaître.

Les besoins sont illimités à cause du progrès technique, de la publicité et de la mode.

Ils peuvent être individuels (besoin d’un vêtement) ou collectifs (besoin d’une troisième ligne de tramway), primaires (se nourrir, se loger, se vêtir : besoins vitaux) ou secondaires (maison à soi, voiture, téléphone). Notez bien que cette classification est relative.

Les besoins sont satisfaits par :

  • des biens : produits matériels de l’activité économique (ex : voiture).
  • des services : produits immatériels de l’activité économique (ex : coiffeur).

Un bien économique est relativement rare : son obtention mérite un effort (ex : voiture).

Un bien non-économique, ou bien libre, est disponible en abondance (l’air). Aucun travail n’est nécessaire pour en bénéficier. Les biens sont de plus en plus des biens économiques.

Un bien durable s’utilise plusieurs fois. Un bien non-durable ne s’utilise qu’une seule fois.

Les biens de consommation s’adressent aux ménages (ex : nourriture), c’est un bien utilisé directement par le consommateur.

Les biens de production concernent les entreprises (ex : matières premières) car ils sont utilisés dans le processus de production.

Les besoins sont à l’origine de l’activité économique.

II – Les entreprises

L’entreprise est un agent économique et une unité de production. Elle produit des biens et services pour satisfaire les besoins.

Biens et services sont vendus sur un marché.

Le but de l’entreprise est de faire des profits en créant de la valeur et en contribuant au processus de transformation par des investissements continuels, ce qui permet d’assurer un “roulement” des fonds. La bonne santé d’une entreprise peut être évaluée avec son taux d’endettement (qui doit être ni trop haut, ni trop bas).

Il existe différents critères de classification des entreprises :

  • la taille : micro-entreprises, PME, grandes entreprises.
  • le statut juridique : entreprises individuelles, sociétés, SARL (Société A Responsabilité Limitée), SA (Société Anonyme), EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée), SNC (Société en Nom Collectif).
  • le secteur économique : primaire, secondaire, tertiaire.

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